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Entretien avec Marie de Prémonville, traductrice sur Rhapsody

Par Gillossen, le jeudi 27 avril 2006 à 09:52:13

Alors que le premier tome de la Symphonie des Siècles vient de sortir (qui n'a pas encore vu notre concours?), nous avons décidé sur Elbakin.net de vous proposer une nouvelle interview, mais cette fois, après des auteurs, éditeurs, dessinateurs, voici un entretien avec une traductrice.
Marie de Prémonville s'est notamment illustrée sur La Tour Sombre, en plus de Rhapsody, et vous pouvez découvrir ses réponses dès maintenant !
Nous la remercions encore pour son accord évidemment, son enthousiasme, et sa disponibilité.

Interview

Pourriez-vous, pour nos lecteurs, nous brosser votre parcours, notamment dans le domaine de la traduction ?

Bonjour... Pour ce qui est de mon parcours, j'ai toujours été fascinée par le langage, et il est vite devenu évident pour moi que je ferais des études littéraires. Après un bac B (de l'époque... ES aujourd'hui), j'ai fait une prépa littéraire (hypokhâgne et khâgne, et j'ai été admissible à Normale Sup à l'issue de ma première khâgne. Recalée d'un cheveu, j'ai bifurqué vers la fac). J'ai donc fait une double licence d'anglais et de Lettres Modernes, puis deux maîtrises toujours dans ces mêmes matières... et ensuite il a bien fallu choisir. Ça a donc été l'anglais, avec un DEA de traduction et culture étrangère, sur une obscure dramaturge du XVIIIème siècle... (et mon plaisir déjà très solitaire consistait à traduire des décasyllabes anglais incompréhensibles en alexandrins fleuris). Pour ce qui est de mes débuts dans la traduction - même si je l'ai pratiquée tout au long de mon cursus en prépa puis en fac - alors que j'étais en maîtrise, j'ai appris par un ami assistant dans une petite maison d'édition qu'un traducteur les avait laissés en plan avec un gros roman sur les bras. L'ami en question était chargé de lui trouver un successeur dans des délais très brefs, mais ne pouvait me "pistonner". Il a cependant mis mon essai de traduction dans la pile, lequel a été retenu. Puis j'ai enchaîné divers travaux, dont des thrillers, un guide fin et amusant sur le monde de Harry Potter, et d'autres travaux plus... alimentaires. En 2000 je traduis trois nouvelles très ardues chez J'ai Lu pour un recueil consacré au changement de millénaire... l'éditeur est content, et me confie successivement deux gros romans, toujours plus ou moins dans le domaine du thriller ou de l'épouvante... Puis, en 2003, une pépite, Noir, de KW Jeter, le digne successeur de Philip K. Dick. Un plaisir de lecture et une vraie gageure de traduction. Au moment de la publication, le directeur de collection change, et son remplaçant fait le tour des traducteurs planchant sur des travaux en cours. Il apprécie semble-t-il mon travail sur Noir, et nous restons en contact. Quelques mois plus tard, il m'appelle pour me soumettre un projet de grande envergure, avec des délais assez serrés et plus de deux ans d'immersion totale, des fonds énormes (pas pour lui ni pour moi, malheureusement), et un très gros enjeu éditorial... Je repars avec le manuscrit du nouveau Pistolero sans savoir de quoi il s'agit. Je le lis pendant le week-end, je comprends et je signe pour la totalité du projet : retraduction du tome 1 enrichi par l'auteur, harmonisation éclair des tomes 2 à 4 pour une republication, puis traduction des tomes 5, 6 et 7 qui nous parviennent au compte-gouttes, avec modifications de dernière minute et autres joyeusetés dues à l'ampleur de l'oeuvre et à la notoriété de l'auteur. Bref, une entreprise passionnante... et assez effrayante. Mais qui, bien sûr, ne se refuse à aucun prix...

Quelles sont les oeuvres de fantasy sur lesquelles vous avez travaillé (puisque c'est plus précisément ce genre qui nous intéresse) ?

