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Le Hobbit - La Bataille des Cinq Armées en salles !

Par Gillossen, le mercredi 10 décembre 2014 à 09:08:51

La Bataille

En ce jour précis, la bataille des Cinq Armées est sur le point de commencer – ou plutôt sur le point d’être tournée – sur deux fronts. Orlando Bloom, qui incarne Legolas, l’Elfe combattant légendaire à la fois dans les trilogies du SEIGNEUR DES ANNEAUX et du HOBBIT, est en tournage extérieur avec une deuxième équipe, et cette fois-ci il affronte des Orques. Entretemps, l’équipe principale est occupée au sommet du mont Crawford où se trouve une ancienne prison, qui surplombe Wellington dans la péninsule de Miramar. Là, Lee Pace, qui campe le glaçant roi des Elfes Thranduil, examine les conséquences d’un incident survenu au sein des ruines de la Cité du Val. Il est évident que Smaug est déjà passé par là.

La quasi totalité des formidables acteurs qui tiennent un rôle important dans la trilogie sont de retour dans Le Hobbit : La Bataille Des Cinq Armées. Le jour de notre visite, nous retrouvons notamment sur le plateau l’acteur américain Lee Pace, le Gallois Luke Evans, qui joue Barde l’archer, les Anglais Sir Ian Mckellen et Martin Freeman – respectivement sous les traits de Gandalf et Bilbon – et la Canadienne Evangeline Lilly, qui incarne l’Elfe Tauriel. "Nous venons du monde entier, et c’est ce que j'adore dans ce film", raconte Evans avant de s'emparer de l’arc de Barde pour le tournage de la journée. "On peut quasiment se sentir en phase avec les personnages, car ils viennent eux aussi des quatre coins de la Terre du Milieu pour tous se retrouver dans la Cité du Val". Evans n’avait pas encore vu la Cité du Val en ruines jusqu'à présent, et cette découverte l’attriste. "On voit ce qui en reste après le passage dévastateur de Smaug", confie-t-il en secouant la tête. "La Cité est toujours impressionnante, mais quand on la connaissait dans toute sa splendeur, on avait tout simplement envie d’y vivre. J’ai passé les portes de cette ville et je me suis dit, 'Mon Dieu, c’est magnifique !' Vous pouviez y entrer, traverser tous ces petits ponts, c’était vraiment extraordinaire. Et ils ont tout détruit ! Ils l’ont réduite en cendres !" Il en rit, mais peut-être est-ce une façon de dissimuler son chagrin... Une période de dix semaines de tournage a été nécessaire pour constituer les "inserts", autrement dit les quelques scènes supplémentaires dont Jackson avait besoin pour compléter le film. Quand le tournage des inserts sera terminé, cette formidable aventure - à laquelle tous ces acteurs ont pris part pendant plus de 3 ans - touchera à sa fin. Le qualificatif que le Gallois emploie pour décrire son expérience au cours de ces films est "exceptionnel". "Il y a tout simplement certaines scènes que je ne pourrai jamais oublier. Jamais", confie-t-il.

