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David B. Coe répond aux questions

Par Thys, le jeudi 9 février 2006 à 15:05:08

David B. Coe, dont le premier tome de La couronne des sept royaumes vient tout juste de sortir en poche chez nous, en France, revient, à travers cette nouvelle interview, sur cette saga, ses écrits, ses projets, et la fantasy en général.
Découvrez donc un peu plus cet auteur !

Interview de David B. Coe

Pour ceux qui ne connaissent pas votre travail, sans trop en dire, donnez-nous un aperçu de l'histoire de The LonTobyn Chronicle.

The LonTobyn Chronicle, très simplement, décrit le premier contact entre deux sociétés – l'une d'entre elles a la magie mais pas la technologie, l'autre a une technologie avancée mais pas de magie. Le pays magique, Tobyn-Ser, est protégé par un Ordre de mages qui puisent leur pouvoirs d'une connexion psychique avec des oiseaux de proie. L'Ordre est attaqué par des agents du pays technologique (Lon-Ser) qui veulent conquérir Tobyn-Ser et prendre le contrôle de ses ressources naturelles. Un groupe de mages, conduit par un jeune homme nommé Jaryd, doit surmonter l'apathie d'un pays qui est devenu trop confiant en sa magie et trouver un terrain d'entente avec Lon-Ser. Il y a un peu d'intrigue, de romance, beaucoup d'action – j'aime à croire qu'il y a aussi de l'humour. Mais on y trouve également quelques thèmes écologiques que je prends assez au sérieux et qui reflètent certains des problèmes écologiques actuels de notre propre monde.

Même question pour La Couronne des Sept Royaumes.

La Couronne des Sept Royaumes raconte l'histoire d'un jeune prince pourri-gâté nommé Tavis, qui deviendra roi du pays d' Eibithar. Avant qu'il puisse monter sur le trône, cependant, il est faussement accusé d'un meurtre affreux. En essayant de prouver son innocence et de capturer le vrai coupable, Tavis découvre un complot qui vise à détruire son royaume et ses voisins. Il doit regagner sa place dans la succession royale et combattre la conspiration, avant que son royaume et tous les autres ne tombent dans la chaos et la guerre civile.

Le système de magie est basé sur les races – il y en a deux. L'une, les Eandi, est forte physiquement, bénie par une longue vie, mais ne possède aucune magie. Les Qirsi, d'un autre côté, sont frêles, presque maladifs, avec des yeux jaunes, des cheveux blancs, ils ont la peau pâle, presque translucide. Mais ils possèdent une magie puissante qui leur permet de voir dans le futur, de façonner la matière, de parler avec les animaux, d'appeler la brume et les vents, et de plier les autres à leur volonté.

Comme dans les livres de LonTobyn, il y a beaucoup d'intrigues, un meurtre mystérieux, de la romance, de la trahison. Mais il y a aussi des problèmes sérieux de races et de préjudices qui sont devenus particulièrement évident depuis le 11 septembre, alors que notre société s'est confrontée aux problèmes de profils raciaux et de stéréotypes.

Y a-t-il un personnage en particulier au sujet duquel vous aimez/avez aimé écrire ? Pourquoi ? De la même manière, y a-t-il un personnage au sujet duquel vous n'aimez pas écrire ? Pour quelle raison ?

Dans un sens, j'aime tous mes personnages, même les « méchants ». En fait, il y a des moments où il est plus marrant d'écrire les méchants que les bons gars. Ceci dit, il y a des personnages que j'aime particulièrement écrire, comme Orris et Melyor. Orris est un mage qui était assez odieux au début, je ne l'aimais pas plus que ça. Mais au milieu de Children of Amarid, le premier livre de la série, il subit une perte terrible et doit la surmonter pour l'emporter sur les méchants. Et alors qu'il se démenait pour s'en sortir avec sa tragédie, j'ai commencé à l'apprécier – à tel point que j'ai fini par en faire le personnage principal du second tome de la série The Outlanders. A l'origine, j'avais prévu d'envoyer Jaryd dans une longue aventure (dont je vais sauter les détails pour éviter les spoilers) mais j'ai envoyé Orris à sa place.

