Et non, pas de scoop fracassant à vous annoncer sur les futurs metteurs en scène des trois derniers opus, désolé... Par contre, les spéculations allant bon train, quelques réalisateurs, plutôt de la nouvelle génération se prononce sur la possibilité pour eux d'éventuellement imposer leur marque sur la saga.
La palme à la réponse de Dave McKean en ce qui me concerne !

Comment d’autres réalisateurs auraient traité la mise en boîte d'Harry Potter.

Les metteurs en scènes de Walk the Line, Napoleon Dynamite, Street Dancers donnent leur opinion.

Il y a une plaisanterie à Poudlard sur le fait que le poste d’enseignement le plus convoité porte la poisse, parce qu’il y a un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal chaque année. Et quasiment pour chaque nouveau film de la franchise Harry Potter, il y a de la même façon un nouveau réalisateur (Nous ne les tuons pas, cependant, précise Daniel Radcliffe qui joue Harry. C’est une chose importante à noter.) De Chris Columbus à Alfonso Cuarón puis à Mike Newell, chaque film « Potterien » à sa marque distinctive — la paire de Columbus a un cachet merveilleux de Pays Imaginaire, celui de Cuarón est plus brut et naturel, alors que celui de Newell a l’urgence d’un thriller. Newell précise que cela ne fait pas de mal mais aide au contraire les films « Potter », de faire tourner la baguette, à défaut de quoi on aurait des films sans originalité. On peut donc se poser la question – A quoi pourraient ressembler les trois prochains films de la série si, disons, quelqu’un comme David Cronenberg ou Quentin Tarantino les dirigeait ? (Et pourrions-nous suggérer, Quentin, que Le Prince de Sang-mêlé serait le plus proche de votre Chemin de Traverse ?) Donc nous avons demandé à quelques réalisateurs d’imaginer ce que serait leur touche magique. Voici ce qu’ils en ont dit…

James Mangold (Walk the Line - inédit en France, Cop Land):

Entrer dans l’un de ces films, c’est entrer dans beaucoup de choix déjà faits. Je suis gourmand – j’aime vraiment construire le monde de mon film. Alors si je devais en diriger un, ce devrait être le premier, où on a une chance de tout mettre en place.

Chris Stokes (Street Dancers):

Je les aurais fait beaucoup plus effrayant, comme un Jurassic Park.

Josh Stolberg (Kids in America - inédit en France):

Ils ont fait la même chose avec les Mission : Impossible, où chaque film a un aspect différent, et je trouve ça très bien. L’une des raisons pour laquelle les suites ont du mal à maintenir la fréquentation du public est que ce dernier s’aguerrit : J’ai déjà vu ça avant. Mais on s’adresse ici à eux d’une façon totalement nouvelle, et je pense que c’est passionnant. J’aurais rendus les films plus adultes. J’aurais voulu qu’ils aient du plaisir, qu’ils se détendent un peu.

James Wong (Destination finale, The One):

Harry Potter restera Harry Potter, quelque soit celui qui le prendra en charge. Bien que mes films soient beaucoup plus graphiques, je n'aurais certainement pas eu autant de morts. Ca peut être effrayant sans être gore ou montrer beaucoup de sang. Alors si on élimine quelqu'un (dans le livre 7), ça doit être un personnage qu'on a appris à aimer, pour rendre sa mort encore plus significative. Je ne pense pas qu'on puisse faire Harry Potter sans qu'Harry soit en vie, alors je tuerais Hermione, parce qu'on ne s'y attend pas. Normalement, ce devrait être bref et soudain, que les gens sursautent sur leur siège, mais avec Hermione, je ferais trainer beaucoup plus. La façon est épineuse, parce que dans le monde d'Harry Potter, c'est magie à tous les étages, on peut la tuer et la faire revenir !

Sam Mendes (Jarhead - la fin de l'innocence, American Beauty):

La pression de ces livres est énorme, vous savez ? Suivre quelqu'un d'autre qui a déjà orienté le langage visuel de l'ensemble ne vous autorise pas vraiment la liberté d'exprimer votre vision, quelle qu'elle soit. Alors est-ce que je l'envisagerais ? Pas vraiment.

Jared Hess (Napoleon Dynamite - inédit en France):

Ce serait amusant de voir Harry Potter comme un homme, un Potter adulte. C'est comme si il atteignait un nouveau stade de la puberté à chaque bande-annonce que je vois.

Samuel Bayer (Green Day: Bullet in a Bible - inédit en France):

Je mettrais les enfants dans une capsule temporelle et je les congèlerais afin qu'il ne puisse plus vieillir.

Garth Jennings (H2G2: le guide du voyageur galactique):

Je ne suis pas un grand fan des écrans bleus, alors j'essaierais de filmer en réel autant que possible. Bien sûr, ce serait quelque peu difficile de filmer un dragon crachant le feu, mais j'essaierais. Et j'essaierais de ne pas être trop inquiet concernant le côté obscur de plus en plus présent. Les livres - en particulier le quatrième - ont les joyaux sombres les plus merveilleux cachés en eux. Il semble que les films soient de plus en plus noirs, alors peut-être que le dernier sera interdit au moins de 18 ans.

Dave McKean (MirrorMask):

Je n'arrive toujours pas à comprendre comment personne n'a réalisé que H.P. dans H.P. Lovecraft signifie en fait Harry Potter ! Je me suis rendu compte qu'il y a beaucoup de preuves documentaires qui suggèrent que ce pourrait être Howard Phillips Lovecraft ou quelque chose faisant autant directeur de banques, mais c'est vrai uniquement dans le sens factuel du mot. Donc mon vote va au classement de plus en plus sévère alors qu'Harry vieillit, ainsi quand il aura 18 ans, je laisserais toute cette énergie sexuelle psychique qui est en train de bouillir derrière ces portails prismatiques qu'il porte sur les yeux se déverser en VOMISSURES dans Poudlard. Cette cicatrice sur sa tête s'ouvrira, et tout le fiel et la méchanceté qui a été refoulée derrière ces pages sans fin de gentils magiciens et leurs gentils petits sorts seront EXPULSES violemment, comme dans un roman de Cthulu, dans des tentacules boudinées telles des limaces extatiques dignes de Cronenberg... ou pas.

Gregg Araki (Mysterious Skin):

Harry qui?

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