J'imagine que ce n'est pas à vous que j'expliquerai combien le genre de la fantasy est vaste et regroupe de sous-genres distincts, mais ayant des caractéristiques communes. J'avais commencé à travailler sur l'imaginaire, les créatures surnaturelles, la magie avec Vanitas, de SP Somtow, une histoire de vampires un peu destroy mais parfois empreinte d'une certaine... poésie, et qui flirtait avec la dark fantasy. J'ai vraiment mis le pied à l'étrier avec Noir de KW Jeter, qui se rattachait plutôt au « cyberpunk » mais qui a été une introduction très enrichissante. Puis est venue la saga de la Tour Sombre, avec le parcours initiatique du héros valeureux et imparfait lancé dans une quête infinie, la belle princesse en péril, les créatures invraisemblables, tantôt ignobles, tantôt merveilleuses... Puis enfin Rhapsody, archétype féminin du héros d'heroic fantasy.

Comment aborde-t-on un "mythe" comme La Tour Sombre et donc du Stephen King ? On imagine que ce fut un projet de longue haleine...

Avant la grande aventure de La Tour Sombre, je connaissais de l'oeuvre de Stephen King ce que j'en avais lu adolescente et un peu après, c'est-à-dire surtout Shining, Dolores Claiborne, Misery... et puis les livres auxquels j'étais venue après en avoir vu les adaptations télé ou cinéma (Ça, Cujo, Carrie). J'avais eu de bons moments de lecture avec les romans de King et j'étais déjà impressionnée par la cohérence de son univers et le réalisme psychologique des personnages, mais ce n'était pas forcément ma littérature de prédilection.

Entre le moment où on m'a proposé le manuscrit, et la remise du second volume de la Concordance, il se sera passé deux ans et demi. Au départ je pensais presque que ce travail serait un peu « intermittent », qu'il viendrait s'intercaler entre d'autres travaux. Mais très vite, il est devenu clair que l'immersion était la seule voie, et qu'il fallait se calquer sur le rythme d'écriture d'un auteur de la carrure de King. C'est donc la réception des manuscrits successifs, les rectifications de dernière minute, les télescopages (je suis en pleine traduction du 6, je reçois la première mouture du 7 qui change totalement l'éclairage sur une situation décrite dans le 6...) qui ont donné le la. Je suis entrée en Tour Sombre presque comme on entre en religion, et j'ai mesuré une fois encore que le traducteur est vraiment un « aiguiseur de hache », pour reprendre une expression de Lincoln. J'étais parfois prise de vertige en face d'une initiative de cette envergure, et l'ambition du projet me faisait parfois craindre de ne pas y arriver. Heureusement, il y a eu une solide cohérence et une grande entraide avec toute l'équipe travaillant sur le projet, et ce fut d'un grand réconfort, dans les moments de doute.
Outre la traduction, la réécriture et l'harmonisation des volumes déjà parus, j'ai participé à la rédaction des quatrièmes de couverture (pas mon point fort...) et j'ai fait ce qu'on appelle des « fiches d'illustration », qui récapitulent le déroulement de l'intrigue et font la liste des éléments visuels importants susceptibles d'inspirer l'illustrateur. C'était donc un projet très varié, épuisant, et passionnant.

Êtes-vous en contact avec les auteurs que vous traduisez ?