Ceci dit, tous ceux qui ont travaillé avec Jackson affirment qu’il est toujours difficile d'envisager qu’un tournage puisse se terminer. "Je ne sais combien de fois j’ai vécu de 'derniers' jours de tournage au cours de cette aventure", dit Freeman en plaisantant, une tasse de thé à la main, tandis qu’il arpente la ville en ruines. Alors qu'il est enveloppé dans un peignoir pour se prémunir du froid, on distingue quelques éléments de son costume, ses pieds de Bilbon et sa cote de maille. L’effet est tout de même saisissant et correspond parfaitement à l’image de Sacquet. Son dernier dernier jour sur le tournage principal remonte quasiment à un an. "C’était très émouvant", se souvient-il. "J’avais l’impression que c’était la fin du projet. Mais jusqu’à ce que les trois films soient sortis, je n’y croirai pas. À l'avant-première du troisième film, si. Là je pourrai me dire, 'C’est mon dernier jour'". Mais pour l’heure, les caméras sont toujours à l'œuvre. Freeman se prépare à tourner une scène avec le légendaire Ian Mckellen, qui incarne Gandalf le Gris (en plus de ses autres personnages de héros et de méchant) aux yeux de toute une génération. Au départ, c’est Gandalf lui-même qui pousse Bilbon à rejoindre les Nains pour ce VOYAGE INATTENDU. Tandis que les deux stars s’installent, notre hôte quitte un instant la caméra pour nous expliquer ce qu’il s’apprête à tourner. "La bataille des Cinq Armées fait rage", analyse-t-il. "Des Nains se retrouvent séparés des autres dans Ravenhill, environ 90 mètres plus haut sur la Montagne Solitaire. Des Orques se dirigent vers eux et quelqu’un doit les avertir. Gandalf essaie alors de trouver un moyen de les prévenir, et c'est alors que Bilbon se propose de le faire". Jackson fait une pause et esquisse un large sourire. "Il va falloir patienter pour savoir ce qui se passe ensuite". Une sonnerie retentit, le silence se fait sur le plateau de la Cité du Val et Jackson lance "Moteur !" "Ils vont te voir approcher et te tuer", s’inquiète Gandalf. "Non, ils ne pourront pas", répond Bilbon avec assurance. Gandalf : "Je ne peux pas te laisser faire". Bilbon : "Je ne vous demande pas la permission". Gandalf : "Je ne peux pas te protéger". C’est fascinant d'observer Freeman et McKellen donner vie à Bilbon et Gandalf pour cette scène. Mais il est encore plus intéressant d’entendre Jackson crier "Coupez !" pour moduler la dynamique de leur dialogue. Le réalisateur suggère à Freeman que Bilbon s’éclipse de façon plus abrupte. McKellen profite de l’interruption pour demander comment mener la scène et Jackson évoque un père qui envoie son fils de 18 ans au combat dans la Somme, lors de la Première guerre mondiale. "C’est ce que je veux que l’on ressente", souligne-t-il. Les acteurs font une nouvelle prise, interprétant la scène de différentes manières : d'abord, Bilbon s’éloigne mais se retourne. Puis, Bilbon part en courant cette fois sans se retourner. Gandalf est tantôt stoïque, ému ou pensif. Pour la dernière prise, McKellen ferme ses yeux, si expressifs, et hoche la tête. Quand il les rouvre, Bilbon a déjà disparu. "Quelle belle scène !", déclare McKellen, qui se rassoit une fois que lui et Freeman ont offert à Jackson un large éventail de possibilités. "C’est une étape importante dans leur relation : Gandalf pourrait tout à fait empêcher Bilbon de venir en aide aux Nains, mais il a besoin de quelqu’un pour faire passer le message et ce ne sont pas les Elfes qui vont l’aider. Et les iPhones n’existent pas encore", plaisante-t-il. "Du coup, je le laisse partir. De toute façon, Bilbon a pris sa décision. Il est pris en plein milieu d’une bataille et il suit son instinct : aider les Nains, ses nouveaux amis".

McKellen décrit lui aussi la relation de Gandalf et de Bilbon comme celle d’un père avec son fils. Cependant, il ajoute qu’il est aussi son maître. "Ainsi, en l’espace d’une très brève séquence, j’hésite : je rejette d’abord l’idée qu’il parte, puis j’envisage qu’il s’en aille, mais je n'accepte encore pas cette perspective. Il me dit alors qu’il partira, que je le veuille ou non. Je lui réponds donc, 'Et bien, c’est d’accord, mais si tu pars, tu dois savoir que je ne pourrai plus rien pour toi'". McKellen s’interrompt, l’air songeur. "Ça fait beaucoup d’un coup, n’est-ce pas" ? Au cours de ces 16 dernières années, la Terre du Milieu a occupé une place très importante dans la vie de l’acteur oscarisé. Il a en effet campé Gandalf dans la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX dès 1999. "Ça a toujours été un grand plaisir de revenir ici, et de retrouver ces plateaux, cette atmosphère, mais aussi l'équipe", poursuit-il. "La plupart de ceux qui sont sur ce tournage font partie de l’aventure depuis aussi longtemps que moi. Du coup, on les voit grandir, tomber amoureux, fonder une famille, tandis que d'autres nous ont malheureusement quittés et que d’autres encore sont décédés".

