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Une discussion avec James A. Owen !

Par Guybrush, le mardi 1 mai 2007 à 21:00:29

Le monde ordinaire croise les mythes et la magie dans la série Starchild, de James Owen. Starchild a commencé en 1992 dans un nombre grandissant de comics indépendants qui comprenait Bone de Jeff Smith et A Distant Soil de Colleen Doran, et Owen a continué de publier la série grâce à son propre Coppervale International et plus tard grâce à Image Comics. La série a été rassemblée dans six volumes sous le titre de The Essential Starchild mais depuis il n'y a plus eu de nouveau comic Starchild depuis plusieurs années.
Mais cela ne veut pas dire qu'Owen n'a pas travaillé.
Or de la sphère des comics, Owen est devenu un romancier populaire avec Here, There Be Dragons, une exploration fictive de l'amitié entre des auteurs de fantasy du début du 20ème siècle, tels que J.R.R. Tolkien, C.S. Lewis et d'autres dans un groupe nommé ‘The Inklings'. Le livre est agrémenté des illustrations d'Owen pour compléter l'histoire tant couronnée de succès afin de garantir non seulement une suite de l'éditeur Simon & Schuster, mais également un troisième livre dans la série. Grâce à sa société Coppervale International, Owen est devenu un véritable touche-à-tout : romancier, créateur de comics, illustrateur, éditeur, animateur... Mais son premier amour et sa première création, Starchild, reste quelque chose qu'il voulait retrouver.
Et il l'a retrouvé.

Interview de James Owen

Newsarama : Entrons dans le vif du sujet - sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

James Owen : Actuellement je travaille sur la couverture et les illustrations du deuxième roman de The Chronicles of the Imaginarium Geographica : The Children's Crusade. Je griffonne également des notes pour le scénario basé sur le premier livre, Here, There Be Dragons. Je viens de terminer le manuscrit complet pour The Children's Crusade, et j'ai juste survolé le contrat pour le troisième volume, que nous appelons The Indigo King. Donc en dehors des scénarios, je suis débordé de romans illustrés !

NRAMA : Parlons de Here, There Be Dragons. Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit d'un roman d'aventure fantasy mettant en vedette les auteurs J.R.R. Tolkien, C.S. Lewis et Charles Williams. Bien que cela ne soit pas votre premier roman, cela a été votre premier grand succès en Amérique. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a mené à faire ce livre ?

JO : En fait il y a eu un certain nombre de facteurs. Mais laissez-moi commencer par dire ceci : je ne fais pas - ne peux pas faire - de distinctions dans les styles de travaux que je fais. Pour moi, ce n'est qu'une pièce unique. Certains projets impliquent plus d'illustrations, d'autres plus de prose. Mais pour moi il n'y a pas de distinction. Simplement le travail, et peu importe ce qui est nécessaire pour raconter cette histoire en particulier. Donc pour moi les romans ne sont pas une fin en soi.

Et vous avez raison : ce n'est pas mon premier roman. Quatre (de sept prévus, cinq écrits) romans de Mythworld ont été publiés en livres reliés en Allemagne, et seront bientôt publiés en France par la même société qui publie Starchild là-bas, Studio Malens/Kymera Comics. C'est en partie ce qui a rendu le succès fou de Here, There Be Dragons si intéressant - pour le marché littéraire américain, je suis une entité complètement nouvelle, et plus d'une personne a commenté combien l'écriture et les illustrations étaient "raffinés" pour un "premier" livre.

NRAMA : (rires)

JO : Ce qu'ils ne réalisent pas, c'est que cela a pris presque sept cent pages de comics, des centaines de commissions, et plusieurs couvertures pour affiner mon art ; et j'avais écrit tous ces romans Mythworld afin de trouver un rythme dans la prose. Donc j'ai payé le prix pour être capable de créer Here, There Be Dragons.

Je suis parti de l'illustration de Starchild : Mythopolis, jusqu'aux romans de Mythworld avant de revenir en Arizona. J'ai travaillé pendant une courte période dans l'animation, puis j'ai repris quelque chose que j'avais fait pendant un bon moment, à savoir l'édition de magazines. Nous avons commencé avec le magazine d'art International Studio, puis avec Argosy, l'anthologie fantasy de haute qualité, et nous avions des projets pour une troisième publication orientée comics nommée Words & Pictures. Tout ce que nous publiions remportait des prix de dessin, et les acclamations des critiques - et nous avions un soutien publicitaire très respectable, et un distributeur plutôt solide. C'est là qu'ils ont tiré la chaise.