Tout dépend vraiment des situations, des éditeurs, et des auteurs eux-mêmes, plus ou moins impliqués dans l'avenir de leur texte dans d'autres langues. Jusqu'ici j'ai été en contact avec les auteurs des romans que j'ai traduits qui m'intéressaient le plus, notamment avec Stephen King, qui prenait vraiment à coeur l'aventure de la Tour Sombre, qu'il considère comme la pièce maîtresse de son oeuvre. Je lui ai donc souvent posé des questions directes, notamment lorsque je subodorais un retournement de situation dans un volume ultérieur, ou un jeu de mots que je devais anticiper deux mille pages plus tôt. Il a toujours répondu de bonne grâce, directement ou par son agent. Pour l'anecdote et pour résumer le déroulement des échanges, le premier et le tout dernier contact avec lui sont assez significatifs. Je lui ai écrit en commençant la retraduction du Pistolero, pour le premier d'une longue série de « cas de conscience » linguistiques. Celui-là concernait la toute première phrase de la série (et donc, en un sens, la plus importante). Dans la version initiale du Pistolero, cette phrase d'ouverture était : « L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le Pistolero le poursuivait ». Sachant que le verbe employé par Stephen King (et confirmé dans la seconde version du Pistolero) était « followed » (qui signifie « suivre », contrairement à « chased » qui lui aurait été plus proche de « poursuivre »), j'ai décidé de changer cette phrase en « L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le Pistolero le suivait » (ce qui me paraissait rendre mieux compte du jeu de cache-cache entre ces deux personnages, durant tout le roman). Mais désireuse de ne pas brusquer inutilement les fans de longue date, j'ai adressé un mail à Stephen King pour lui faire part de mon dilemme. Sa réponse fut laconique mais explicite : "If I intended to mean "chased", I would have written "chased". Not "followed". And certainly not twice." En substance : « si j'avais voulu dire poursuivait, j'aurais dit poursuivait, et pas suivait... Et certainement pas deux fois de suite ». Dans ce cas, le maître a tranché, et j'ai donc procédé en conscience à la modification. Le tout dernier contact date de la remise du dernier volume concernant la Tour Sombre, c'est-à-dire la Concordance 2, il y a quelques mois déjà. J'ai eu un brusque accès de « baby blues », et ai écrit un mail à Stephen King pour le tenir au courant de la fin du travail et lui dire que quitter ce grand navire après deux ans et demi était un déchirement ; je le remerciais en outre de m'avoir donné l'occasion de monter à bord. Il m'a répondu en direct un message charmant... en langage « Pistolero », émaillé de « grand merci sai » et de « j'en jurerais, par ma montre et mon billet ». Ce fut un grand moment pour moi, sachant que le traducteur est par définition un travailleur de l'ombre.

Comment se déroule l'une de vos journées-type ?

Là encore tout dépend des travaux en cours. Travailler seul et chez soi est souvent enfermant, mais j'ai la chance de ne pas avoir de problèmes d'autodiscipline, même si bien sûr, comme c'est le cas pour tout le monde, les journées sont plus ou moins productives. Lorsque je travaille simultanément sur deux textes, je fais en sorte de bien séparer les deux moments où je travaille sur chacun. La matinée peut être consacrée au premier, avec relecture du texte traduit, juste avant le déjeuner. Après la pause, je passe au second texte, et relis là aussi les chapitres traduits, en fin de journée. La difficulté tient souvent aux délais serrés, ou au fait que lorsqu'on travaille sur un nouveau texte, il faut aussi tenir compte de la relecture des « épreuves » d'un texte qu'on a rendu quelques semaines auparavant. Il s'agit d'une édition sur papier de la traduction remise, relue par un correcteur et en général le directeur de collection, avec des suggestions de corrections. Je relis alors le texte très minutieusement (et dans le cas de La Tour Sombre, relire entre 700 et 1200 pages prenait une éternité) et confirme ou infirme les corrections proposées. Puis le texte annoté repart, est de nouveau relu, et me revient une seconde fois, sous forme de « secondes (épreuves) », précisément. Il faut bien tenir compte de ce temps-là, qui suspend les travaux en cours. Parfois les délais sont tellement courts qu'on risque de manquer de précision à tous les « étages », et c'est toujours dommageable pour le texte fini.
Lorsque je travaille sur un seul texte (ce qui est finalement assez rare, mais du coup, très appréciable), je traduis dès le matin, jusqu'à ce que je sente ma concentration baisser. Je fais alors une pause, vais prendre un peu l'air, et réattaque l'après-midi. Puis je consacre la dernière heure à relire ce que j'ai fait, ou, quand le courage manque pour me replonger dans les pages que je quitte juste, je reviens sur un passage plus ancien que je souhaitais retravailler.

