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Il était une fois… dans les salles !

Par Gillossen, le mercredi 28 novembre 2007 à 12:42:10

La confrontation entre réel et imaginaire

La magie de Il Etait Une Fois tient aussi à ce qu’il ne s’agit pas d’une seule sorte d’histoire. Kevin Lima explique : « Ce film relève de beaucoup de genres différents. Et c’est là qu’a résidé sa plus grande difficulté : mélanger des genres variés pour en faire un tout cohérent. Il y a de l’animation, de la comédie romantique, pas mal d’action et d’aventure, de la comédie musicale… Equilibrer toutes ces tonalités a été le tour de passe-passe du film. »
Chris Chase commente : « C’était un de ces défis créatifs typiques qui se présentent à vous quand vous travaillez avec Kevin Lima. Kevin aime rassembler des musiciens, des dessinateurs, des acteurs, des techniciens, des animateurs, dont chacun est au sommet de son art et apporte sa pierre à l’édifice pour l’aider à donner corps à sa vision. C’est l’une des raisons pour lesquelles lui et moi travaillons autant avec Disney : ils savent ce qu’est un artiste et comment il travaille, parce qu’ils font équipe avec des artistes depuis toujours. »
Le premier moment de magie s’est produit lorsqu’une jeune actrice montante, Amy Adams, est venue auditionner pour le rôle de Giselle. Kevin Lima était malade à ce moment-là, il avait 39,5° de fièvre et une seule envie : être dans son lit. Le magnifique travail d’actrice d’Amy Adams sur Junebug était encore à découvrir, et son visage était inconnu des membres de l’équipe présents. Et pourtant, son audition de 15 minutes s’est transformée en 45 minutes, et sa capacité à incarner une jeune fille naïve de manière naturelle, sans avoir l’air de jouer, est restée dans l’esprit du réalisateur, qui lui a confié le rôle. Amy Adams explique : « Kevin et moi étions en phase. Il vient de l’animation, où il a acquis un exceptionnel sens visuel. Il comprend parfaitement ce que ferait un personnage animé, mieux que moi, et il m’a donc beaucoup aidée à cerner Giselle et à l’interpréter. Il a donné le ton. Bien sûr, j’ai toujours aimé les films Disney et leurs personnages. Comme beaucoup de petites filles, je voulais être une princesse. Mais être une princesse Disney est beaucoup plus difficile que ce qu’on croit ! C’est sûrement beaucoup plus facile si vous êtes né personnage de dessin animé. Blanche Neige ne m’impressionne plus : elle, elle n’a pas eu à faire ses propres cascades et à danser ! »
La jeune actrice ajoute : « J’ai adoré jouer une princesse amusante, espiègle et qui ait de l’épaisseur en tant qu’être humain. Quelle fille n’en aurait pas eu envie ? »

Amy Adams travaille dur, et n’a jamais tenu le rôle pour acquis. Elle confie : « J’ai fait pas mal de comédie musicale depuis l’adolescence et cela m’a bien aidée. Je me mets souvent à chanter dans le film parce que c’est ce que font toutes les princesses Disney. Cette composante musicale est très amusante. J’ai bien aimé aussi l’animation traditionnelle à la main dans le style classique de Disney. Quel honneur pour moi d’avoir été dessinée par des artistes aussi talentueux ! »
Pour le producteur Barry Josephson, le rôle de Giselle allait comme un gant à Amy Adams. « Elle était tellement dans le personnage que quoi qu’elle fasse, qu’elle chante, danse ou simplement parle, elle était complètement et totalement dans l’instant. Amy est très expressive et on sait tout de suite ce qu’elle ressent dans les moindres nuances. Elle donne énormément en tant qu’actrice, et propose quelque chose de nouveau à chaque prise. L’émotion fait intégralement partie de ce qui définit son personnage, et Amy est tout simplement magnifique. »
Ce parcours émotionnel était pour Amy Adams une des richesses du rôle. Elle explique : « Giselle découvre ce qu’est vraiment l’amour et ce que c’est d’être humain, d’avoir de véritables émotions. Elle se rend compte que la vie est bien plus complexe que ce qu’elle pensait jusque-là, et que tout ne repose pas sur une fin heureuse de l’histoire… Elle réalise que la vraie vie est plus riche, plus belle, plus profonde et plus intense que dans les contes de fées. C’est cela que j’ai vraiment aimé dans cette histoire, et ce parcours que j’ai adoré faire en tant qu’actrice. »

