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Avant-première française du Monde de Narnia

Par Gillossen, le lundi 12 décembre 2005 à 03:25:39

Comme promis, voici donc venu notre compte-rendu exclusif de la soirée de vendredi dernier ! Ah, déjà bientôt 48h que l'on croisait Andrew Adamson... Vous trouverez pour commencer une version étendue de son déroulement hors film, puis nos deux critiques "officielles", celle de Joss, et la mienne.

Le compte-rendu de la soirée

Andrew Adamson l'a dit lui-même en préambule, les romans de C.S Lewis sont bien moins connus en France, que chez nos amis anglo-saxons, et ce, même si la promotion du film a peut-être déjà contribué quelque peu à combler le fossé existant. Le même problème s'est posé au Seigneur des Anneaux en son temps, et c'est peut-être pourquoi, en comparaison avec ce que l'on a pu voir dans certains pays, la trilogie de Peter Jackson, n'a battu que peu de records de fréquentation dans l'Hexagone, tout en réussissant des perfomances plus qu'honorables.
Qu'en sera-t-il pour Le Monde de Narnia : Chapitre 1 ? Que le réalisateur ait vraiment rêvé ou pas d'adapter ce roman depuis 30 ans, on ne peut en tout cas nier sa sincérité : si Le Seigneur des Anneaux précisément, ou même les Harry Potter vous avaient déçu quant à leur fidélité par rapport au support originel, pas de ça ici. Au-delà de l'histoire elle-même ou de ses thématiques, Adamson a pensé à tout, même au plus petits détails (le taon vert lorsque Lucy pénétre pour la première fois dans la pièce où se trouve l'armoire !).
Néanmoins, ses scénaristes et lui-même n'ont pas été paralysés par le matériau de base : il est ici question d'une adaptation, d'un changement de cadre, les pages d'un roman pour les images d'un écran... En quelques scènes, ou plutôt ajouts, Adamson a su étoffer les terres de Narnia, mais surtout ses personnages. Tout le monde est maintenant au courant de l'anecdote de la bataille finale rallongée pour non seulement être plus épique, mais coller aux souvenirs du réalisateur. Ses interventions sur l'histoire ne se limitent pas à cela. Répliques humoristiques, expansion du rôle du renard, un Peter qui sur le chemin de son évolution a de quoi tester son cadeau de Noël... La plupart des choix, pour ne pas dire la quasi-majorité, du réalisateur font mouche. Mais ils entraînent également parfois, ici ou là, de petites sautes de rythme. Rien de préjudiciable, mais les amateurs de montage frénétique - ce n'est pas notre cas - risque d'en être pour leurs frais !
Il faut justement noter la réalisation académique d'Adamson, plutôt élégante, en dehors d'une poignée d'effet pas toujours du meilleur... effet. Mais cela reste très léger, et pas aussi symptomatique que les quelques tics de réalisation d'un Peter Jackson, toujours sur Le Seigneur des Anneaux. Partie intégrante de celle-ci, les effets spéciaux du film sont généralement de haute volée. Une fois de plus, les ratés sont très rares. Cependant, même les plus faibles sont souvent rattrapés, soit par les dialogues de leur personnage, soit à cause de l'intensité de l'histoire à cet instant. Adamson a su intelligemment ne pas tout sacrifier aux effets pour l'effet, et Aslan demeure indéniablement bluffant. Bien sûr, la claque ne sera peut-être, pour certains en tous cas, plus la même que lors de la découverte d'un Balrog ou d'un Gollum, mais les petits enfants qui découvriront le cinéma avec Narnia risquent de se souvenir de ce lion non apprivoisé pendant longtemps !
Les moteurs et les forces de l'intrigue sont donc toujours présentes, comme nous l'avons évoqué précédemment. Que ceux qui n'ont pas lu le roman se rassurent, je ne vous raconterai rien de précis à son propos. Pour les autres, ou ceux qui se sont laissés tenter par les extraits vidéos du jeu vidéo, attention : la chose est définitivement confirmée, ces extraits-là n'étaient pas finalisés, et même une scène comme la rencontre entre Lucy et M. Tumnus, entrevue bien des fois, pourrait encore vous surprendre, et vous ravir, en la découvrant dans sa version finale dans le film. Pour cette scène et tant d'autres, le mérite des acteurs n'en est pas moins grand.
Pertinent avec ses castings de voix sur les deux Shrek, Adamson a vu juste pour son passage au film en prises de vues réelles. Et notamment dans l'exercice difficile des enfants acteurs: votre serviteur nourrissait quelques appréhensions concernant Lucy après les premières photos de Georgie Henley, mais au final, difficile de lui reprocher quoi que ce soit ! Les autres Pevensie sont à l'unisson (avec un léger bémol pour Edmund/Skandar), et Tilda Swinton en Jadis est effectivement cent fois plus impressionnante qu'un Lord Voldemort quittant son chaudron...
Cela étant dit, et si l'on évite de se rendre dans son cinéma le plus proche en espérant découvrir le film qui va envoyer Le Seigneur des Anneaux aux oubliettes, si l'on a bien conscience qu'il s'agit d'une histoire familiale, avec au centre, une mythologie classique du Bien et du Mal, il faudrait être vraiment difficile pour regretter sa séance !
Une sympathique réussite, dont on espère qu'Adamson et tous les artisans ayant été de l'aventure, sauront la bonifier dans le futur, avec, pour commencer, Le Prince Caspian ! Lewis méritait bien cela.

  1. Le compte-rendu de la soirée
  2. Le Monde de Narnia, critique de Gillossen
  3. Le Monde de Narnia, critique de Joss

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