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Le Livre Perdu des Sortilèges

Titre VO: All Souls (Ce Cycle est En Cours)

Auteur/Autrice : Deborah Harkness (Proposer une Biographie)
Le Livre Perdu des Sortilèges

Le Livre perdu des sortilèges

Diana Bishop est la dernière d’une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire.
Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous - démons, sorcières et vampires - le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu’énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit.
Diana se retrouve très vite au cœur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

Le Livre Perdu des Sortilèges

L' École de la Nuit

Diana Bishop, jeune historienne héritière d’une puissante lignée de sorcières, et le vampire Matthew Clairmont ont brisé le pacte qui leur interdisait de s’aimer. Quand Diana a découvert un manuscrit alchimique à la bibliothèque d’Oxford, elle a déclenché un conflit millénaire. La paix fragile entre les vampires, les sorcières, les démons et les humains est désormais menacée.
Déterminés à percer le mystère de l’Ashmole 782, le manuscrit perdu, et tentant d’échapper à leurs ennemis, Diana et Matthew ont fui à Londres… en 1590. Un monde d’espions et de subterfuges, qui les plonge dans les arcanes du passé de Matthew et les confronte aux pouvoirs de Diana.
Et à l’inquiétante École de la nuit.

Le Livre Perdu des Sortilèges

Le noeud de la sorcière

Après un séjour en 1590, Diana Bishop et Matthew Clairmont reviennent dans le présent pour affronter d?anciens ennemis et de nouveaux dangers. Dans le domaine familial de Sept-Tours, la sorcière et le vampire vont retrouver amis et membres de leur vaste clan ? à une exception près. Une terrible menace pèse sur leur avenir, et elle ne se dissipera que s?ils parviennent à récupérer les pages manquantes de l?Ashmole 782. Mais ils ne sont pas les seuls engagés dans cette quête, or le temps presse, car la grossesse de Diana arrive à son terme et Matthew a de son côté décidé de défier la Congrégation qui régit la vie de toutes les créatures surnaturelles.