En revanche, Evangeline Lilly fait partie des derniers acteurs à avoir rejoint l'aventure. En effet son personnage, l’impulsive Tauriel, une Elfe combattante éprise de justice, n’apparaît qu’au deuxième film de la trilogie du HOBBIT. D'ailleurs, ce rôle a été créé par les auteurs lors de l'adaptation de l'histoire pour le grand écran. Grâce à Tauriel et à son énergie féminine, l'histoire prend un nouveau souffle. Mais ce personnage permet aussi de montrer le fossé qui sépare les Hauts Elfes – auxquels le roi Thranduil appartient – et les courageux Elfes des Forêts qui constituent son armée. Comme le déclare Philippa Boyens, "Tolkien décrit les Elfes des Forêts comme moins malins mais plus dangereux que les autres Elfes de la Terre du Milieu". Evangeline Lilly incarne parfaitement cette Elfe téméraire et sans pitié, qui n’hésite pas à tuer (principalement des Orques) et qui est prête à défier son chef pour que justice soit rendue. "J'adore camper des personnages qui se rebellent contre l’autorité, parce que je suis moi-même un peu comme ça", avoue l’actrice avec malice. "Plutôt que de fermer les yeux sur le mal qui se répand dans la Terre du Milieu, Tauriel déclare, 'Non, je ne vais pas tourner le dos au danger mais l’affronter et aider à l’enrayer, et je veux participer à ce combat contre le Mal'". Dans Le Hobbit : La Désolation De Smaug, Tauriel est celle qui convainc Legolas que le combat pour sauver l’avenir de la Terre du Milieu est aussi celui des Elfes. Sera-t-elle une fois de plus au cœur de la lutte dans ce film ? "Bien sûr que je vais me battre !", crie Evangeline Lilly haut et fort. "Tauriel ne vit et ne respire que pour cela. C’est ce qu’elle fait, elle a ça dans le sang. Elle va décimer des Orques au même titre que les garçons". Si la trilogie du HOBBIT se déroule antérieurement à l'époque du SEIGNEUR DES ANNEAUX, l'histoire de cette bataille homérique constitue la passerelle avec LA COMMUNAUTÉ DE L’ANNEAU. Mais puisque nous ne reverrons pas Tauriel, ne saura-t-on jamais ce que devient notre Elfe bagarreuse préférée ? "Dans ce film, Tauriel doit surmonter de nombreux obstacles", convient Evangeline Lilly. "Mais bien sûr, c’est une Elfe, et elle est immortelle. Par conséquent, on ne peut pas la voir mourir : on peut seulement voir comment cette partie-là de son histoire se conclut". Peu importe ce qui arrivera au bout du compte à son personnage. Evangeline Lilly est tout simplement heureuse de participer à cette aventure, elle qui adore ce roman depuis son plus jeune âge. "C’est un personnage que je serai toujours très fière d’avoir pu incarner. Sans compter que c’est formidable d'avoir un rôle dans l'adaptation de cette histoire pour le grand écran".

Mais l’histoire n’est pas seulement en marche au sommet du mont Crawford. Au pied de la colline, à quelques kilomètres de là, les génies de Weta Digital travaillent d’arrache-pied sur les animations et les effets qui vont donner du relief aux décors de Dan Hennah et aux magnifiques paysages naturels de Nouvelle-Zélande pour recréer la Terre du Milieu, et peupler la bataille des Cinq Armées de combattants supplémentaires. À ce stade du développement du film, les spécialistes des effets visuels n’en sont qu’à l’ébauche des effets exceptionnels qui sont la marque de fabrique des films de Jackson, comme nous l'explique le directeur des effets visuels Joe Letteri. Et si vous êtes curieux de savoir quels exploits l'équipe de Weta Digital doit encore accomplir, souvenez-vous de Le Hobbit : Un Voyage Inattendu. ′′Vous voyez la séquence où Gandalf et les Nains dînent chez Bilbon ? Et bien elle a nécessité un an de travail !", poursuit Letteri.