NRAMA : Les problèmes avec des distributeurs ne sont pas une histoire inconnue pour les lecteurs de comics informés, en particulier ces dernières années. Pouvez-vous nous dire ce qui est arrivé dans votre cas ?

JO : La distribution du premier Argosy, qui contenait de la publicité pour des vacances, a été retardé jusqu'à mars 2004. Ainsi, aucun des publicitaires n'allait payer (nombre d'entre eux avaient déjà négocié des publicités complémentaires). Donc nous avons élargi les accords pour le deuxième numéro - que les distributeurs ont également fichu en l'air. International Studio avait très bien vendu - mais ses publicités étaient liées de manière contractuelle (comme des packs) à Argosy, et il y a donc eu d'énormes pertes. Et avec des dettes massives, pas de revenu, et aucun autre projet en cours, j'étais dépassé.

Un ami éditeur a regardé l'ensemble, m'a appelé et a dit, James, c'est vraiment terrible. Comment vas-tu t'en sortir ?

J'ai répondu que j'avais considéré toutes mes options, et la seule solution que je pouvais voir était d'écrire un roman à succès, puis vendre les droits d'adaptation au cinéma pour des millions de dollars.

Il s'est rapidement avéré que j'avais perdu la tête -

NRAMA : Vraiment !

JO : - et que j'étais plus fort quand des gens ont découvert que j'avais refusé différentes offres pour publier soit Here, There Be Dragons (qui n'était alors qu'un brouillon) ou Mythworld, parce qu'on ne m'avait pas garanti de livre relié. Un éditeur connu que j'admirais beaucoup m'a appelé lors d'un voyage pour Los Angeles alors que j'étais dans la conclusion, suant, sur le point de me faire supprimer le chauffage et l'eau, et je n'avais assez d'argent que pour manger ou acheter de l'essence pour rentrer chez moi.

Il a offert une avance immédiate, s'est lié à moi, sur une affaire de poignée de main. Mais pas pour un livre relié. Et j'ai dit non. Nous avons argumenté pendant trois heures, moi en baissant l'avance, et lui en la doublant - mais pas pour un livre relié. J'ai dit non, et j'ai dû trouver un moyen d'aller de l'avant malgré tout.

Puis, en janvier 2005, mon manager a appelé et a dit que Simon & Schuster voulaient faire une offre préliminaire, mais ils avaient besoin de chapitres concrets. Alors j'ai écrit les trois premiers chapitres en cinq jours, et je les ai envoyés. Ce qui est arrivé après ça a tout changé.

Here, There Be Dragons se vend si bien que Simon & Schuster prévoient de le garder au format relié ; il y a tant d'intérêt outre-mer que les droits sont vendus aux enchères ; et ils viennent de faire une offre substantielle pour le troisième livre sans même en connaître le titre. Donc je dirais que c'est une relation plutôt heureuse.

NRAMA : Le deuxième livre de la série, The Children's Crusade, doit sortir en octobre 2007. A quoi les gens peuvent-ils s'attendre avec ce livre ?

JO : Des personnages plus intenses. Un univers plus grand. Beaucoup d'illustrations. (rires)

NRAMA : Des livres illustrés peuvent être des mots et des images, mais ça ne remplace pas les comics. Ceux-ci étaient pendant longtemps votre tâche principale ; qu'est-ce qui vous a mené à suivre ce qui a abouti vers une carrière si brillante de romancier ?

JO : Comme je l'ai dit, pour moi, tout est lié. J'ai fait l'histoire 'Pelts' pour Doomed de IDW, et j'ai débuté Obsuro (qui est un prologue de Mythworld) le roman court graphique adapté en feuilleton dans Negative Burn pour rendre crédibles les rues de mes comics.

Une grande partie du mérite pour la carrière de romancier revient à mon ami Marc Rosen, qui est le vice président de Heyday Films. C'est lui qui a fait de l'ébauche originale quelque chose que David Heyman serait intéressé à produire ; et il a ensuite suggéré que je continue de le vendre comme un livre pour donner de la chaleur à l'aspect des choses. Ce n'était pas non plus un mal que lui et notre autre producteur, David Goyer (avec lequel j'ai plusieurs amis communs, comme vous pouvez l'imaginer), soient meilleurs amis, et c'était simplement un timing parfait pour conclure l'affaire du film avec Warner Brothers afin que nous puissions éblouir la première page du Hollywood Reporter le vendredi avant que le roman ne sorte dans le pays.

NRAMA : Joli. Quelques temps en arrière, il y a eu une discussion à propos d'une collection en un volume de tous les travaux sur Starchild qui n'ont jusqu'ici été collectionnés que dans les six TPB de Essential Starchild. Où est-ce que cela en est ?

