Questions aux auteurs

Quelles ont été vos influences pour écrire Tunnels ?

Roderick Gordon : Votre compatriote Jules Verne a été une de nos grandes influences. Pas seulement parce qu'il emmenait les lecteurs sous terre mais aussi parce que dans Voyage au centre de la Terre il y a ce personnage que vous rencontrez tout au long du roman et qui ressemble à un berger. Il terrifie les héros qui prennent la fuite. Le livre n'explique jamais qui il est. Nous nous souvenions tous deux de cet homme et nous avons décidé d'expliquer qui il était dans notre livre.

Avez vous le sentiment d’avoir écrit un roman de science-fiction ou au contraire, d’avoir écrit quelque chose de très réaliste ?

Brian Williams : Oui c'est un roman de fiction, mais nous l'avons tellement nourri de nos expériences personnelles, de notre enfance que je pense que ce roman est un peu les deux. Il est très réel pour nous, il vit en nous.
Roderick Gordon : C'est comme un cas de démence, ce monde, le monde de Tunnels est devenu notre monde. En sortir est toujours une sorte de choc.

La cité de l'Ombre a été publiée presque en même temps que Tunnels et fait aussi référence à un monde souterrain. Qui a eu l'idée en premier ?

Brian Williams : Je ne sais pas. C'est ce que l'on appelle un champ morphogénétique. Cela arrive tout le temps dans le monde de l'art. Tu travailles sur un projet, totalement isolé du monde extérieur et alors que le projet avance, tu réalises qu'il y a plusieurs personnes à des endroits différents, parfois aux quatre coins du monde, qui travaillent sur une idée du même style que la tienne. Il y avait un scientifique britannique appelé Rupert Sheldrake qui a appelé ce phénomène un champ morphogénétique, car nous ne vivons pas isolés, les idées volent.
Roderick Gordon : Pour ma part, je ne lis pas de livres pour la jeunesse contemporains. Cela m'infesterait d'une certaine façon. Les livres qui nous ont influencés sont plus anciens : L'île au Trésor, Narnia, Sa Majesté des Mouches et les livres de Jules Vernes et H. G. Wells.

Quand vous avez écrit ce premier livre, saviez vous qu'il y aurait une suite ?

Roderick Gordon : Oui nous le savions. Nous savions que cela ferait trop pour un seul livre. C'est en fait devenu de plus en plus évident au fil de l'écriture. Quand vous écrivez, c'est un peu comme si vous étiez au bord de la plage, sur une côte et que vous voyiez des îles s'étendre devant vous. Ces îles sont comme des scènes du livre, vous ne savez pas encore comment les attendre mais elles sont là, terriblement réelles. Et quand vous vous asseyez pour écrire, des opportunités intéressantes se présentent à vous.
Brian Williams : Parfois, c'est le livre qui nous dicte quoi faire, c'est une expérience plutôt étrange.
Roderick Gordon : Nous avons mis tellement de nous mêmes dans ces livres. Nous avons tous deux traversés des moments difficiles pendant l'écriture de Profondeurs et toutes ces sombres émotions ont fini dans le livre. Nous croyons vraiment que nous devons donner aux lecteurs des émotions authentiques et réelles.

Pages de l'article

1. Présentation de l'oeuvre par les auteurs
2. Tunnels : un parcours atypique
3. L'origine de Tunnels
4. Questions aux auteurs