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Aujourd’hui en salles : le Septième Fils

Par Gillossen, le mercredi 17 décembre 2014 à 13:00:00

De l'écrit à l'écran

Joseph Delaney, l’auteur du livre, dont est tiré le film, nous explique comment est né L’Épouvanteur : «J’enseignais à Blackpool, et dans le coin, il y avait un village appelé Stalmine où ma femme et moi avons acheté une maison. Une semaine après avoir emménagé, j’ai découvert que l’église du bout du village avait été hantée par l’esprit d’un gobelin du nom de Stalmine Hall Knocker. Il terrorisait les paroissiens en poussant les pierres tombales, faisant claquer les portes de l’église, jusqu’à ce que la commune fasse venir un prêtre qui réussit à l’exorciser. Un peu plus au nord, il y a aussi Hackensaw Halls, une très vieille maison, qui elle, possède le spectre d’un cheval gobelin dont le bruit des sabots résonne dans l’allée du jardin. Sans oublier le Lancaster Castle où furent pendues les sorcières Pendle. Le Lancashire est plein de légendes locales en tous genres et criblée de gobelins, l’inspiration était partout! Quant à l’Épouvanteur, je l’ai inventé car il est l’ultime recours, il agit là où les prêtres sont trop effrayés pour s’aventurer. » Il lui fallut cependant dix-sept ans pour transformer toutes ses notes sur les légendes locales en livre quand son agent lui fit part de l’opportunité d’une possible édition. « L’Apprenti Épouvanteur » est né en 2000, et a été publié en 2004 avant de se transformer en saga. Toute la série de « L’Épouvanteur » est traduite en 24 langues et vendue dans le monde entier.

Pour Thunder Road, l’aventure a commencé bien avant la sortie du livre aux États Unis, il y a à peu près une dizaine d’années. Erica Lee, une des coproductrices du film nous raconte, que L’Épouvanteur faisait partie d’une série de livres ramenés d’Angleterre, et a tout de suite attiré l’attention de toute l’équipe. Ce qui rendait le livre unique était le fait qu’en un sens il démystifiait totalement la magie. La lutte des forces en présence prenait un tour tellement technique, dans la manière de se servir d’un art hérité, travaillé et peaufiné de génération en génération, que le fait que ces forces soient surnaturelles passait au second plan. Un épouvanteur n’a aucun pouvoir magique, il étudie soigneusement et objectivement les points forts et les faiblesses de ce qu’il rencontre afin de pouvoir le dominer. C’est une approche réellement scientifique, basée sur des outils rationnels, afin de se servir de la connaissance comme de l’arme ultime face au surnaturel. L’autre point de vue intéressant était la manière dont l’auteur justifiait l’action des sorcières. Loin d’approuver les choix de Malkin, Basil Iwanyk, producteur, concède que les sorcières n’étaient pas les premières à blâmer dans la lutte qui les opposait à l’humanité. «Historiquement la défiance vis-à-vis des sorcières a toujours été très violente et des milliers d’innocents ont été torturés ou brûlés, accusés de pratiquer la sorcellerie. Initialement les sorcières ne sont pas des êtres maléfiques. L’humanité a juste une nette propension à détruire tout ce qu’il ne peut comprendre ou contrôler.

Et dans cette histoire la riposte est à la hauteur de l’attaque. À une époque où il ne reste plus qu’un seul épouvanteur, la confrérie de la sorcellerie y voit le moment opportun pour renverser la vapeur et s’emparer de ce monde qui les rejette.» Pour obtenir le feu vert, ils se sont tournés vers Legendary Pictures chez qui le caractère mythologique du livre, sa portée philosophique ainsi que son succès populaire s’inscrivaient parfaitement. Le souffle épique du projet était l’occasion de convaincre d’une éventuelle collaboration le réalisateur russe Sergei Bodrov, dont ils admiraient le travail depuis son film Mongols en 2008. Basil Iwanyk, ajoute : « Faire appel à un réalisateur étranger permettait un point de vue différent et une tonalité particulière dans la forêt des adaptations de ce genre de littérature pour le grand écran. De plus cela donnait au film la dimension internationale de l’histoire, sans compter l’attrait qu’exerce, aussi bien sur le public que sur les professionnels du métier, le charisme énigmatique de Sergei. L’Épouvanteur et son univers sont très populaires, il fallait un réalisateur d’envergure pour ne pas trahir le livre et en extraire la quintessence de la force à la fois visuelle et viscérale.

  1. Synopsis
  2. De l'écrit à l'écran
  3. Distribution
  4. Décors et costumes
  5. La magie des effets spéciaux

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