JO : Je répondrai à cette question en disant ceci. Une des choses les plus importantes dans ma vie : ne jamais sacrifier ce que vous voulez le plus pour ce que vous voulez le plus à ce moment précis. Moi (et de nombreux lecteurs de Starchild) j'aimerais vraiment 1) le volume unique de Starchild ; et 2) l'achèvement de l'histoire pour Mythopolis. Et j'ai connu quelques faux départs ces dernières années, mais ce n'était jamais vraiment le bon moment pour le bon plan d'action. Publier des livres grâce à ma propre société, Coppervale, ou même (comme je l'ai fait auparavant) avec image ou d'autres éditeurs de comics, a toujours impliqué une grande quantité de risques économiques. Il n'y a jamais vraiment eu de grandes possibilités de dessiner, ou de construire. Tout cela a changé avec le succès de mon roman - donc je suis en train de réévaluer ce que je pense faire avec mon roman graphique incomplet. Et cette réévaluation pourrait inclure la façon de le publier, et sur quel marché.

Disons juste que ce n'était pas une coïncidence, et avec un œil porté vers le futur, que Here, There Be Dragons est illustré autant que lui (autant que la suite le sera) et que je suis l'auteur de la couverture.

NRAMA : Vous avez mentionné dans une précédente interview que vous travailliez sur un nouveau volume dans la série, Mythopolis II. Quel est l'état d'avancement, et quand pensez-vous qu'il arrivera dans les librairies ?

JO : Ah. Très bien, Mr. Arrant - puisque vous entrez dans le vif du sujet... Je crois totalement au format périodique, en particulier pour des comics. Je crois qu'il n'y a pas de meilleur moyen pour créer un roman graphique à long terme tout en construisant (et maintenant) un lectorat. Et j'ai beaucoup d'amour pour les comics uniques, mais j'aime aussi les comics d'anthologie - et je crois que la plus cool, la plus tendance et la plus élégamment présentée des séries de ces dernières années était Solo.

Pourtant, comme nous le savons tous (et nous en avons tous été témoins), les comics d'anthologie survivent difficilement sur le marché. Même le bien-aimé Negative Burn a reçu ses critiques - mais ainsi, il s'agit de la nature d'une anthologie : certaines choses attirent, d'autres non. Mais : et si Solo avait fait un DEUXIEME numéro de Cooke ? Ou un DEUXIEME numéro d'Aragone ? Et si quelque chose présenté comme Solo contenait une présence créatrice consistante, et peut-être une histoire continue liée à un titre connu sur le marché, pour y attacher un travail expérimental ?

Pensez à un gros Love and Rockets ; ou THB si Paul Pope l'avait continué, tout en y insérant des extraits de ses autres travaux expérimentaux, ou même ses essais et interviews...

*Ahem*

J'ai beaucoup de choses complètes pour Mythopolis II. J'ai terminé les derniers chapitres de Obscuro (dont les quatre premières parties se déroulaient dans Negative Burn). J'ai quelques histoires courtes liées à Starchild, ainsi qu'à Imaginarium Geographica. Et en seulement trois mois depuis sa sortie, j'ai des dizaines de milliers de nouveaux lecteurs qui ont acheté Here, There Be Dragons, qui commencent juste à réaliser que l'auteur/illustrateur travaille sur quelque chose d'autre à lire et à apprécier.

Alors imaginez ceci, 96 pages par trimestre, constituant un nouveau chapitre pour Mythopolis ; un nouveau chapitre pour Obscuro ; une section de croquis ; une histoire avec d'autres auteurs/artistes ; et peut-être une avant-première illustrée des romans à venir, le tout pour environ 7 dollars... Ajoutez à cela le fait que j'ai travaillé et suis en bons termes avec des gars comme Joe Pruett (Desperado), Eric Stephenson (Image), et Chris Ryall (IDW), alors je dirais que les chances qu'une nouvelle série de comics Starchild apparaisse cet été sont très, très bonnes.

NRAMA : C'est une idée intéressante pour traiter une anthologie. Il y a quelques années je me souviens que vous aviez mentionné un magazine nommé Words & Pictures qui vous mettait en vedette, ainsi que d'autres grands noms, en train de faire des comics. Qu'est-ce qui est ressorti de ça ?

JO : Ca faisait partie des projets du magazine. Words & Pictures était ce que j'avais envisagé comme étant ma réponse à l'accès du marché et à la publication en feuilleton - ce qui, après un effort sérieux et honnête pour garder le tout uni, devait être encadré après le fiasco de la distribution.

