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La Tombe de l’Empereur Dragon, aujourd’hui en salles !

Par Gillossen, le mercredi 6 août 2008 à 13:13:06

Décors & costumes

Les décors :

Nigel Phelps savait, dès sa première entrevue avec le réalisateur, qu’il s’embarquait dans un projet d’une ampleur exceptionnelle, au caractère épique nourri d’histoire et de mythologie fantastique.
Nigel Phelps : «Il a fallu commencer par définir ensemble la part du réel et du virtuel. Le tournage en Chine nous ouvrait de vastes possibilités en matière de décors «physiques» et nous permettait d’oeuvrer à très grande échelle : un décor comme le mausolée n’a vraiment rien d’intimiste !» Passionné d’histoire et de religion chinoises, Rob Cohen exigeait un maximum d’authenticité : «Le décor devait évoquer l’histoire de Chine sous un angle inusité, à deux périodes fort éloignées et hautement contrastées.»
Cohen se replongea dans l’histoire des Guerriers de Terre Cuite, la période des «Royaumes combattants» qui précéda l’unification de la Chine, la quête d’immortalité de l’Empereur et la construction de la Grande Muraille. Souhaitant faire évoluer sa caméra en toute liberté, il demanda à Phelps des décors où le directeur photo Simon Duggan pourrait tourner sous tous les angles et faire des panoramiques à 360°.
Pour créer ces immenses décors au Canada et en Chine, Phelps procéda tout au long du tournage à des études approfondies, mobilisant à son service une équipe de dessinateurs et de documentalistes et des centaines d’artisans et constructeurs. Les décors continuèrent d’évoluer, certains venants s’ajouter au fil des repérages et amenant à développer de nouveaux épisodes. Nigel Phelps : «Lors de notre première visite en Chine, nous avions découvert les immenses dunes de Ningxia et leurs pyramides géantes. Le paysage ressemblant à celui de Tian Mo, je savais que Rob aurait plaisir à l’utiliser, même s’il ne figurait pas encore dans le script. Les gens vont évidemment croire que c’est du virtuel !»
Ces pyramides massives se trouvent dans une vallée longtemps oubliée, où reposent des centaines de victimes des Mongols, punies collectivement pour la mort de Genghis Khan. Leurs tombes ont été mises à jour il y a deux siècles.
Nigel Phelps : «Quand je lis un scénario, je pense «formes» et «lumières ». Tel élément sera lumineux, tel autre sombre ; celui-ci sera long et mince, celui-là petit et gros. Je cherche ensuite à concilier diversité et harmonie formelle et chromatique, en une approche quasi musicale.» «L’or tient une place dominante dans la palette de La Momie 3. C’est une belle couleur qui s’adapte à tous les contextes et qui fonctionne aussi bien avec le rouge, le brun, etc. Elle est devenue le lien visuel entre tous les décors du film, y compris le cabaret «égyptien», avec ses éclairages chauds et ambrés.»

Les costumes :

