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Aujourd’hui en salles : Sucker Punch !
Par Gillossen, le mercredi 30 mars 2011 à 13:04:16
Distribution
Souvenez-vous, si vous ne vous battez pas, vous risquez de tomber dans un piège. Ah, encore une chose : tâchez d’unir vos forces. - Le Sage
Dans Sucker Punch, Babydoll attire chacun des protagonistes dans ses propres univers fantasmagoriques. Du coup, les comédiens ont chacun du jouer plusieurs rôles, d’abord dans le contexte de l’asile psychiatrique, puis dans ceux des mondes imaginaires de l’héroïne.
Emily Browning campe la jeune femme déterminée à vivre libre à tout prix. « Les termes baby doll évoquent tout de suite un être fragile », indique l’actrice. « Mais ça ne lui correspond pas du tout. C’est ce qui m’a beaucoup plu chez ce personnage : c’est une dure à cuire, qui fait preuve d’un stoïcisme inattendu ».
En étudiant la psychologie du personnage, Browning s’est interrogée sur ce qui a pu l’influencer et la rendre aussi forte.
« Je crois que les personnages qui peuplent ses fantasmes symbolisent son vécu et l’oppression qu’elle a subie toute sa vie », dit-elle. « Elle a une vision un peu manichéenne des gens qui l’entourent : il y a, d’un côté, les “méchants” comme son beau-père et les monstres de son imaginaire et, de l’autre, les gentils comme le Sage – une sorte de père idéal, fort mais aussi affectueux et capable de la conseiller et de l’aider à prendre de bonnes décisions ». « Babydoll incarne la transition entre l’enfance et l’âge adulte, moment où sa perception du monde change », souligne le réalisateur. « C’est une guerrière, à la fois fragile et forte, et Emily campait vraiment tous ces traits de personnalité que j’avais envisagés pour Babydoll. Elle a un côté mystique, atemporel, et mystérieux qui donne vie au personnage ».
La comédienne s’est sentie soutenue par Snyder dans son travail d’interprétation : « Zack avait une idée très précise du personnage, sans que cela l’empêche d’être totalement ouvert aux idées extérieures », remarque-t-elle. « Il tenait à s’assurer que j’étais satisfaite du résultat ».
A l’asile, Babydoll fait d’abord la connaissance de Rocket, jeune fille au caractère bien trempé quoique un brin naïve, et de sa sœur aînée Sweet Pea, qui, après plusieurs années d’enfermement, connaissent bien les lieux.
Jena Malone incarne l’impulsive Rocket qu’elle décrit comme « l’archétype de la petite sœur, celle dont on s’occupe et dont on prend soin, mais qui n’en a pas toujours envie. Pour moi, Rocket est très libre dans sa perception du monde, mais ce n’est pas forcément une bonne chose d’éprouver un tel sentiment de liberté dans son monde intérieur, et d’y rester insensible. Elle risque de souffrir d’un excès d’assurance, ou d’avoir – en apparence – trop confiance en elle ».
Le sentiment de sécurité de Rocket – ou ce qu’elle prend comme tel – s’explique en grande partie par le fait que sa grande sœur a toujours veillé sur elle. Plus Babydoll apprend à connaître les deux sœurs, plus elle comprend que Sweet Pea n’est pas seulement l’ange gardien de sa cadette, mais la chef du clan. Pour Sweet Pea, l’arrivée de Babydoll constitue une menace contre son autorité et son statut.
Abbie Cornish, qui interprète Sweet Pea, s’est aussitôt sentie en phase avec son personnage. «Quand j’ai découvert le scénario, je me suis tout de suite sentie proche d’elle», confifie-t-elle. «Elle se comporte comme une mère pour Rocket, sa petite sœur impulsive et imprévisible. Sweet Pea a de bonnes intuitions dont elle tient compte. Elle sait comment fonctionne la discipline dans ce monde et ce qu’elle doit faire pour rester en vie. Je crois qu’elle pense vraiment qu’en gardant le profil bas, en travaillant dur et en faisant ce qu’on leur dit de faire, elles pourront se tirer de là. La perspective même de s’évader – et les conséquences que cela implique – l’effraient plus que Rocket».
Blondie – jeune fille au surnom trompeur – suit Sweet Pea sans hésitation. C’est Vanessa Hudgens, qui a les cheveux veux noirs comme l’ébène, qui campe le rôle : «Blondie est adorable, même si elle est un peu angoissée et qu’elle se laisse parfois dominer par la peur. Elle se comporte par moments en blonde, mais quand elle est en pleine action, c’est une vraie teigne ! »
Elle n’est pas près d’oublier ce tournage. « C’est une expérience inoubliable », dit-elle. « C’est encore rare aujourd’hui pour une femme de décrocher un rôle dans un film d’action, surtout dans une production aussi audacieuse, et je ne remercierai jamais assez Zack de m’avoir choisie ».
