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Aujourd’hui en salles : Sucker Punch !

Par Gillossen, le mercredi 30 mars 2011 à 13:04:16

Le tournage

Votre lutte pour la survie commence maintenant. - Madame Gorski

Avant le tournage, les cinq jeunes comédiennes ont dû suivre une préparation physique intensive. Elles se sont ainsi entraînées à se dépasser elles-mêmes grâce au chef cascadeur et chorégraphe combats Damon Caro et à l’entraîneur Logan Hood qui avaient déjà collaboré avec Zack Snyder sur 300. Tandis que Caro s’occupait de l’entraînement des filles aux arts martiaux, aux combats et au maniement des armes, Hood était responsable de la bonne condition physique des actrices.

Si cet entraînement était censé se poursuivre pendant le tournage, il a commencé à Los Angeles cinq semaines avant que les comédiennes ne s’établissent à Vancouver pour le premier tour de manivelle. Il a d’abord fallu mettre au point des techniques de base destinées à évaluer la condition physique des filles et consolider leur endurance. Tous les matins, Caro les initiait aux rudiments des arts martiaux et des combats, adaptant le programme d’entraînement de chaque comédienne aux besoins spécifiques de son personnage. L’après-midi, Hood et son équipe (dont l’ancien officier de la marine David Young) prenaient le relais pour une série d’exercices physiques : gymnastique suédoise, lancer de poids, tractions, pompes, saut de haie, étirements, haltères etc. L’accent était mis sur la force physique et la souplesse afin que les filles aient l’air au sommet de leur forme sur le tournage.
«On a toutes déniché en nous ce qu’on a fini par appeler entre nous la part animale», relève Abbie Cornish. «Quand vous pensez être arrivé au maximum de vos capacités, si vous parvenez à trouver cette part animale en vous, vous dépassez vos propres limites. C’est un sentiment incroyablement euphorisant».

«Je suis très active : je cours, je fais du sport, mais je n’en étais jamais arrivée au point de ne plus sentir mes bras», ajoute Jamie Chung. «On s’est beaucoup amusées toutes les cinq, et on en a bavé ensemble. Cela nous a encore rapprochées et a nourri cette solidarité qui nous a portées tout au long du tournage».
Jena Malone a réussi à adapter son programme d’entraînement aux besoins du rôle : «Je me levais tôt le matin, je m’exerçais quatre à cinq heures par jour aux arts martiaux, puis je faisais encore deux heures de body-building, et encore une heure de maniement des armes, et ensuite je faisais des essayages de corsets – autre forme étrange de torture – et tout ça, c’était notre asile psychiatrique à nous !», dit-elle en plaisantant. Mais elle reconnaît que cet entraînement s’est avéré efficace. «En travaillant ensemble, et en essayant de dépasser nos propres limites, on a pu mieux cerner nos personnages».
«Ce qui est formidable, c’est que grâce à cet entraînement, on s’est senties beaucoup plus sûres de nous, et que cela nous a permis de découvrir des choses sur nous qu’on n’imaginait pas, à la fois sur le plan physique et mental», rapporte Vanessa Hudgens. «On avait toutes une flamme dans le regard. On se disait qu’on pouvait tout faire».

Etant donné qu’Emily Browning était censée manier plusieurs armes à la fois, et qu’elle est droitière, elle a dû apprendre à tirer de la main gauche afin de pouvoir brandir une épée de la main droite. Elle s’est sentie particulièrement galvanisée par le maniement des armes. «Je ne me suis jamais autant amusée qu’en travaillant les combats avec Damon et son équipe», dit-elle. «Le fait que je puisse manier l’épée et utiliser une arme à feu en même temps comme si c’était la chose la plus naturelle du monde est un peu effrayant, mais c’était aussi assez excitant...»

Voici vos armes. En les prenant avec vous, vous entamez votre périple vers la liberté. - Le Sage

Au cours du film, les rêveries de Babydoll plongent les cinq protagonistes dans des univers différents où elles doivent affronter de redoutables adversaires – armadas de zombies, dragons et cyborgs – pour retrouver les talismans (une carte, le feu, un couteau, une clé et un cinquième mystérieux élément) dont Babydoll aura besoin, selon le Sage, pour échapper à ses ravisseurs. Bien entendu, il fallait que les filles soient armées jusqu’aux dents pour combattre de tels ennemis. Autant dire qu’elles ne se séparent jamais de leur arsenal : fusils de combat auto- matiques M4, mitraillettes et mitrailleuses, pistolets Remington de calibre 12, armes à platines à silex, armes de poing, baïonnettes datant de la Seconde guerre mondiale, épées et un tomahawk.

