Il s’est passé du temps depuis l’ouverture de cette porte dans la montagne…c’est qu’on y perd si facilement son chemin que c’est à tâtons que j’en ai fait la traversée, à la recherche d’indices sur le passage de la Compagnie de l’Anneau. Continuons donc d’illustrer les descriptions du livre (cet épisode, comme le précédent et comme les suivants, sera commenté avec la nouvelle traduction) avec quelques images. Les précédents épisodes sont ici Premier épisode, Deuxième épisode, Troisième épisode, Quatrième épisode, Cinquième épisode, Sixième épisode et Septième épisode. Cette aventure au long cours est pratiquement arrivée à la moitié de son parcours (à vue d'aigle).
Pour ceux qui rejoindraient cette histoire en route, il s'agit d'illustrer le parcours de Frodo avec les images du jeu, ainsi que de montrer comment le jeu peut être fidèle au livre.

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Dans les profondeurs du monde

A la différence de la Compagnie de l'Anneau qui n'avait de lumière que si Gandalf en produisait, les nains que nous avons rencontrés dans l'épisode précédent ont travaillé sur l'éclairage (et ils ont rapidement investi les lieux, à croire qu'il nous a fallu longtemps pour franchir le seuil). Voici d'ailleurs quelques notes sur ce hall d'entrée, comme les échos des pensées de ceux que nous suivons
On apercevait un raide escalier qui montait dans l’ombre, le vaste escalier semblait en parfait état, ils comptèrent deux cents marches, larges et peu profondes ; ils arrivèrent à un passage vouté, au sol plat, qui s’enfonçait dans le noir

En haut de ces marches, la route est un chemin tortueux à travers la roche, bordant des ravins sans fond, avec des constructions parfois visibles à l'horizon, au-delà de toutes estimations de distance ou de profondeur.
le passage serpenta quelque peu, puis se mit à descendre, des ouvertures à moitié devinées, nombreuses, des escaliers et des voûtes, et d’autres galeries et tunnels qui montaient ou dégringolaient ou s’ouvraient de chaque côté sur des ténèbres vides...la vastitude et la complexité des Mines de Moria étaient au-delà de tout ce qu’avait pu imaginer Gimli...de nombreux chemins semés de trous et de chausse-trappes bordés de sombres puits où résonnait l’écho de leurs pas, une crevasse s’ouvrait tout juste à leurs pieds

Et pour que l'impression de gigantisme soit complète, il y a ces bruits qui semblent venir de si loin
le son d’une eau agitée montait des profondeurs, comme si une grande roue de moulin tournait loin en bas

Arrive le moment où la piste se complique : sans indications, même Gandalf a dû y réfléchir à deux fois pour choisir sa direction
une grande arche sombre donnant accès à trois galeries : les trois menaient à peu près dans la même direction, vers l’est ; le passage de gauche plongeait, alors que celui de droite grimpait, et celui du milieu semblait continuer, lisse et plat, mais très étroit. A gauche de la grande arche, une porte de pierre, une vaste pièce taillée dans le roc et une grande ouverture ronde semblable à l’orifice d’un puits des chaînes rouillées traînaient au bord et descendaient dans le gouffre noir

Par curiosité, on peut se pencher (ou tomber...) et constater qu'il fallait des chaînes considérables pour aller chercher
Une eau profonde en quelque endroit caverneux

Une fois le bon passage trouvé, il continue sans intersections comme si c'était un axe de circulation important
Le passage ne cessait de monter autant qu’ils aient pu en juger, il s’élevait en décrivant de grandes courbes et se faisait de plus en plus haut et large, le sol était devenu parfaitement lisse, les murs qui se dressaient de part et d’autres disparurent soudain, une haute porte voutée et un vaste espace vide et noir

Voici donc la Vingt et Unième Salle de la section nord, la sortie doit être tout près. Avisant une lumière diffuse, nous allons vers
l'arche nord, un large corridor, une porte à droite, haute et taillée à angles droits. Derrière la porte, une grande pièce carrée et un unique bloc de forme oblongue d’environ deux pieds de haut sur lequel reposait une grande dalle de pierre blanche, des runes gravées

La tombe de Balin, et le livre de Mazarbul dans lequel Ori a consigné leurs dernières heures, laissent augurer des combats qui ont conduit à l'éboulement obstruant la sortie est.
Une autre porte, plus petite, à l’autre extrémité de la pièce

Après un long détour pour retrouver la piste, il y a maintenant des centanes de marches à descendre pour arriver au niveau des portes. Dans l'obscurité, ça devrait être effroyable.
Un long escalier, de temps à autre une volée de marches, cinquante au moins, vers un niveau inférieur, un palier au septième escalier, une lumière rouge, les niveaux inférieurs sont en feu... une arche basse vers la Deuxième salle

Nouvelle respiration, une salle immense après ces couloirs et ces escaliers
Deuxième Salle de la Première Profondeur : deux rangées d’imposantes colonnes sculptées comme les troncs d’arbres majestueux dont les branches soutenaient le plafond en un entrelacs de ramure de pierre, leurs fûts étaient noirs et lisses ; au pieds de deux énormes colonnes une grande faille était ouverte, une terrible lueur rouge en sortait
Cette faille coupe la route de quiconque viendrait de l'autre bout de la salle.

Mais le temps presse, il nous tarde de revoir le soleil, la sortie est juste là, au-delà de...
Un frêle pont de pierre sans bordure ni garde-corps, cambré au-dessus du gouffre en un arc de cinquante pieds
Le vertige n'est même pas une option

Mais le pont est détruit, il nous faut le contourner, d'une façon ou d'une autre pour arriver à l'air libre.
Le Val de Ruisselombre s’étendait autour d’eux
Et le Kheled-zâram, le lac qui ne reflète que les étoiles et les montagnes, de jour comme de nuit.

La nuit est tombée, tant pis pour le soleil, la Moria est derrière nous
La grande arche des Portes béait dans l’ombre des montagnes, les trois cimes couronnées de neige Celebdil, Fanuidhol, Caradhras, les Montagnes de la Moria

Bonus

Un éboulement, le pont écroulé, tout ceci ne dit rien qui vaille pour nos amis. Nous avons donc mené l'enquête au plus profond des abysses, pour y trouver la trace de Gandalf et de son combat contre un balrog, l'ascension de l'escalier sans fin jusqu'au sommet du monde et...

la dépouille du Fléau de Durin. Mais plus aucune trace de Gandalf dans ce désastre de roche et de glace.

Il nous faudra donc poursuivre vers le court de la rivière Argentine (Kibil-nâla pour les nains, Celebrant pour les elfes) vers le Bois d'Or de Lórien.

Bonus bis

Parce que le Hobbit et son histoire de dragon ont fait parler d'eux dans les salles de spectacle par chez nous, sachez qu'en Eriador, les théâtres ambulants ont ajouté Bard contre Smaug à leur programmation.