Quelle est la pire difficulté pour un traducteur ? Les jeux de mots ?

Là encore, les difficultés sont multiples, et elles ont été à leur paroxysme avec un gros chantier comme La Tour Sombre. Il y a d'abord les problèmes classiques de traduction, et les choix à faire. Choisir de traduire ou pas un nom pour rendre un jeu de mots (quitte à affubler le pauvre personnage du jeu de mots en question pendant les cinq cents pages du roman), privilégier la langue « source » (l'anglais), ou la langue « cible » (le français)... Il faut, comme dans tout travail d'interprétation, trouver un juste milieu entre la spécificité des deux langues, en essayant de perdre le moins possible des subtilités de langage, et choisir selon les cas de laisser un nom tel quel ou de l'adapter pour rendre une sonorité ou un jeu de mots. Quand on décide de traduire, il faut aussi savoir ce qu'on trahit et ce qu'on préserve.
On pourrait faire une distinction (en apparence dichotomique) entre deux grands modes de traduction, l'une "cibliste" centrée sur la nécessité de mettre à l'aise le lecteur et de faire entrer le texte original dans son monde plutôt que l'inverse ; l'autre "sourcière", ultra-respectueuse du texte et des intentions de l'auteur, et qui "demande" plus au lecteur de s'aventurer dans la langue étrangère (ce qu'il est souvent désireux de faire). Les deux sont également honorables et se justifient. On a d'abord tendance, quand on débute, à sacraliser le texte original, et à craindre en s'en éloignant de perdre de l'impact, ou de donner une idée fausse du travail de l'auteur. On comprend vite qu'il faut aussi savoir aller vers le lecteur, tout simplement pour lui rendre intelligible et cohérent l'univers qu'on lui propose. Il y a évidemment la solution des notes de bas de pages... qui parfois cassent le rythme de lecture et font rater un effet.
Comme toujours, je pense que la clef est dans le juste milieu, et qu'il n'y a pas de recette. Selon le contexte, on ne traduit pas (pour les noms propres par exemple, sauf jeu de mots évident, on garde le nom original... au risque parfois de rater une allusion...), ou bien on « francise », ou encore on adapte complètement. Il faut composer avec tous les paramètres, et c'est là que la note du traducteur a parfois son utilité.

On rencontre aussi le problème des références culturelles très spécifiques (un obscur comique américain des années 50, ou une chanson jamais sortie en France...), qu'il faut parfois laisser telles quelles car un équivalent manquerait sa cible (cf le "Jean-Pierre" de Ma Sorcière bien-aimée, qui tombe comme un cheveu sur la soupe), et parfois adapter, si par extraordinaire un équivalent acceptable peut être trouvé.

Dans le cas d'un roman isolé, le problème est plus circonscrit, et les dilemmes moins nombreux. Si c'est en revanche le premier opus d'une trilogie, il faut avoir conscience en permanence qu'on « prépare » les volumes suivants (qu'on n'a pas toujours encore sous la main), et donc que, si on a commis une erreur, elle va se répercuter sur la suite. Il y a une sorte de « responsabilité » par rapport aux volumes ultérieurs, d'où l'importance du choix des noms et surnoms, du tutoiement ou du vouvoiement entre les personnages...

Le dernier problème qui fait parfois s'arracher les cheveux au traducteur, c'est en effet celui des jeux de mots, surtout dans le cas d'une série, où l'allusion peut être récurrente ou avoir des répercussions sur la suite. Dans ce cas précis, le jeu de mots traduit avec succès est souvent le fruit de pas mal de travail et de réflexion « en temps masqué » (parfois la solution vient au bout de plusieurs semaines, et surgit de manière impromptue), mais aussi de pas mal de chance. Rater un jeu de mots en traduction, c'est un peu comme saboter la chute d'une blague au premier déjeuner officiel chez les parents de son ou de sa petite ami(e) :o)

Est-ce que votre domaine d'activité déteint sur vos lectures ? Autrement dit, vous retrouvez-vous à "juger" le travail de vos confrères lorsque vous lisez un ouvrage en VF ?