Mais pour mieux prendre la mesure de cette incroyable charge de travail, on peut rappeler qu'il y avait 1850 plans d'effets numériques dans LE RETOUR DU ROI, alors qu'on en dénombre 2176 dans Le Hobbit : Un Voyage Inattendu. Et ça ne fait qu’augmenter ! À quelques pas de là, le fondateur de Weta, Richard Taylor, confirme que toute son équipe – lui compris – est mobilisée pour travailler sur le projet. Mais en voyant les Oscars alignés dans les vitrines de la salle de conférence de Weta, on devine que son équipe d’environ 70 collaborateurs saura finir à temps, qu'il s'agisse de la quantité incalculable de prothèses dessinant les silhouettes des Nains ou encore de l’arsenal d’armes en tous genres et de toutes tailles utilisées lors du combat final. La trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX a fait de Weta le studio-phare en matière de maquillages et d’effets spéciaux pour les réalisateurs du monde entier à la recherche, entre autres, de créatures et d’accessoires. Rétrospectivement, une fois la trilogie terminée, Taylor avoue n’avoir même pas osé rêver de celle du HOBBIT : ′′Cela dépassait nos rêves les plus fous de pouvoir retourner en Terre du Milieu′′, confie-t-il. Les archives de Weta, notamment celles concernant l’artillerie, ont été fort utiles pour Le Hobbit : La Bataille Des Cinq Armées. Pourtant, Taylor admet que seuls deux accessoires utilisés dans LE SEIGNEUR DES ANNEAUX ont été déballés tels quels de leurs cartons. Tout le reste a été retravaillé, refabriqué ou recréé.

Il nous conduit ensuite de la salle de conférences à l’impressionnant atelier où une équipe s’affaire sur l’armure des Orques Gundabad, repeignant les 90 exemplaires originaux pour la quatrième fois. "La tonalité des couleurs doit être parfaitement juste", explique-t-il. Dans la pièce suivante, nous apercevons trois hommes qui paraissent un peu âgés pour manier l’épée, comme ils semblent le faire. Ce sont en fait des artisans d’exception, qui travaillent pour le fabriquant d’épées Peter Lyon. Lyon explique que les films du HOBBIT ont poussé les membres de son équipe "à atteindre un niveau inégalé jusque-là en matière de conception d’armes", surtout grâce à "l’arsenal délirant" des Nains. "Mais le plus difficile", ajoute-t-il, "a été de fabriquer l’épée gigantesque de Thranduil, ornée de runes gravées sur la lame". Le spécialiste en armes blanches a même la gentillesse de nous laisser jouer un peu avec les lames qui jonchent son plan de travail, mais il nous invite néanmoins à la plus grande vigilance: "Elles ont beau être très flexibles, si vous êtes touchés par leur extrémité, vous aurez quand même des bleus impressionnants".

De retour à Stone Street Studios, nous effectuons un détour par le département des costumes où le chef-costumier Bob Buck doit faire face à un problème : William Kircher, qui joue le Nain Bifur, a perdu un peu de poids depuis le dernier tournage. Buck a donc besoin de plus de rembourrage pour son costume de Nain ! De l’autre côté du parking, face au département des costumes, nous trouvons le domaine de Dan Hennah. Il s'agit du département artistique, qui s’est forgé une réputation légendaire depuis dix ans, au cours desquels le chef-décorateur a consacré son temps à imaginer la Terre du Milieu. La collaboration de Hennah et Jackson remonte très loin, en 1996, époque où ils ont fait équipe pour la première fois sur Fantôme Contre Fantôme, thriller sous-estimé à sa sortie. "Après tout ce temps", commente Hennah avec une petite pointe de sarcasme, ′′on arrive enfin à se faire un petit peu confiance. Mais Peter a toujours un temps d'avance sur vous", ajoute-t-il.

L’atelier de Hennah est un paradis pour les fans de la trilogie. On y trouve des œuvres d'art conceptuel sur les murs et des maquettes exposées sur des tréteaux : les canaux et les ruelles vétustes d’Esgaroth, les monceaux d’or de Smaug sous la Montagne Solitaire, une maquette de la bataille de la forteresse de Ravenhill peuplée de minuscules soldats faits à la main et un modèle réduit de la Cité du Val dans toute sa splendeur avant le siège de Smaug. Lorsqu'on contemple les dioramas aux multiples détails des lieux représentés dans les deux premiers films ou dans celui que nous découvrirons bientôt, nous repensons immédiatement à ce que Richard Armitage nous a confié plus tôt dans la journée : ′′Même quand on tourne une scène, il Peter Jackson est déjà en train de la monter et de l'insérer dans le film tel qu’il l’envisage au regard de sa vision globale de l’histoire. Et cette vision ne correspond pas seulement aux trois films du HOBBIT, mais aussi à ceux du SEIGNEUR DES ANNEAUX. Il a l’histoire de ces six films en tête et sait exactement quand les différentes intrigues se croisent et, dans le même temps, il est totalement absorbé par l’instant présent′′.