L’arme la plus complexe du film est celle que Babydoll se voit remettre au tout début : son sabre. Après de nombreux essais, l’équipe artistique dirigée par le chef accessoiriste Jimmy Chow a choisi une arme wakizashi dotée d’un manche katana dont les dimensions ont été adaptées à la morphologie de la toute menue Emily Browning. Le sabre était pourvu d’un manche en chagrin noir (issu du ventre de la raie Manta affectionnée par les Japonais pour ses qualités antidérapantes) recouvert de cuir marron traité, d’un tsuba sculpté à la main – la garde du sabre – et de menuki en bronze sculpté – broches d’ornement dissimulées sous le cuir. Le saya (ou fourreau) était fabriqué en bois laqué orné de flocons de neige – autre symbole-clé dans le film – et muni d’une ceinture en galon doré pour attacher le sabre à l’étui de cuir de Babydoll.

Privilégiant surtout l’esthétique du sabre, Zack Snyder a souhaité que des symboles soient gravés sur les bords de l’arme : en les décodant, ils étaient censés dévoiler toute l’intrigue du film.
Browning a trouvé ce détail fascinant : «Je me suis dit que c’était vraiment intéressant que toute l’histoire soit inscrite sur le sabre de Babydoll, puisque, pour ainsi dire, cela détermine son destin depuis le début», dit-elle. «Elle a toutes les clés de l’intrigue entre les mains... mais elle n’en sait rien».
Conçues par Alex Pardee, ces gravures ont nécessité une quarantaine d’heures de travail par lame. Deux sabres parfaitement identiques ont été fabriqués pour les besoins du film, ainsi que plusieurs copies en aluminium et en bambou pour les scènes de combat.

«J’ai vraiment été impressionné par la qualité du travail et l’habileté de toute l’équipe qui s’est efforcée de confectionner des armes convaincantes qui, d’une certaine façon, racontent l’histoire», précise Snyder. «C’est exactement ce que j’avais envisagé et ce qu’exigeait le film, à la fois sur le plan pratique et esthétique. J’ai toujours aimé les notes symboliques qu’il faut s’efforcer de rechercher au cinéma, mais qui en disent tellement long quand on les découvre».

Pour parsemer le film de symboles, il a fallu adapter les armes des filles qui ont été conçues pour s’intégrer dans le monde réel de chacun des personnages. Par exemple, on a gravé l’emblème en forme de cœur de Blondie sur son tomahawk et son pistolet, tandis que le Colt 45 de Babydoll a été orné de symboles récurrents comme le lapin empaillé aperçu au tout début chez Babydoll, puis accessoirisé d’amulettes comme celles qu’utilisent les jeunes filles japonaises pour leurs téléphones portables. Dans le film, des symboles de jeunesse et d’innocence – le lapin, un biberon, un ours en peluche – deviennent des emblèmes d’innocence perdue : un sablier et un crâne avec un nœud papillon.

Certaines armes du film ont été conçues par les équipes Effets visuels et Effets spéciaux, comme par exemple un véhicule de type Meka de 8 mètres de long, doté d’une mitrailleuse. Inspiré par l’anime japonaise, ce véhicule blindé capable de voler a été en partie créé en infographie par le superviseur Effets spéciaux John D.J Des Jardins, puis équipé d’un cockpit en dur, conçu pour le personnage d’Amber.
Si le Meka est un engin imposant, Snyder et ses collaborateurs n’ont pas pour autant manqué d’humour : ils ont ainsi peint la tête d’un lapin rose, un peu effacé, sur l’avant du véhicule, et une inscription en japonais signifiant Danger ! Femme au volant ! – phrase qui doit être prise au sérieux puisque c’est Amber qui vide les cartouches du Meka en tirant dans tous les sens.

  1. Synopsis
  2. Distribution
  3. L'univers
  4. Le tournage
  5. Musique !

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