Pour jouer Robert Phillip, avocat spécialiste des affaires de divorce, le réalisateur et les producteurs ont choisi Patrick Dempsey, bien connu pour incarner le Dr Derek Shepherd dans la très populaire série Greys Anatomy et salué pour son travail au cinéma. Phillip est un homme concret et sérieux, qui ne croit plus aux histoires qui se finissent bien et essaie juste d’élever sa fille dans ce monde sans pitié qui est le nôtre. Le réalisateur explique : « Je vois Robert comme le prisme du film, un personnage vulnérable qui ne comprend pas la direction qu’a pris sa vie. » Très tôt durant la phase de casting, une lecture a été organisée pour évaluer la façon dont Amy Adams et Patrick Dempsey fonctionnaient ensemble. Tout le monde est tombé sous le charme...
A propos de son personnage, Patrick Dempsey commente : « Sa femme l’a quitté, et il élève seul sa petite fille. Et puis une princesse de conte de fées surgit dans sa vie. Il la croit d’abord folle... Par la suite, il franchit le pas et accepte de la croire et de comprendre sa vision des choses. »
Pour l’acteur, le plus difficile dans le personnage a été de rester en permanence sur la limite entre le film réaliste et la comédie romantique. Il explique : « Cet homme a eu le cœur brisé, et il adore sa fille. La question était pour moi de trouver comment faire accepter au public que Robert puisse tomber amoureux de quelqu’un comme Giselle. C’était délicat de jouer l’homme réel qui pénètre dans son monde imaginaire. Mais toute l’équipe a fait un travail fantastique en apportant un niveau de sophistication à l’histoire qui fait qu’elle fonctionne. Le challenge était de garder le réalisme du monde réel, de faire en sorte que la réalité reste solide. Je devais rester concentré et équilibré, normal. Mon personnage est d’abord un père, et tout ce qu’il fait, il le fait pour sa fille. D’une certaine manière, il représente le public. En me voyant, les spectateurs se demandent ce qu’ils feraient, eux, dans cette situation plutôt bizarre. Est-ce qu’ils laisseraient entrer cette fille étrange chez eux ? Et dans leur vie ? A moi de trouver comment les convaincre. Giselle est une princesse qui atterrit dans le monde réel, et je suis un mec normal qui découvre un monde de conte de fées. Tout ça est un peu complexe… »
Etre « le type ordinaire » au cœur de cette comédie a beaucoup plu à Patrick Dempsey, qui commente : « Le film parle de l’amour, le vrai. Il y a aussi un équilibre très plaisant : c’est un film qui vous emmène ailleurs, qui vous amuse tout en étant très actuel, et qui possède quelque chose de ces vieux films qu’on aime avec des numéros chantés. C’est bizarre, original, amusant… et difficile à faire ! Je ne chante pas, mais je crois que cela aide aussi les spectateurs à se sentir proches de mon personnage, parce qu’ils ne chantent sans doute pas beaucoup, eux non plus, dans leur vie de tous les jours ! »

Les princes, par contre, chantent beaucoup, au moins dans les films d’animation. Le Prince Edouard chante, se pavane, se lance dans une quête à la recherche de l’amour, enfin bref, se comporte comme un prince tout à fait classique. C’est James Marsden qui l’interprète, davantage connu pour son travail sur les X-men que comme tête couronnée. C’est d’ailleurs précisément ce qui l’a attiré. Il raconte : « C’était une merveilleuse chance de faire un film que mes enfants puissent voir. J’ai un fils de 6 ans et une fille de 2. Je ne vais pas souvent au cinéma ces derniers temps, et quand j’y vais c’est pour voir des films familiaux. J’ai pensé que ce serait sympathique de faire un film pour toute la famille, et particulièrement pour mes enfants !
« La juxtaposition de ces personnages parfaits, iconiques, que sont Giselle et Edward, avec le New York d’aujourd’hui et son cynisme est une source d’humour très riche. L’une des principales difficultés du rôle est que vous interprétez un personnage idéal, sans défaut, un Prince Disney, et qu’il faut continuer ensuite dans le monde réel. D’un seul coup, vous vous retrouvez sous la lentille du microscope et tout doit être parfait. »
Kevin Lima remarque : « James Marsden a touché juste dans son mélange de grandeur royale un peu suffisante, son côté un peu bravache, et sa sincérité. Jimmy joue magnifiquement ce côté plus vrai que nature, il est beau comme un prince et il a en plus cette sorte de lumière intérieure… Il a su se montrer théâtral sans que le personnage en pâtisse. »
Chris Chase se souvient : « L’audition de Jimmy a été comme celle d’Amy : ils sont arrivés et ont tout de suite été dans la peau de leur personnage. C’était parfait. Kevin a été réellement soulagé après ces deux auditions parce qu’il a alors commencé à croire pour de bon qu’il était possible de donner vie à ces personnages tels qu’il les imaginait. »
James Marsden confie : « Il Etait Une Fois est un authentique hommage à tous ces grands Disney, et quand ces personnages féeriques se retrouvent dans le monde réel, on dirait des extraterrestres qui se baladent dans Manhattan… C’est très drôle. Le Prince Edouard est un personnage génial, un type trop sûr de lui, plein de sa propre importance… mais de manière naïve, franche, saine et innocente. »