De retour au sommet de la colline, parmi les ruines de la Cité du Val, Peter Jackson profite de la luminosité bientôt déclinante pour diriger une bande d’Elfes dans une scène de combat : ′′Vous êtes en train de vous battre", leur dit-il. "Vous êtes en colère, vous êtes intenables, vous devez avoir l’air féroce !" Les Elfes s’exécutent à merveille : ils se jettent en avant, tombent les uns sur les autres et s’entretuent. ′′Très bien !", affirme le réalisateur. Même si le titre est assez explicite, Jackson soutient que Le Hobbit : La Bataille Des Cinq Armées offre au public davantage que des combats et des scènes de guerre. Les personnages, dont nous sommes devenus proches au cours de ces films, vont devoir, comme le suggère Evangeline Lilly, "prendre des décisions′′.

′′Dans ce genre d'histoire, l’erreur à ne pas commettre, c’est de tourner une séquence de bagarres qui dure plus de 20 minutes. Car ça devient tout de suite très lassant′′, explique Jackson. ′′Du coup, lorsque le combat débute, il reste des pans entiers de l’histoire qui ne sont pas encore résolus. La scène que nous tournons actuellement durera sans doute 20 à 25 minutes, mais tandis que les personnages se battent contre les Orques, les fils de l’intrigue continuent à se dérouler et nombre d’enjeux peuvent se dénouer parallèlement′′. Martin Freeman a terminé sa journée : il s’extirpe donc de sa cotte de maille, qu'il a lui-même surnommée ′′Mon style Beyonce, car quand je la porte, je me sens tout de suite plus glamour !" Pourtant, le chemin qui reste à parcourir à Bilbon est tout sauf glamour. Le Hobbit a survécu jusque-là, mais combien d’épreuves peut-il encore endurer au cours de la bataille des Cinq Armées ? ′′Bilbon est toujours le même′′, explique Freeman. ′′II ne devient pas un guerrier hors- pair, mais il est un peu plus sûr de ses gestes et moins indécis, tout simplement parce qu’il n’a pas le choix. Mais les combats sont de plus en plus nombreux, et il devient de plus en plus apte au maniement de l'épée, et quand il se retrouve dans cette bataille, il lutte du mieux qu'il peut, c’est-à-dire de façon quelque peu improvisée et maladroite′′. Tandis qu'autour de lui les membres de l’équipe remballent leur matériel, Jackson tire le bilan de sa journée dans la Cité du Val et nous confie que techniquement, seul le seul plateau d'Hobbitebourg, parmi les décors qu'il ait jamais faits construire, est plus vaste que celui-ci. Il a connu tant de situations épiques depuis qu'il s'est attelé au "Seigneur des anneaux", qu'on se demande si le réalisateur se verrait à présent tourner de "petits" films ? ′′Je n’en sais rien′′, confie-t-il en riant, "je n’en ai pas fait jusque-là !" Pour le cinéaste qui a consacré 6 films en 16 ans à donner vie à la Terre du Milieu pour une toute nouvelle génération de fans, cette bataille finale met ′′les nerfs à rude épreuve′′. ′′C’est là que les grandes productions deviennent un vrai test d'endurance′′, admet- il. ′′Donc, oui, disons que l’idée de faire un petit film dramatique avec des personnages dans une maison est tentante à l'heure actuelle′′, dit-il en souriant. "Aujourd'hui, c'est une perspective vraiment séduisante′′. Mais, comme Freeman le disait précédemment, l'aventure ne connaîtra pas de point final tant que les tapis rouges n’auront pas été déroulés pour l'avant-première et que le public n’aura pas voyagé une dernière fois en Terre du Milieu lors de la sortie en salles, en décembre prochain, de Le Hobbit : La Bataille Des Cinq Armées.

Jusque-là, la bataille continue donc de faire rage pour Jackson et son équipe...

  1. Synopsis
  2. La fiche technique
  3. Reportage au coeur du tournage
  4. La Bataille

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