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Les Embrasés

ISBN : 978-236183844-7
Catégorie : Roman connexe
Auteur/Autrice : Stefan Platteau

Il suffit parfois d’un astre trop brillant, d’un deuil ou d’une catastrophe naturelle pour que des forces oubliées surgissent des tréfonds du ciel ou de la terre. Alors l’âme humaine s’embrase et dévaste ce qui l’entoure. Des sortilèges vengeurs rugissent. Un ogre nait, une passion devient criminelle. De vieux êtres calcinés s’en reviennent rôder autour des vivants.
La Reine Maroué, le sage Peyr Romo : les mages et les sorcières arpentent la frontière ténue qui sépare l’humain du monstre et du dieu. À travers eux, Stefan Platteau revisite le mythe de Cronos, évoque les débuts de la guerre civile et remue, à coup d’inondations, les ombres enfouies au plus trouble des communautés humaines.
Trois récits étranges et fascinants, dont un roman totalement inédit, qui dévoilent un peu plus les mythes et les merveilles de l’univers des Sentiers des Astres.

Critique

Par Glaurung, le 26/07/2023

Voilà pas loin d’une décennie que Stefan Platteau nous fait arpenter son Sentier des Astres. À la parution des Embrasés (2023), sa saga ouverte par Manesh compte 4 tomes sortis sur 5 prévus. Les Embrasés n’en fait pas directement partie mais nous propose trois histoires dans ce même univers. 
« Mille et une torches » est une sorte de prologue au cycle, revenant sur un élément clé de la guerre civile opposant le duché de Narrakhin dirigé par Maroué Luari à l’Héritier-Roi Akhil. Ce court texte enchaîne plusieurs narrateurs nous permettant d’apprécier à nouveau la maîtrise de l’auteur dans le changement de style d’écriture. Suivre l’histoire contée par le personnage d’Aïfe est à ce titre particulièrement marquant. 
« Dévoreur » étant déjà paru en roman indépendant en 2015 dans une édition désormais épuisée, je vous invite à en lire la chronique détaillée de Gillossen
Il me reste donc à vous parler de « Les eaux de sous le monde ». Plat de résistance occupant environ 60 % du volume, il nous fait retrouver le mage Peyr Romo, déjà aperçu dans « Dévoreur ». L’enchaînement de ces deux récits donne d’ailleurs une réelle cohérence à un livre qui ne semble décousu qu’au premier abord.L’histoire suit le mage dans sa tentative de démêler l’écheveau de querelles enfouies entre deux ordres de religieuses soignant la population et officiant dans la même ville, le Nimirion et le Saharon. En cours de lecture, on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit d’une sorte de Nom de la Rose au féminin, avec son cadre monacal et ses religieuses pleines de secrets.
Dans cet entrelacs d’intrigues et de mensonges, les personnages sont un grand point fort : toutes religieuses, toutes différentes, la quinzaine de femmes émaillant le récit sont terriblement humaines, nuancées, tout en ombres. Seul homme engagé dans cette aventure, Peyr Romo gagne de l’épaisseur tout au long de son enquête menée entre ces deux congrégations qui sont également d’une certaine manière des personnages à part entière du récit. 
L’écriture à la troisième personne, sans cette succession de narrateurs à laquelle nous a habitués l’auteur, amène un style plus calme et une plume plus sobre qu’à son habitude. Plus adapté à ce bourbier, également. Les évènements sont donc moins épiques et marquants que dans la saga principale, mais Stefan Platteau compense cela avec un sens du rythme et de l’intrigue qui laisse à penser que s’il se lasse un jour de l’imaginaire, il pourrait faire un auteur de polars tout à fait convaincant ! 
La couverture de Melchior Ascaride, toujours aussi talentueux, complète bien ce livre permettant de patienter en attendant un cinquième tome du Sentier des Astres, qui n’est pas prévu pour tout de suite.

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