La Momie 3 est la troisième collaboration de la chef costumière Sanja Milkovic Hays avec Rob Cohen.
Sanja Milkovic Hays : «Les problèmes ont surgi d’emblée : je ne pouvais m’appuyer sur rien ou presque – hormis quelques dessins, un fragment de tissu, des photos de momies. Le plus utile fut fi nalement d’aller à Xi’an pour étudier les Guerriers.» Hays et deux dessinateurs travaillèrent non-stop pendant quatre mois à la conception des costumes.
Sanja Milkovic Hays : «Une fois les croquis approuvés, nous recherchions les tissus à travers le monde entier, de Hongkong à New York en passant par la Thaïlande, la Chine continentale, l’Inde, l’Europe… J’ai utilisé des centaines de mètres de tissus, dont une bonne part achetés à Montréal, notamment des soies qu’on teint aisément et qui soulignent la touche asiatique.»
La costumière supervisa le travail d’une vaste équipe, répartie sur deux continents. Elle installa à la Cité du Cinéma un immense atelier regroupant un dessinateur, des coupeurs/essayeurs, des brodeurs, des joailliers, et fit aussi appel à la maison Film Illusions, spécialiste de la création de pièces uniques, pour la fabrication de l’armure impériale.
Rick se vit affecter une nouvelle garde-robe, «à la John Wayne». Sanja Milkovic Hays : «Brandon porte admirablement bien ces costumes des années quarante qui conviennent à sa carrure. C’est ainsi que nous l’avons habillé au début du film d’un très viril blouson d’aviateur avant de lui faire revêtir son «uniforme» familier de «chasseur de momies». «On s’est beaucoup amusés avec Luke Ford. Au début du film, on dirait un cowboy Marlboro mal rasé, en blouson de cuir 1946. Ensuite, changement radical : on le retrouve en smoking blanc à la Bogart ! Troisième temps : il se transforme en une sorte de précurseur du hip-hop, avec pantalons baggy, grosses chaussures, blouson ample, le tout conforme à l’époque, mais au service d’une silhouette moderne et plaisante.»
Lin (Isabella Leong) passe, dans sa première scène, pour une tueuse et même – confusion voulue par Cohen et Hays – pour UN tueur. Sanja Milkovic Hays : «Dans la scène du musée où elle essaie de sauver Rick et Evy, je l’ai vêtue d’une tunique de Nouvel An Chinois, un peu dans le style «Matrix », et d’un pantalon. Par la suite, elle arborera durant son long retour vers Shangri-la des tenues chaudes qui rappellent le costume national tibétain.»
Hays a créé pour Michelle Yeoh 9 costumes spectaculaires mais non datés. Sanja Milkovic Hays : «S’agissant d’une sorcière, j’avais une grande latitude pour l’habiller. Michelle est si gracieuse, sa démarche et son port sont si élégants qu’elle rend vivants tous ces costumes. On a l’impression que ses pieds ne touchent jamais terre.»
La création de l’armure de Jet Li fut un long processus, entamé plusieurs mois avant le tournage, du fait que divers services, dont la déco et les effets visuels, avaient besoin d’en connaître précisément les caractéristiques.
Hays dû dessiner plusieurs versions, répondant à des besoins spécifiques. Sanja Milkovic Hays : «Pour les scènes où l’Empereur déambule d’un pas majestueux, nous avons utilisé des matériaux relativement lourds, chargés de pièces de jade. Pour les scènes demandant une grande liberté de mouvement, nous avons fabriqué une version plus légère. Enfin, nous avons fourni une version spéciale pour les scènes de transformation.» «J’avais longuement discuté avec Rob de la personnalité de l’Empereur et de sa quête d’immortalité. Nous avons considéré que le jade était un symbole d’immortalité dans la Chine ancienne, et que le personnage aurait fort bien pu se vêtir de jade juste avant sa mort. Aucune armure n’avait jamais été réalisée dans cette matière, ce qui rendait l’idée encore plus fascinante. Nous avons alors recherché les pièces les plus parfaites, qui ont été traitées une à une et cousues à la main.»
Au 91ème jour, après avoir mis «en boîte» plus de 2000 plans, l’équipe pouvait célébrer la fin du tournage de La Momie 3 dans un grand feu d’artifice à la chinoise réglé par Bruce Steinheimer. Et Rob Cohen de conclure : «La Chine était un décor de rêve pour ce film qui mêle imagerie, fantastique, histoire et action à grande échelle. J’espère que les spectateurs apprécieront notre approche de la culture chinoise. Les Chinois sont des gens sensibles et chaleureux. Si vous montrez du respect pour leurs traditions, ils se mettront en quatre pour vous. Ce sont de grands et merveilleux collaborateurs artistiques.»

  1. Synopsis
  2. Cap sur la Chine !
  3. Le casting
  4. Le tournage
  5. Décors & costumes
  6. L'art de la guerre et des effets spéciaux

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