Meylor est une femme qui vit à Lon-Ser. C'est une hors-la-loi et elle met de bonnes déculottées si vous me passez l'expression. Mais elle est aussi brillante et sensée, et sa loyauté est mise à l'épreuve par les événements dans les deuxième et troisième livres.

Mes personnages préférés dans La Couronne des Sept Royaumes sont probablement les deux personnages principaux – Tavis et son ami Qirsi, Grinsa. Comme je l'ai déjà dit, Tavis est tout d'abord un garnement noble trop gâté et il est forcé de mûrir après tout ce qu'il doit vivre (comme vous pouvez le voir, c'est un thème récurrent chez moi). Grinsa est, de nombreuses manières, le mentor de Tavis, qui force l'enfant à se voir lui-même tel qu'il est vraiment. Leur interaction a été très amusante à écrire, surtout lorsque la série était entamée et que Tavis a commencé à grandir et devenir un personnage plus sympathique.

Je ne peux pas dire qu'il y ait un personnage au sujet duquel je déteste écrire. Comme je l'ai dit, même les méchants sont marrants. Et s'ils ne l'étaient pas, le lecteur le sentirait et ça les rendrait illisibles. Je n'aime pas dépeindre mes personnages en noir et blanc, je préfère les nuances de gris – des méchants que l'on peut comprendre et des héros obscurs. C'est surtout évident dans mes derniers livres, et je pense que cela marque mon évolution en tant qu'artiste de me sentir de plus en plus à l'aise dans la création de mes personnages qui sont plus ambigus et difficiles à classifier.

Quel rôle est-ce que la magie joue dans les deux séries ? Comment est-ce que la magie marche dans les deux univers ?

La magie est un élément crucial des deux séries, sans magie, les personnages que je crée ne pourraient pas accomplir ce qu'il faut pour vaincre. Mais la magie doit avoir ses limites et elle doit avoir un coût sous peine de gâcher une série ou un livre. Dans les livres de Lon Tobyn, les magiciens sont dépendant des liens psychiques qu'ils tissent avec leurs familiers, généralement des faucons ou des hiboux. Cela signifie que leur magie taxe non seulement le mage mais aussi l'oiseau. Donc, ils ne peuvent utiliser qu'une quantité de pouvoir définie avant que le mage et l'oiseau soient épuisés. De plus, les oiseaux de proie ne vivent que quelques années, donc les mages passent par des périodes où ils n'ont pas de familiers – cela s'appelle être délié. Ce sont des périodes incertaines pour les mages, où ils ne peuvent pas faire toutes les choses qu'ils peuvent faire d'habitude et pendant lesquelles leur mort signifie qu'ils ne trouveront jamais le repos (ce qui est dû à une ancienne malédiction qui est assez importante dans l'histoire.)

Pour les Qirsi, dans les livres de La Couronne des Sept Royaumes, la magie implique un coût encore plus direct. C'est une sorte de magie psionique, c'est-à-dire, basée sur le pouvoir de l'esprit. Un acte magique est, en fait, une simple formulation de pensée. Mais les Qirsi ont des vies courtes, et chaque acte de magie écourte encore plus leur vie. Comme je l'écris dans un passage, utiliser la magie est comme saigner sa propre vie.

Combien de temps cela vous a-t-il pris pour écrire The LonTobyn Chronicle ? Qu'avez-vous trouvé le plus difficile ? Où avez-vous trouvé l'idée initiale qui vous a poussée à écrire cette série ?

La série The LonTobyn représente cinq ans de travail, mais si cela a pris tant de temps, c'est en partie parce que ma vie n'arrêtait pas de faire intrusion dans mon art. Durant cette période, ma femme et moi avons construit notre maison et avons eu notre premier enfant. J'ai aussi perdu mes deux parents, ce qui m'a arrêté plusieurs mois. C'est sans doute ce qui a été le plus dur, voir le premier tomber malade, puis le second – c'était vraiment très difficile de me concentrer sur les histoires fantasy alors que la réalité de ma vie était si sombre et triste. Mais la dernière chose qu'ils auraient voulu est que j'abandonne mon rêve à cause d'eux, et par de nombreux aspects, les émotions de cette période ont fait de moi un homme meilleur, plus fort, et par extension, je suppose, un meilleur artiste également.