Critique

Par Gillossen, le 02/12/2014

Importante sortie du label Orbit en 2011, Le Livre perdu des sortilèges a été précédé d’une campagne promotionnelle à l’avenant. Et tous ces efforts avaient payé, puisque le roman était entré sur la liste des meilleures ventes de romans chez Livres Hebdo, une première pour Orbit (en 47eme position, pour l’anecdote, avec seulement trois jours de vente au compteur).
A la croisée des genres, le roman de Deborah Harkness est en effet à même de séduire bien des publics : celui de Twilight, mais pourquoi pas aussi celui du Da Vinci Code pour le côté enquête autour d’un ouvrage mystérieux, et bien sûr celui le public de la fantasy urbaine de façon plus générale.
Le début de ce premier roman a d’ailleurs des allures de blockbuster littéraire en puissance, avec tous les tics et maladresses que cela peut comporter. Comment ne pas lever les yeux au ciel en découvrant une héroïne qui préfère dissimuler sa féminité sous de gros pulls, ces descriptions de changements intempestifs de tenues et de repas, ce vampire si beau et fascinant sentant la cannelle et le girofle, cette narration à la première personne évidemment… Il y a tout de même de quoi grincer les dents - ou sourire, selon l’humeur - plus d’une fois !
Et puis, par petites touches, l’auteur arrive à nous intriguer, davantage par le déroulement de son histoire que grâce à ses personnages, même si le couple vedette du roman n’est pas désagréable et que sa plume assez vive propose quelques saillies sympathiques, d’autant plus qu’elle ne s’interdit pas une certaine noirceur. Les mystères entourant le fameux ouvrage ensorcelé font leur petit effet et l’on se prend rapidement au jeu, qui multiplie les fausses pistes et les rebondissements (parfois cocasses pour le lecteur français ; les environs de Clermont-Ferrand ne font pas très “exotiques”… moins que Oxford en tout cas).
L’intégration d’une dimension “génétique” à l’intrigue constitue également un ingrédient surprise, qui nous éloigne certes de la fantasy pure, mais, nous l’avons déjà dit ; il s’agit d’un roman aux frontières de plusieurs genres. La chose n’est toutefois pas sans maladresse : scientifiquement, même si bien sûr on se trouve dans une fiction et qu’il faut garder cela à l’esprit, tout n’est pas vraiment crédible sur ce plan, loin de là. Mais le thème de l’évolution possède néanmoins un réel intérêt.
Dans un autre registre, l’auteur s’éloigne de temps en temps de la narration à la première personne pour certains chapitres, ce qui nous permet de prendre du recul par rapport à l’héroïne et de découvrir certains personnages sous un autre angle. Un choix bienvenu dans le cas présent.
Évidemment, certains ingrédients, d’importance diverse, demeurent jusqu’au bout sujet à réticence. Ainsi, Diana, notre héroïne, et ses regards énamourés pour son beau vampire ont tout de même clairement tendance à agacer, sans parler de certains personnages eux-mêmes : il suffit parfois de quelques pages - on songe à la dénommée Sophie… - pour avoir envie de les voir disparaître purement et simplement.
Mais, toujours, l’auteur réussit à nous rattraper par la main, à conserver notre intérêt, au pire in extremis : de par la dimension historique du roman tout d’abord - et là, on sait que Deborah Harkness maîtrise son sujet - et certaines de ses idées, notamment dans le dernier tiers de celui-ci. Même si là encore l’exécution pêche parfois ; le lecteur doit ainsi subir de longs couloirs de dialogue, entre réunions de famille et plateaux de cookies sortis du four…
Mais voilà de quoi nous donner envie malgré tout de découvrir la suite, car oui, le côté “premier tome” du roman est beaucoup plus présent que ce que l’on aurait pu croire. Impossible en tout cas d’avoir l’impression d’avoir lu une histoire complète dans le cas présent.
Et justement… Suite directe d’un premier tome qui appelait forcément des réponses, L’école de la nuit nous transporte cette fois, littéralement, dans une autre époque, et plus précisément dans l’Angleterre élizabéthaine. Un sujet que, quelle surprise, l’auteur maîtrise évidemment sur le bout des doigts.
Tout comme le premier volume, cette suite pourrait se découper en trois grands actes, les deux premiers contenant à nouveau un certain nombre de temps morts quelque peu regrettables.
Il faut dire que si Deborah Harkness a le chic pour nous faire vivre cette plongée dans le 16ème siècle, l’intrigue globale développée dans le premier tome n’avance finalement pas tant que cela. L’auteur préfère visiblement s’attarder sur les nouveaux venus de cette suite - dont il faut bien admettre qu’ils sont plutôt réussis - et sur les complots et autres retournements de situation qui ne manquent pas. Heureusement, la plupart du temps, elle réussit à éviter le côté “Ouvrez votre livre d’histoire, page 183” pour rester plus proche du roman historique mâtiné de magie. Pour autant, le roman ne parvient jamais à se faire haletant, quoique toujours plaisant.
La relation entre Diana et Matthew continuera à faire sourire par moments, mais chaque personnage grandit finalement de son côté, affrontant son propre destin, en particulier Matthew, ébranlé par les fantômes du passé. Au bout du compte, c’est toujours mieux qu’une relation purement fusionnelle, comme on en voit tant… et difficile de trouver à s’en plaindre !
Au final, L’École de la Nuit conserve le ton plaisant du premier volume mais ne réinvente rien. Si vous n’aviez pas apprécié le précédent, vous avez sans doute déjà compris que Deborah Harkness n’a pas modifié les règles du jeu. Le troisième tome ne surprend en rien sur la forme : l’auteur a tendance à nous donner beaucoup trop de détails, même si c’est aussi l’une de ses forces par la qualité de sa documentation, et trop de personnages ne sont là que pour faire acte de présence.
Sur le fond, cette conclusion est satisfaisante, même s’il faut pour cela que le lecteur fasse tout de même preuve d’une sacrée dose de suspension d’incrédulité, notamment devant le rôle de certains protagonistes ou concernant le sort de notre héroïne.
Comme dans le cas des deux premiers tomes, on lit certains passages avec un petit sourire en coin mais il faut avouer que… ça passe. C’est un peu léger, on se rend bien compte que l’on n’a pas affaire à un sommet de la littérature, de genre ou pas, mais on s’en contente.
Au moins, c’est une vraie fin !

 

7.0/10


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