Les nouveaux chapitres de Mythopolis devaient apparaître là ; nous parlions de plusieurs idées avec William Messner-Loebs de Journey, et mon ami Paul Chadwick. Nous allions également faire Nexus (réimpression et nouveau contenu), et j'étais le protecteur original pour le très gracieux et patient Alice in Sunderland de Bryan Talbot. Donc il y avait sans aucun doute quelques perspectives. Pourtant j'ai découvert plus tard que je ne l'aurais souhaité mais plus tôt que prévu que la distribution d'un magazine peut vous consumer entièrement.

Le fait que tout se déroule bien pour les romans et les films me donnera certainement une chance de repenser les choses que je brouillonnais en attendant, et d'ici le printemps, être complètement sans dette. Nous sommes sur le point d'annoncer la sortie imminente de Argosy Quarterly #4, une anthologie encadrée en un volume 3,8, et plus de volumes sortiront peut-être dans le futur. Mais il est également sécurisant de dire que nous (le Coppervale Studio) semble prendre place dans une niche confortable en tant que forfaitiste, et cela me laisse me concentrer sur nos forces, tout en laissant l'édition et la distribution aux sociétés mieux à même et capable de gérer cela.

NRAMA : A la lumière de Words & Pictures ne fonctionnant pas à ce moment-là et de vos penchants pour les comics que vous avez mentionnés, pouvez-vous nous dire quelles sont vos pensées sur le format des comics d'anthologie, et plus sur ce que vous avez prévu ?

JO : Historiquement, les anthologies adaptées en feuilleton ont connu des problèmes à établir des lectorats dans le marché des comics. Des anthologies littéraires (telles que Flight peuvent changer cette perception en dehors du marché direct, mais encore une fois, regardez Solo : un talent (et des ventes) énormes, mais la nature changeante inhérente au format ne pouvait pas conserver le support dont il avait besoin pour survivre.

Ainsi, même si j'adore le titre (et je n'ai pas abandonné d'éventuels projets pour lui), je ne nommerai pas les 96 pages Words & Pictures pour les raisons que je viens de mentionner. Même avec le fait que je sois le contributeur principal (vu que Steve Rude s'occupera de son propre projet d'anthologie à venir), ce sera toujours une anthologie, sage de perception. Et le fait que je fasse cette série limitée ne consiste pas à détruire un nouveau terrain, mais à redessiner et compléter afin de fonder une nouvelle terre.

Donc il se nommera Starchild, featuring Mythopolis II.

C'est un titre avec une histoire ; reconnaissable ; et respectable. Les lecteurs, les détaillants et d'autres professionnels saisiront instantanément de quoi il s'agit. Cela aidera à vider le stock de Essential Starchild que beaucoup de magasins ont encore, ainsi que de nouvelles ventes. Et l'ajout de tous les contenus supplémentaires seront simplement une belle surprise. Et je pense que cela sera une expérience intéressante pour y avoir du contenu de Imaginarium Geographica, alors que Here, There Be Dragons fonctionne aussi bien. (Jetez simplement un œil à ce que Brad Metzer a fait avec Justice League of America et Book of Fate, proposant un extrait du livre dans les comics à succès...)

Un dernier commentaire : la réflexion et la planification pour le nouveau contenu de Starchild est une raison pour laquelle nous avons retardé un volume unique de Starchild. Mythopolis contient à lui seul neuf parties de plus (qui pourrait comprendre des livres 7 & 8 de Essential Starchild, et le fait d'être si proche d'une histoire complète, et de ne pas la faire... en fait je ne voulais pas faire une version 'light' d'un livre 'complet'.

Mais quoi qu'il en soit si quelqu'un décide de tout lire, il y aura beaucoup de contenu venant de moi maintenant et dans le futur.

NRAMA : En regardant vos travaux, autant dans les comics que dans la prose, on voit clairement votre amour pour la nature de la narration et les gens qui racontent des histoires. Pourquoi pensez-vous que c'est si infectieux ?

JO : Les histoires représentent notre façon de nous lier comme des familles, des communautés et des cultures. Ce sont des expériences qui nous unissent d'une manière qui facilite la vision des autres pour se voir eux-mêmes comme s'ils faisaient partie de cette expérience. Donc je suis sans arrêt fasciné par les gens qui font de cette exploration leur gagne-pain.

NRAMA : Vous dirigez votre propre studio, Coppervale Studio, en Arizona. Pouvez-vous nous parler de cette société ?

JO : Mon apprenti senior, Lon Saline, le décrit comme un 'Réservoir de pensée artistique'. Je le décris comme un travail en cours qui essaie d'être une combinaison du Disney Studio aux alentours de 1940 ; du légendaire Wrightson/Joes/Windsor-Smith/Kaluta Studio à New York City ; et de la Chocolaterie de Wonka. Et c'est à propos des livres.