L'idée pour les livres de LonTobyn trottait dans ma tête depuis littéralement une douzaine d'années. Je pense que les personnages sont venus en premier - Jaryd, Baden, le mage maléfique (dont je ne vais pas révéler le nom !) et sa quête d'immortalité. Plus tard, j'ai eu une révélation sur le système de magie que je voulais créer, et de là, le reste de l'intrigue est venu assez rapidement.

The Lon Tobyn Chronicle a remporté le William L. Crawford Award, qui récompense la meilleure série fantasy. Qu'est-ce que cette récompense représente pour vous ?

C'était un très grand honneur. J'ai été universitaire – j'ai un Doctorat en Histoire – et bien que j'ai choisit une carrière différente, j'ai un énorme respect pour les processus académiques – la recherche du savoir, l'échange d'idées. Le prix Crawford est attribué par la International Association for the Fantastic in the Arts (IAFA), un groupe académique consacré à l'étude de l'art, de la littérature et du cinéma fantasy. Etre reconnu ainsi par des experts en la matière est une incroyable leçon d'humilité.

Pensez-vous qu'être historien apporte une perspective différente à vos livres ?

Je pense que ma formation d'historien me donne une compréhension du développement social, économique politique et culturel humain qui a été inestimable lorsque j'ai développé les mondes dans lesquels se déroulent mes livres. En fait, je suis spécialisé en histoire environnementale, et beaucoup de mes travaux universitaires se sont concentrés sur l'interaction entre l'activité humaine d'une part et les cadres et les forces naturelles d'autre part – le climat, les paysages, les formations dues à l'eau, la vie sauvage, etc. Encore une fois, avoir la compréhension de ces interactions est incroyablement utile lorsque l'on construit des mondes, que l'on dessine des cartes, que l'on crée des sociétés, etc. Ceci dit, je suis diplômé en Histoire Moderne Américaine Environnementale, donc, lorsqu'il s'agit d'écrire sur des châteaux ou des armements médiévaux, je dois faire des recherches comme tout le monde !

Quels auteurs ont le plus d'influence sur vous ?

Eh bien, Tolkien, évidemment. J'ai découvert Bilbo, le Hobbit lorsque j'étais enfant, lors d'un camp d'été où j'ai joué Bilbon Sacquet dans une adaptation théâtrale du livre. J'ai lu le livre quelques années plus tard et l'ai adoré, je suis tout de suite passé au Seigneur des Anneaux. Et après l'avoir lu, j'ai décidé que je ne voulais plus jamais rien lire à part de la fantasy (ne vous inquiétez pas, j'ai lu d'autres choses depuis). L'idée de construire un monde du tout au tout, de créer un endroit où la magie faisait autant partie des choses que les arbres et l'herbe, me fascinait. Un peu plus tard, j'ai lu les cycles de Thomas Covenant de Stephen R. Donaldson, les deux, assez rapidement. Lire cet auteur m'a convaincu que je voulais non seulement lire ce genre de livre, mais que je voulais les écrire, créer quelque chose d'aussi crédible, étrange (dans un sens positif), sombre et intriguant que ce qu'il faisait dans ses livres.

Il y a beaucoup d'auteurs que je lis et que j'admire aujourd'hui, mais celui qui m'a probablement le plus influencé est Guy Gavriel Kay. Ses mondes sont si réels, si joliment conçus et décrits, ses personnages sont si complets, et sa prose si riche et puissante. C'est vraiment un maître, et c'est ce à quoi j'aspire, ce que j'espère un jour devenir.

Quelle est votre force en tant qu'écrivain/conteur ?

