Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy

Le Royaume Interdit, aujourd’hui en salles !

Par Gillossen, le mercredi 24 septembre 2008 à 20:00:00

Le tournage

Pour une production de cette envergure, il était impératif de faire appel à un chef opérateur capable de travailler aussi bien en Asie qu'en Occident, car il s'agissait de superviser une équipe de techniciens de plusieurs nationalités et une simple erreur de traduction risquait d'entraîner des malentendus préjudiciables au déroulement du tournage.
C'est le directeur de la photo Peter Pau qui s'imposa d'emblée comme une évidence. “J'ai dû mettre en place deux équipes d'une cinquantaine de techniciens comprenant les cadreurs, les éclairagistes et les machinistes. Quand on sait qu'on a eu environ un mois de préparation et 17 semaines de tournage, on peut dire que c'était un vrai défi d'avoir la même exigence dans le travail du début à la fin. Sans compter que l'équipe a dû faire de très nombreux voyages avec le matériel...”
Pau évoque ses influences. “Si pour les tons pastels de Tigre Et Dragon, je me suis inspiré des aquarelles chinoises, j'ai puisé mon inspiration dans la palette très vive de Van Gogh pour Le Royaume Interdit.”
Le chef opérateur a beaucoup apprécié la toute nouvelle caméra numérique Panavision Genesis : “Ce qui est formidable, c'est qu'elle a une capacité d'une heure de tournage sans interruption et qu'on peut tourner à 48 images/seconde avec une qualité de rendu extraordinaire. C'est un matériel qui fonctionne très bien dans des conditions extrêmes et qui résiste ainsi à la chaleur et à la poussière du désert, aux éclaboussures des chutes d'eau et à des studios sans air conditionné en plein été. Cette caméra voyage très bien et le transfert sur pellicule 35 mm s'est très bien passé, sans la moindre rayure.”
Une scène de combat en particulier, qu'il considère comme le clou du film, l'a marqué. “Pour l'affrontement entre Jackie et Jet, j'ai suggéré qu'on tourne la scène dans un temple en ruines et qu'on utilise une lumière tamisée pour mettre en valeur l'action,” explique-t-il. “J'ai utilisé une grue Technocrane de 4,5 mètres de haut et deux autres grues pilotées à distance pour laisser aux comédiens le maximum d'espace.”

Mais le plus grand défi pour la production a consisté à préparer et mettre en œuvre un tournage qui allait se dérouler intégralement en Chine. Après quatre mois de préparatifs, le tournage a commencé en mai 2007 et s'est étalé sur 17 semaines.
“En dehors des modifications de scénario, on a dû régler les problèmes de décors, d'accessoires, d'armes, de costumes et de repérages,” se souvient Rob Minkoff. ”Faire tout cela en si peu de temps ne correspond pas aux habitudes de travail en Chine. Il a donc fallu avancer très vite, d'autant plus que Wo Ping avait besoin d'éléments de notre part pour élaborer les scènes de combat.”
Autre aspect crucial : l'entraînement des comédiens aux arts martiaux. Wo Ping et son équipe ont conçu un programme intensif comprenant gymnastique, maniement des armes et combats. Les comédiens ont également appris à monter à cheval. “Dans le film, je suis censée être une cavalière émérite,” remarque Li Bingbing. “J'ai donc dû surmonter ma peur de ne pas tomber et faire semblant de maîtriser la situation.” Sans compter qu'elle s'est aussi exercée au tir à l'arc pour les besoins du rôle.
Par ailleurs, les comédiens étaient censés s'élever dans les airs pendant les combats. Il leur a donc fallu apprendre le travail au filin.

Ce projet tenait particulièrement à cœur de Raffaella De Laurentiis : “J'ai travaillé en Chine il y a plus de vingt ans,” signale-t-elle. “J'ai participé à de nombreux films d'époque et films d'arts martiaux. Du coup, je crois que j'étais vraiment préparée à un tel projet.”
Si l'essentiel du film a été tourné dans les studios de Hengdian, plusieurs sites naturels ont été choisis pour les scènes d'extérieurs : le désert de Gobià Dunhuang, le Fleuve aux Neuf Méandres, les chutes de Xianju, les forêts des montagnes Wuyi, la forêt de bambou d'Anjiet le jardin de pruniers de Fangyan. « On s'est dit qu'à partir du moment où le film se passait en Chine, il fallait le tourner sur place,” renchérit Casey Silver.
“Le parcours du héros est certes métaphorique, mais les personnages entreprennent un véritable voyage et je voulais qu'on puisse voir les magnifiques paysages que nous avions traversés. Le gouvernement chinois nous a soutenus, ce qui s'est avéré très positif.” S'étendant sur 1200 km2, le désert de Gobi– le plus grand d'Asie – est constamment balayé par des tempêtes de sable. Autant dire que c'est le site naturel qui a posé le plus de difficultés à l'équipe.
“C'était hors du monde,” se rappelle Angarano. “Les autres endroits où nous avons tourné correspondaient à mon image de la Chine, mais dans le désert de Gobi, j'avais l'impression d'être sur Mars. Jamais je n'aurais imaginé me retrouver dans un lieu pareil. C'était vraiment inoubliable.”
La beauté des montagnes Wuyi, inscrites au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1999, a émerveillé l'équipe. Pau tenait à tourner sur place en raison des vastes étendues de forêts du site naturel. Au cours d'une scène particulièrement marquante, Angarano apprend le kung-fu en contemplant une chute d'eau de 120 mètres de haut : “Tout d'un coup, j'ai pris conscience que je vivais un moment unique dans ma vie,” explique-t-il. “Je n'étais en Chine que depuis quatre semaines, et je me retrouvais dans cette forêt tropicale d'une région montagneuse de la Chine en train d'apprendre le kung-fu. C'était surréaliste !”
Le Fleuve aux Neufs Méandres semble sorti tout droit d'une estampe chinoise. C'est là qu'a été tournée la scène où les quatre protagonistes sont à bord d'un radeau. “Ce coin regorge de cascades et de forêts,” note Pau. “Nous avons aussi tourné dans la forêt de bambous d'Anjioù j'avais déjà travaillé pour Tigre Et Dragon.”
Après avoir tourné dans les jardins de pruniers de Fangyan, la production établit ses quartiers à Hengdian qui comprend 330 hectares de temples anciens, de maisons, de lacs, de salons de thé et de jardins ainsi qu'une réplique grandeur nature de la Cité interdite et un bout de la Grande Muraille.
Pour la scène du village incendié par les soldats, la production tourna en décors réels. “C'était l'une des séquences les plus difficiles,” indique Minkoff. “Nous étions censés verser de l'essence et mettre le feu, sachant que nous n'avions ensuite qu'une seule prise possible. Du coup, nous avons utilisé toutes les caméras à notre disposition et des centaines de figurants. C'était vraiment hors du commun. On n'aurait sans doute pas fait cela aux Etats-Unis.”
Les comédiens ont également souffert de la canicule de juin et juillet. “Quand nous tournions dans la forêt de pruniers,” raconte Liu Yifei, “il a commencé à faire une chaleur épouvantable et il fallait que je soit vêtue d'une veste en cuir, que je porte le pipa qui est assez lourd et mon arme, et que je me batte contre le Guerrier de Jade.”

  1. Synopsis
  2. La genèse du projet
  3. Le tournage
  4. Les combats
  5. Décors & costumes
  6. Nos avis

Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :