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L’Apprenti Sorcier, aujourd’hui dans les salles !

Par Gillossen, le mercredi 11 août 2010 à 14:54:19

La critique de Witch

Je n’allais pas avec des grandes espérances à cette séance de cinéma : je ne déteste pas Nicolas Cage mais, dans sa filmographie, les incursions dans la fantasy ne sont forcément gage d’une qualité supérieure. Mais je ne suis pas du genre non plus à me refuser le plaisir d'assister à des combats de magicien à base de boule de feu et autres charges type plasma envoyées à la tronche du méchant de service.
Alors si vous aussi vous vous laissez volontiers prendre à ce type d'effets spéciaux sans forcément vous attardez sur la qualité du scénario, bonne pioche avec L'Apprenti Sorcier.

L'apprenti en lui-même est plutôt sympathique, il passe par tous les affres de l'adolescence finissante et malhabile (pas aussi réaliste que dans Les Beaux Gosses, n'exagérons pas) il est parfois à gifler tellement ses hormones mettent son cerveau en croix mais au final il n'est pas aussi antipathique qu'on pouvait le craindre.
C'est même assez malin d'avoir choisi Jay Baruchel (la voix de Hiccup dans Dragons) qui agace quand même moins par sa plastique qu'un ... Ben Barnes par exemple. En même temps un vrai play-boy n'aurait pas été cohérent avec l'une des thématiques archi-classique : l'intellectuel gaffeur séduira-t-il quand même la pompom girl pas complétement décérébrée puisqu'animatrice radio passant de jolies musiques ? Ah, je constate que certains ont déjà quitté ma critique. C'est une erreur. En dehors de tous ces clichés auxquels il faut bien s'attendre quand même de la part des Studios Disney (c'est pas une production HBO non plus !) on passe plutôt un bon moment.

Pour ce qui est du classicisme de l'histoire tout y est : héritiers de Merlin, sorciers super puissants et se détestant d'autant plus qu'ils ont été amis (quoi une femme entre eux ? oui bravo vous y êtes) ; lutte qui dure depuis des siècles et apparition de l'élu. Ouf ce qui est prévu depuis le début va pouvoir se réaliser ! Jon Turteltaub et Nicolas Cage se connaissent bien, cela se sent et ils vont d'ailleurs continuer à faire enfoncer des portes ouvertes à leur Benjamin. Donc Nicolas Cage en pseudo Merlin est un peu du même acabit que Nicolas Cage en pseudo Indiana Jones.
Mais comme il n'est pas tout à fait le héros, c'est un peu moins gênant. Et bonus : sa situation capillaire ne prête pas trop à rire mais il faut dire qu'il a souvent un chapeau. J'imagine que beaucoup d'étudiants voudraient un prof particulier aussi farfelu. Quitte à avoir un mentor autant qu'il soit un peu rock'n roll.

Ce qui est vraiment une bonne trouvaille ce sont les méchants et leur mode d'apparition. Je n'en dis pas plus pour ne rien révéler mais les effets spéciaux à ce niveau sont assez réussis. Tout comme les décors.
La production met l'accent dessus et le visionnage le confirme : le choix de New York comme cadre à l'action est aussi une belle réussite. Mettre en mouvement la ville, ses monuments célèbres, son ambiance, cela donne un cachet intéressant et moderne au film qui aurait pu tomber dans le piège du magicien en robe et à chapeau pointu (pas de syndrome Harry Potter)

En dehors d'une belle scène hommage à la séquence de Fantasia qui est à la base de l'inspiration du scénario, cet Apprenti Sorcier est plus proche d'un Men in Black que d'un film médiéval fantastique. La mode de la fantasy urbaine est passée par là : les sorciers sont parmi nous au même titre que les vampires et les loups-garous !
Autre aspect plutôt sympathique : le lien entre la magie et la science. Ne me demandez pas de vous expliquer, je me contente d'appuyer sur les interrupteurs, je ne sais pas comment les électrons font fonctionner tout le truc ! Mais de mon point de vue de béotienne scientifique, c'était pas mal fait.
Donc pas de surprise, pas de grosse déception on passe un bon moment, on peut y emmener ses enfants et ses ados et ne pas sortir déprimé. S'en souviendra-t-on cet hiver ? Sans doute pas mais c'est n'est pas l'objectif. Divertir sans nous prendre pour des idiots, avec un happy-end prévisible mais pas trop nouille.

Petit détail concernant le casting : les amateurs de belles plantes brunes que la nature a doté de formes généreuses et à l' accent délicieusement méditerranéen (oui y'a des gens qui fonctionnent à l'ouïe tout autant qu'à la vue) pourront subir une petite déception : il aurait été suffisant d'indiquer "avec l'aimable participation de" Monica, vu la taille réduite de son rôle.

  1. Synopsis
  2. Magie à Manhattan
  3. Les personnages
  4. La bande annonce
  5. La critique de Witch

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