Le retour de Hellboy !

La première aventure de Hellboy fut éditée chez Dark Horse Comics en 1994. Un an plus tôt, Guillermo Del Toro avait fait ses débuts dans le long-métrage avec Cronos, un succès critique où Ron Perlman interprétait un méchant en quête d’immortalité. Adopté en peu de temps par les cinéphiles, Del Toro continua à suivre de près le travail du créateur de Hellboy, Mike Mignola.

Guillermo Del Toro :

«J’ai toujours été fan de Mike. Je suis tombé amoureux de ses créations mélancoliques, gothiques, chargées d’une étrange atmosphère. Pendant le tournage de Mimic, je passais chaque jour dans une boutique de comics pour m’imprégner des nouveaux fascicules Hellboy. Il m’a semblé, dès cette époque, qu’il y avait là de quoi inspirer un film. L’image que je me faisais d’un Hellboy de cinéma collait de près aux descriptions qu’en fait Mike. Hellboy pourrait être un simple dépanneur, un plombier qui débarque chez vous avec ses instruments, vous demande «Où est la fuite ?», et vous la répare aussi sec. C’est un enquêteur réticent et blasé, dont la «méthode», on ne peut plus directe, consiste à rouer de coups tous les monstres qui lui tombent sous la main.»
L’intérêt du réalisateur pour ce personnage hors normes surprit le très pragmatique Mignola

Mike Mignola :

«Je n’avais jamais pensé que Hellboy puisse devenir un film. Lorsque les gens m’en parlaient, je rétorquais distraitement «Oui, oui, c’est ça, bonne chance à vous». Mais Guillermo, c’était autre chose : j’ai vite compris qu’il pouvait y arriver, et qu’il était même le seul capable d’un tel exploit. Nous sommes alors tombés d’accord sur le fait que Hellboy devait être interprété par Ron Perlman.»
Le public, sans doute las de voir défiler sur les écrans des super héros aussi athlétiques qu’incolores et bien-pensants, réserverait un beau succès à Hellboy, prouvant du même coup qu’on peut être à la fois «bon» et laid...

Mike Richardson (Producteur) :

«Hellboy n’a rien d’un superhéros traditionnel. Il arbore de grosses cornes, une queue et un look carrément démoniaque. C’est un héros prolétaire qui n’aspire qu’à le rester.»
Durant les cinq années de développement de Hellboy, les concepteurs du projet ne dévièrent pas de cette vision initiale.

Lawrence Gordon (Producteur) :

«Beaucoup d’offres et de suggestions nous parvinrent au cours de cette période où Guillermo conforta sa réputation critique et devint un réalisateur «commercialement crédible» avec des films comme L’échine Du Diable et Blade 2. »

Pages de l'article

1. Synopsis
2. Le retour de Hellboy !
3. Ron Perlman et le casting
4. Le monde féerique
5. Les Légions d’Or Maudites