Autre personnage qui découvre un courage insoupçonné au moment de livrer bataille : Amber qui gagne ses galons en sauvant ses camarades à plusieurs reprises.
Jamie Chung, qui interprète le rôle, explique : « Amber est le genre de fille qui cherche à s’intégrer et à se faire accepter, et du coup, elle a tendance à chercher à plaire et à se montrer un peu soumise. La perspective de recouvrer la liberté, et de s’enfuir, lui redonne de l’énergie et lui permet de retrouver du courage. Ce courage se traduit dans l’univers de Babydoll par le fait qu’elle est capitaine de son vaisseau. Qu’il s’agisse d’un hélicoptère, d’un Meka ou d’un B-25, son boulot consiste à faire en sorte que ses camarades puissent remplir leur mission sur terre, et dans les airs, et puissent être rapatriées en toute sécurité une fois leur mission accomplie. Elle veut absolument faire bien son boulot, car sinon tout risque de tourner à la catastrophe, et elle tient beaucoup trop aux autres pour les laisser tomber ».
L’affection qui se noue entre les personnages fait directement écho à la grande proximité qui s’est développée entre les actrices.
«L’alchimie entre ces cinq femmes était évidente, à la fois à l’écran et sur le plateau», signale Deborah Snyder. «C’est quelque chose qu’on ne peut pas inventer, mais c’est tout simplement magique quand ça se produit. Et dans un film comme celui-ci, dans lequel les personnages doivent forger un lien indestructible entre elles, cette alchimie doit absolument exister. On a eu une chance inouïe qu’elles s’investissent à ce point dans ce projet, et je pense que ça se voit».
«Je n’aurais pas pu envisager d’autres comédiennes qu’elles», indique Snyder. «Elles ont chacune incarné à la perfection les personnages que j’avais écrits, et l’ont fait d’une manière que je ne n’aurais moi-même pas pu imaginer».
Au côté des cinq jeunes rebelles, ce sont d’autres personnages de l’asile qui campent l’autorité dans l’imaginaire de Babydoll.
Carla Gugino interprète le docteur Vera Gorski : cherchant à aider les jeunes femmes à survivre, voire à fuir leur environnement, elle est sous la tutelle des véritables détenteurs du pouvoir, tout en s’imaginant qu’elle a un semblant d’autorité.
« C’est une femme très sensible mais qui manifeste peu ses sentiments », souligne Gugino, dont l’accent trahit des origines est-européennes. « C’est une dure qui en a sans doute vu plus que n’importe laquelle des héroïnes. Bien qu’elle fasse partie du personnel d’encadrement de l’asile, elle aimerait leur venir en aide ».
L’homme qui usurpe le pouvoir n’est autre que Blue qui se fait d’abord passer pour aide-soignant, puis qui finit par contrôler la situation d’une main de fer. C’est Oscar Isaac qui campe le personnage.
« Pour moi, Blue s’est senti impuissant toute sa vie et, tout à coup, il a l’impression qu’il peut exercer son autorité sur les filles », note le comédien. « Il veut qu’elles le respectent et qu’elles se soumettent à son autorité. Bien entendu, il ne pense qu’à ses propres intérêts. Mais si elles ne filent pas doux, les conséquences risquent d’être terribles ».
High Roller, personnage ambigu qu’interprète Jon Hamm, incarne justement l’un des dangers qui planent sur Babydoll. Et le seul véritable allié des filles est le Sage – rôle que Snyder a spécialement concocté pour son ami Scott Glenn.
« Le Sage représente la voix de la conscience », affirme le réalisateur. « C’est cette petite voix qu’on aimerait écouter plus souvent. Le Sage est le mentor qui donne de l’énergie aux héroïnes, et l’humour et la distance que Scott a donnés au personnage est exactement ce que je recherchais ».
Glenn a apprécié le style éclectique du film : «Il y a de l’action, de l’aventure, de l’humour, du suspense et de la sensualité», signale-t-il. «Mais ce qui m’a vraiment plu, c’était la perspective de jouer un personnage à différentes époques et dans plusieurs univers. Je me balade ainsi dans le Japon du XVème siècle, pendant la Première guerre mondiale, ou sur une planète extraterrestre dans le futur... Toujours est-il que le Sage est un guide pour les filles et le spectateur, comme une sorte de moine guerrier». Snyder précise que chaque personnage offre au spectateur un éclairage différent sur l’intrigue : «Je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur groupe d’acteurs pour ce film», dit-il. «Il fallait non seulement jouer toute la palette d’émotions des personnages, mais c’était aussi un tournage très physique, et ils ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes».
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