J'ai toujours eu une attention passionnée à la langue, au vocabulaire, aux ruses de la syntaxe, aux exceptions qui confirment la règle... donc je pense que j'ai toujours lu avec beaucoup de concentration, comme pour m'imprégner des mots. Sans forcément parler de « juger » le travail de collègues dont je lis les traductions, il est vrai que je suis parfois très admirative devant leur maniement de la langue (ce fut le cas par exemple en lisant le travail d'Yves Sarda sur Magie et Cristal), leur compréhension du fond et du style du texte original... et parfois très dérangée dans ma lecture, au point que le plaisir en est partiellement gâché. C'est sans doute le cas pour tout lecteur passionné. Mais je sais par exemple qu'il ne faut pas que je lise de roman traduit quand je suis en relecture d'épreuves moi-même, parce que je suis tellement dans l'obsession de la correction qu'il m'est impossible de me concentrer vraiment sur le fond.

Lisez-vous beaucoup en VO en dehors des romans que vous avez à traduire ?

En fait je lis presque exclusivement en VO, même si parfois j'aime me pencher sur la ou les traductions d'ouvrages que j'aime beaucoup. J'ai toujours beaucoup lu en anglais, notamment dans mes études, et j'ai un véritable amour pour cette langue, pour des raisons différentes de celles qui me font aimer le français. Et puis il reste toujours la soif d'observer l'anglais et l'américain dans leur évolution quotidienne.

Et quels sont vos auteurs préférés ?

Je les réunis par périodes de lecture. Je suis une fan de la littérature anglaise de la fin du XIXè et de la première moitié du XXè siècle, de DH Lawrence et de Charles Morgan, de Thomas Hardy, de Joyce aussi. Plus tôt encore, il y a Fielding pour la verve et l'humour, puis Jane Austen, les soeurs Brontë, avec une finesse psychologique et un raffinement du sentiment que je trouve extraordinaires. Et puis il y a les Américain(e)s de l'entre-deux-guerres et après, Hemingway, Fitzgerald, Carson McCullers, Kerouac... Et plus récemment, Lovecraft, Philip K. Dick, Jonathan Lethem, AS Byatt, Jonathan Franzen... et puis aussi, dans un tout autre registre, Proust, Pavese, Sarraute, Rimbaud, Saint-John Perse, René Char... Benacquista, Belletto, Fajardie, Christian Gailly, Jean-Baptiste Evette... J'en oublie forcément.

Puisqu'il s'agit de la sortie du moment, comment s'est passé et se passe votre travail sur Rhapsody ?

Le premier volume de la trilogie, intitulé Rhapsody en VO, a été divisé en deux volumes en français, pour des raisons de format. J'ai donc dû dans un premier temps m'imprégner suffisamment du roman pour déterminer une césure pertinente, si possible pas trop loin du milieu du roman original. Ensuite, je me suis beaucoup renseignée sur Elizabeth Haydon, et ai commencé à réunir des documents concernant la magie, l'herboristerie, et même le clergé au Moyen-Âge, pour des questions d'étiquette et de nomenclature. Je disposais d'un peu plus de temps que pour la série précédente, surtout pour la seconde moitié du roman, aussi ai-je pu me familiariser avec les personnages. La qualité de la trilogie va pour moi croissant, et l'univers de la baptistrelle lirin est cohérent et poétique. Ses relations avec les deux autres personnages (selon la loi du trio improbable qui devient inséparable) s'étoffent au fil de l'intrigue. Chaque volume en VO met plus en lumière un des personnages, et on observe que leur psychologie est finement travaillée. Traduire ce texte est un travail très agréable et attachant, et je prédis à la série un succès bien mérité.


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