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Navola
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Paolo Bacigalupi
Navola est une ville bâtie sur le commerce.
Ses palais et ses tours sont le fruit de la richesse de ses marchands : orge et riz, lin et laine, fer et argent, armes, armées, vies et royaumes sont tous échangés ici.
Et la banque Regulai en constitue le fer de lance. Par la ruse, la force des armes et la puissance de leur argent et de leurs promesses, la famille Regulai s’est élevée, en trois générations seulement, bien au-delà de ses humbles origines : les marchands implorent leur soutien, les artistes leur patronage, les princes une invitation à dîner à leur table. Les Regulai affirment qu’ils ne font pas de politique, mais leur richesse permet d’acheter des villes et de renverser des royaumes.
Bientôt, Davico di Regulai prendra les rênes du pouvoir. Mais le garçon n’est pas bien adapté à son rôle. Il a le cœur tendre là quand il devrait être dur. Il est crédule alors qu’il devrait être méfiant. Il est fatigué d’être mis à l’épreuve et formé pour hériter d’un héritage qu’il n’est pas sûr de vouloir.
Critique
Par Gillossen, le 18/11/2024
Navola de Paolo Bacigalupi (faut-il encore présenter l’auteur de La Fille automate ? se distingue d’entrée de jeu par une atmosphère sombre et entêtante, où la complexité des personnages et la profondeur des intrigues politiques décrites avec justesse évoquent des œuvres d’une grande richesse. La narration, centrée sur le jeune Davico di Regulai, livre une perspective intime sur un monde où le pouvoir et l’argent dictent les relations et les conflits.
Davico, initialement présenté comme naïf et dépassé par les exigences de son héritage familial, se révèle un personnage beaucoup plus astucieux et profond qu’on ne le pense au premier abord. Cette évolution surprend évidemment le lecteur en bien, via des rebondissements qui renversent plus d’une fois la table de nos attentes. Son parcours, loin d’être une partie de plaisir malgré sa cuillère d’argent, devient au fil des pages une étude subtile sur le pouvoir, la trahison et la survie dans un monde impitoyable, qui n’est évidemment pas sans rappeler le nôtre. Ou sans aucun doute n’importe quel monde, malheureusement…
Le roman excelle non seulement dans la construction de cet univers urbain et dans la complexité de ses personnages mais aussi dans la manière dont il manipule les attentes et transforme les clichés du genre en éléments narratifs majeurs. Chaque chapitre dévoile des perspectives supplémentaires, de quoi renforcer l’engagement du lecteur et son désir de découvrir les véritables motivations des personnages et les secrets qu’ils dissimulent avec plus ou moins d’acharnement.
Navola est donc une œuvre recherchée et qui prend le temps de démarrer - car oui, c’est vrai aussi - avant de devenir tout bonnement difficile à mettre de côté. En soi, une véritable illustration, une de plus, de la capacité de Bacigalupi à tisser des récits complexes et tangibles qui surprennent jusqu’à la dernière page.
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