Fonctionnellement, nous sommes un croisement entre l'ancienne configuration du studio de Will Eisner et un studio japonais. J'ai des apprentis qui travaillent sur différentes disciplines ici, mais chacun d'entre eux à de grands talents. Il y a mon frère Jeremy, qui est notre directeur de production et un créateur dans son propre droit ; et les peintres Lon Saline et Mary McCray. Un animateur talentueux, Todd Cronin, travaille à mi-temps avec nous, tout comme notre sculpteur, Jason Warren, qui, nous l'espérons, viendra à plein-temps ce printemps.

Ils ont tous fait des modèles et des configurations pour 'Pelts', par exemple. Et lorsque Simon & Schuster nous a appelé en mi-août et nous a offert un livre relié d'image pour enfants, en nous prévenant qu'ils en avaient besoin dans trois mois, nous pouvions dire oui, parce que je savais que mon équipe y arriverait. Et ce fut le cas.

Lost Treasure, par les co-créateur James A. Owen et Jeremy Owen, avec Lon Saline et Mary McCray, sortira en mai 2007.

NRAMA : J'ai toujours été enchanté par votre plume et le style d'encre que vous utilisez pour vos comics. Pouvez-vous nous dire ce que vous utilisez actuellement, et de combien de temps vous disposez avec votre emploi du temps chargé ?

JO : Merci ! Il y a sans aucun doute eu une évolution. J'utilise presque exclusivement l'encre de Pigma Microns (celle que Fran Cho utilise), en raison de leur utilisation facile et de la rapidité. Mais je ressors aussi toujours le vieux Hunt #102 à certaines occasions. Et je dessine sur le dos de tableaux mats - ils ne contiennent pas d'acide, et comportent juste assez de rugosité en surface pour 'sentir' mon chemin au travers d'un dessin.

NRAMA : J'ai entendu certaines rumeurs déclarant que vous travailleriez sur quelque chose avec DC Comics dans un futur proche. Pouvez-vous confirmer ou réfuter ceci ?

JO : J'ai dit à Simon & Schuster que je prévoyais de la place dans mon planning pour UN projet externe. Et je prévois de travailler avec mon grand ami John Ney Rieber, qui est un soutien de Vertigo. Lui et moi avons des goûts et des sensibilités similaires. Et étant donné la direction de mon profil en fantasy, faire un projet de fantasy pour une société telle que DC prend beaucoup de sens, sur le bon projet.

Si vous vous représentez que mon 'Age d'Or' personnel des comics était entre 1982 et 1987, alors vous pouvez probablement deviner à quoi nous pensons. Donc il n'y a certainement rien de formalisé, mis à part mon désir de travailler avec John.

Ma pierre porte-bonheur est un topaze, en passant.

NRAMA : (rires) Faites ce que vous voulez de ça, amis lecteurs.

James, vous avez débarqué dans les comics sur la même vague qui a rendu célèbre des artistes tels que Colleen Doran et Jeff Smith, et vous avez connu le succès avec votre série Starchild. Comment voyez-vous la façon dont l'industrie a changé de votre temps en tant que professionnel ?

JO : Cela pourrait être un essai en soi ! Colleen et moi avons récemment échangé des notes là-dessus, et nous avons sans aucun doute eu une perspective inhabituelle sur tous les changements.

Will Eisner l'a dit de la meilleure manière quand je l'ai rencontré pour la première fois en 1986, et il répétait le sentiment à chaque fois que nous nous voyions après ça : l'industrie des comics est cyclique. Ca monte et ça descend. L'industrie bouge et change, mais de bons travaux restent de bons travaux.

Je crois que si vous aimez ce que vous faites, alors vous finirez par vous connecter au style de lecteurs qui répondent à ce genre de sincérité. Jeff adore son travail. Tout comme Colleen. Et contre toute attente et obstacles, leurs travaux ont trouvé leur public, tout comme, à priori, les miens.

Il y a une sorte de foi remarquable qui va avec ce que nous faisons. Nous faisons des choses dans nos TETES, puis nous les plaçons sur PAPIER, et nous y pensons comme à une VALEUR que d'autres personnes PAIERONT pour l'expérimenter.

Et quelques fois, nous avons raison. Et nos lecteurs nous répondent en nous donnant les moyens de le refaire, encore et encore.

Je crois que nous sommes au milieu d'un autre changement, sans aucun doute. Et c'est pour le mieux. Quoi qu'il arrive, j'écrirai et je dessinerai toujours des histoires. Cela ne changera jamais.

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