Je pense, au risque de paraître immodeste, que je plusieurs forces en tant qu'auteur. Je crois que mes personnages sont complexes et intéressants. Je n'écris pas de personnages prédécoupés, du moins j'essaie. Même les personnages mineurs doivent avoir une histoire, des désirs, des besoins, des ambitions, des raisons de faire ce qu'ils/elles font. Je tente d'exprimer cela. Comme je l'ai déjà dit, je travaille avec des nuances de gris et je crois que ça rend mes personnages intéressants et crédibles.

Je pense aussi que je fais un bon travail pour créer des mondes qui accrochent mes lecteurs. Je passe pas mal de temps à développer des histoires, à former des cultures, des religions, et des traditions sociales, autant de choses qui font paraître mes mondes réels. Et je pense que j'écris une prose correcte et franche qui fait que ma narration coule d'elle-même.

Evidemment, il me reste beaucoup à apprendre – je peux m'améliorer dans tous ces domaines et je travaille tous les jours pour devenir un meilleur écrivain. Mais je suis fier des livres que j'ai écris, même en sachant que le prochain sera meilleur.

Quels sont les auteurs que vous admirez ?

J'en reviens à Guy Kay. Tigane , son quatrième livre, est probablement mon roman fantasy favori. C'est poignant, très divertissant et écrit de manière exquise. Il y a aussi une fin très étrange – certains diront que Kay n'a jamais vraiment fini son livre. Il laisse une question très importante en suspens à la fin. Mais ça marche, parce que le reste du livre est si adroitement conçu. La fin est simplement une énigme à laquelle il nous faut répondre. Je l'ai lu il y a des années, mais je me surprends encore à y penser.

Si vous deviez partir sur une île déserte pendant un an en emportant juste un livre, un film et un CD, que choisiriez-vous ?

Ouch! Pas d'Internet? Pas moyen de commander en ligne? C'est dur !

OK, le Cd serait Skip, Hop and Wobble un album acoustique instrumental d'Edgar Meyer, Jerry Douglas, et Russ Barenberg. C'est un mélange de blues, de jazz, c'est phénoménal.

Le film serait – bon, attendez, si je choisis Le Seigneur des Anneaux est-ce que j'ai droit aux trois films ? Peu importe, je prendrai certainement High Fidelity avec John Cusack et Jack Black, qui est hilarant et incroyablement intelligent.

Et le livre serait Tigane, pour les raisons que j'ai déjà donné.

Mais il n'y a pas moyen que je vous laisse faire ma valise, j'ai besoin de 5 de chaque, au moins.

Quels auteurs moins connus voudriez-vous recommander à nos lecteurs?

Bon, j'imagine que vous voulez dire « moins connus qu'ils devraient l'être » par opposition à « moins connu que moi » puisque je ne suis pas si connu que ça.

Je vous recommanderais quelques-uns de mes amis, pas tant parce qu'ils sont mes amis, mais parce qu'ils sont vraiment bons. Terry McGarry, qui écrit de la fantasy épique, elle a sorti deux livres, Illumination et The Binder's Road , et elle est en train d'écrire le troisième, titré Triad. Terry est une experte en matière d'écriture – sa prose est à couper le souffle, ses scénarii sont complexes et convaincants, ses personnages mémorables.

Je vous recommanderais aussi Andy Duncan, qui n'est plus vraiment « moins connu » et ne se cantonne pas à la fantasy. Il a écrit une série de nouvelles appelée Beluthahatchie and Other Stories , qui a été plusieurs fois récompensée. Il a un style unique dans le genre actuellement, et il va devenir une grande star pour très longtemps.

D'autres auteurs, dont le travail n'est pas seulement excellent, mais aussi différent, innovant et intéressant seraient Leah Cutter ( Paper Mage et The Caves of Buda ), S.L. Farrell (le cycle The Cloud Mages ) et Richard Parks ( The Ogre's Wife ).

Je vous les recommande tous.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes écrivains de fantasy ?