Timothy Spall, comédien comique britannique et grand acteur dramatique, apporte lui aussi un humour sain et sans ambiguïté au personnage de Nathaniel - « un vrai méchant de bande dessinée » - à la solde de la Reine Narissa. C’est à lui que revient le rôle très négatif de celui qui essaie d’empoisonner Giselle, à la demande de la méchante reine. Le pauvre est amoureux de Narissa mais heureusement pour lui, il ne se doute pas une seconde que celle-ci le méprise et se sert de lui.
Timothy Spall se souvient : « J’ai trouvé le scénario malin et très maîtrisé. C’était une histoire très divertissante et j’ai aimé la vision inédite des grands Disney que j’avais vus enfant. Mais c’était surtout un film qui existait par lui-même, remarquablement écrit, avec une histoire fabuleuse et des personnages magnifiques, drôles, romantiques… Un vrai divertissement comme il y en a peu ! Je me suis dit que s’ils voulaient bien de moi, je serais plus qu’heureux de jouer dans ce film. »
Barry Josephson commente en souriant : « James Marsden et Timothy Spall jouent une bonne part du film face à un écureuil en images de synthèse, et quand ce genre de chose arrive à un acteur, il a plutôt intérêt à avoir le sens de l’humour. Tous deux ont effectivement beaucoup d’humour, et ils ont interprété leur personnage avec une joie tout à fait perceptible à l’écran. »

Une autre des réjouissantes surprises de Il Etait Une Fois est la participation de la superstar de Broadway, Idina Menzel. Celle-ci explique : « Je suis une vraie New-Yorkaise de cœur, exactement comme Nancy, mon personnage. Je la connais et la comprends. Quand vous vivez dans cette ville, vous avez tendance à devenir blasé, et il faut faire un effort pour se souvenir qu’il existe aussi des gens qui vivent pour leurs rêves et qui croient que les contes de fées arrivent dans la vie. Ce film vous le rappelle de façon très efficace ! C’est un savoureux mélange des genres, une comédie musicale, avec laquelle bien sûr je suis particulièrement à l’aise, un film d’animation, un conte de fées, un film d’action…. Et une grande comédie romantique ! J’ai été séduite par l’idéalisme du film. New York est souvent dépeinte comme une ville dure, impitoyable, où la compétition est rude. Giselle lui apporte une énergie vibrante et colorée. Même mon personnage et celui de Patrick sont contaminés par son idéalisme. Et même si on essaie de résister à cette attirance pour l’espoir et l’enchantement, on ne peut s’empêcher de ressentir quelque chose de spécial à son contact, et d’apprendre d’elle. Nancy est très ambitieuse et acharnée dans son désir de réussite, mais c’est aussi une romantique désespérée – ce qu’elle cache bien en essayant de paraître plus froide qu’elle ne l’est en réalité. Elle avance et attrape ce qu’elle peut au passage, quel que soit l’aspect et la forme de l’amour dans notre monde moderne… »

Dans la formule classique du dessin animé, il n’y a pas que des princes et des jolies demoiselles, il y a aussi des méchants. L’équipe du film a eu du mal à croire à sa chance lorsque Susan Sarandon a accepté d’incarner Narissa, la reine au cœur noir, grandiose et magnifique…
L’actrice oscarisée explique : « Ce film est original et il vous inspire, parce qu’au contraire de beaucoup d’héroïnes de contes de fées, Giselle est non seulement forte, mais elle est aussi un grand rôle féminin. J’ai adoré qu’ici, ce soit la princesse qui soit courageuse et sauve le prince ! Les personnages Disney avec lesquels nous avons tous grandi sont traités de façon complètement originale, très moderne, et tout le style du film est lui-même très inhabituel. J’ai aimé aussi que l’on y retrouve de l’animation à l’ancienne. Les concepts de films originaux sont rares, et celui-ci est une vraie pépite ! » Kevin Lima note : « Susan Sarandon peut tout jouer. Elle est passée du dessin animé à une méchante grandiose, avec une magnifique condescendance et un superbe sens de la théâtralité. Elle est partie de ce qu’elle a fait pour le personnage animé - à la fois pour la reine et pour la vieille femme en haillons - et les a parfaitement « recalibrées » pour leur interprétation en prise de vues réelles. C’est tout simplement époustouflant de la voir faire ! Même sous tout le maquillage qui la vieillit, on voit son jeu. Rien qu’avec son regard, on comprend tout. Et c’est délicieusement effrayant à regarder ! »
Barry Josephson ajoute : « Il y a beaucoup de joie et de passion dans la méchanceté jouée par Susan. Nous avons eu la chance qu’elle ait eu envie de jouer ce rôle pendant presque cinq ans. Elle était tellement impliquée qu’elle a beaucoup travaillé sur le personnage, nous faisant passer des notes sur le script… Elle était vraiment passionnée. Et ce qu’elle nous a donné dès son tout premier jour sur le plateau… c’était magique. Elle voulait être purement, magistralement mauvaise. Mais ce n’est pas une méchante traditionnelle : elle et Kevin fonctionnent ensemble d’une manière tout à fait spéciale. »

La jeune Rachel Covey est Morgan, la fille de Robert. La plus jeune interprète du film explique : « Morgan est censée avoir 6 ans dans le film, mais chut ! J’en avais presque 8 au moment du tournage… Morgan est très gentille, et c’est pour cela que je l’ai jouée… parce qu’elle me ressemble beaucoup ! »

  1. La conception
  2. La confrontation entre réel et imaginaire
  3. De la magie un peu partout
  4. New York, New York !
  5. En avant la musique !

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