On me pose souvent cette question et je ne sais toujours pas si j'ai une réponse qui convient à tous. Pour les jeunes écrivains – les étudiants qui voudraient être écrivains un jour, je dirai de continuer à écrire et de lire autant que vous pouvez. Ménagez-vous du temps pour pouvoir écrire chaque jour, de préférence au même moment tous les jours, de manière à ce que ça fasse autant parti de votre routine que vous brosser les dents (mais s'il vous plait, pour notre bien à tous, ne le faite pas A LA PLACE de vous brosser les dents…). Et lisez, dans tous les genres, de manière à reconnaître ce qui marche et ne marche pas pour vous en tant que lecteur. Ce savoir sera inestimable lorsque vous écrirez. J'encouragerai aussi les jeunes écrivains à écrire autant de nouvelles que possible. Aussi restreint que puisse être le marché de la nouvelle de nos jours, c'est plus facile d'y percer que sur le marché du roman. Vous n'avez pas besoin d'un agent, tout ce que vous devez avoir est une bonne histoire et un endroit approprié pour l'envoyer (un journal, une anthologie). Même si vous avez en vous un roman qui ne demande qu'à sortir, vous pouvez commencer avec des nouvelles – le background de certains personnages ou, si vous construisez un monde, certains événements historiques.

Ces petits textes vous aideront à mieux maîtriser votre sujet pour le roman, et ils vous aideront peut-être à être publié.

Pour les écrivains plus âgés qui ont des travaux qu'ils essaient de vendre, je leur recommanderais d'assister à quelques-unes des plus grosses conventions dans notre domaine – la World Science Fiction Convention ou la World Fantasy Convention. Elles sont peut-être un peu chères, mais elles offrent l'opportunité de rencontrer et de parler avec des éditeurs et des agents, aussi bien qu'avec d'autres écrivains, à la fois débutants et confirmés. Il n'y a pas de meilleur endroit pour faire du business.

Tor est désormais reconnu comme le meilleur éditeur fantasy depuis des années. Etes-vous fier d'être en contrat avec un éditeur si renommé ?

Tor a été très bien pour moi et oui, je suis fier d'avoir leur logo sur mes livres. Ils publient de grands écrivains, ils sortent des tonnes de livres et ils sont reconnus pour la qualité de leurs auteurs et le bon packaging de leurs livres.

Ceci dit, il y a beaucoup d'autres bonnes maisons d'édition qui publient de la fantasy et de la SF maintenant, et un auteur peut très bien s'en sortir avec l'une d'entre elles. Il y a aussi quelques petites maisons qui font un travail fantastique en sortant un nombre limité de titres chaque année.

Je me sens chanceux d'être avec Tor, mais je ne pense pas qu'ils soient les seuls dans leur domaine. George R.R. Martin, David Weber, Elizabeth Moon, Lois McMaster Bujold, Lynn Flewelling et beaucoup d'autres s'en sortent très bien en étant publiés ailleurs.

Après avoir écrit une trilogie qui a été récompensé, y a-t-il plus de pression pour écrire la nouvelle série?

Je ne pense pas vraiment à ça en ces termes. Je suis heureux que la série de LonTobyn ait eu le Crawford , mais de la même manière que je ne voudrai pas que mon travail soit moins bon maintenant que j'ai eu une récompense, je ne sens pas de pression pour écrire encore mieux. Je ne me ménage vraiment pas – je suis très critique avec mon travail. Je ne publierai rien qui soit insuffisant, et je ne vais pas m'autoriser à la paresse ou à la complaisance avec ce que j'écris. Mais je sais que je ne peux faire que de mon mieux, et si cela ne suffit pas, je n'y peux rien. Heureusement, cela n'a pas été un problème pour moi – mes livres ont été bien accueilli, à la fois par les critiques et par les ventes. Je fais de mon mieux pour fournir un travail de qualité sur chaque livre que j'écris – le Crawford n'ajoute ni n'enlève rien à cela. C'était un honneur de le recevoir, mais quoi qu'il en soit, je continue d'avancer.

Nous voudrions vous remercier d'avoir eu la gentillesse de nous répondre, M. Coe. Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans votre carrière et espérons pouvoir vous rencontrer à nouveau un de ces jours.

Merci beaucoup. C'était sympathique et j'espère pouvoir de nouveau parler avec vous.

Article originel, par Patrick St-Denis.


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