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Avant-première des contes de Terremer

Par Kaines, le vendredi 30 mars 2007 à 12:18:32

Les contes de TerremerInvité par Buena Vista International à assister à l'une des projections destinées à la presse du dernier Ghibli, nous ne pouvions faire l'impasse sur une pareille occasion, à une semaine de sa sortie en salles !
C'est donc notre camarade Kaines qui s'y est "collé", hier, et qui nous fait part aujourd'hui de ses impressions. Découvrez-les dès maintenant, ci-dessous !

La projection presse des Contes de Terremer

Il n'y a pas d'âge pour le travail de critique

Après avoir parcouru les méandres du Planet Hollywood, où se déroule cette avant-première spéciale presse, nous pénétrons enfin dans une petite salle obscure très confortable.
Pas d'allocution de la part des producteurs, mais seulement un petit fascicule présentant le film. Il semble que les critiques cinémas préfèrent se faire une idée du film sans passer par un long discours. Néanmoins, certains d'entre eux ne sont pas venus seuls puisqu'une partie du public ne semblent pas dépasser les dix printemps - pour certains films, les critiques peuvent s'écrire à quatre mains ! Et puis, quoi de plus triste que regarder un Miyazaki sans les petits mots d'étonnements ponctuant son histoire !

La genèse du film

Il s'agit de la première création de Goro Miyazaki, fils de Hayao Miyazaki déjà célèbre pour ses films d'animation (Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro, Le Château dans le Ciel...).
Pour bâtir l'intrigue, Goro Miyazaki s'est inspiré du Voyage de Shuna, un manga réalisé par son propre père il y a prêt de vingt ans. Ce manga était le script qu'Hayao Miyazaki avait proposé à Ursula K. Le Guin pour l'adaptation des romans du cycle de Terremer. Mais l'aura du réalisateur n'était qu'à ses prémices et le script fut refusé par celle-ci - jusqu'à ce nouveau projet confié à Goro Miyazaki et à l'équipe d'animation habituelle Ghibli.
Même si cette création a un nouveau réalisateur, il est cependant clair que celui-ci s'inscrit dans la culture Ghibli : Nous nous égarons hors du chemin qu'il faut suivre. Avec le surdéveloppement de la civilisation et nos cités de plus en plus tentaculaires, nous pensons que nous sommes capables de prévoir et de contrôler tout ce qui nous entoure. Mais pour moi, seule la prise de conscience que l'homme n'a aucun pouvoir face aux forces de la nature, et l'acceptation de ce fait peut nous permettre de vivre dans la satisfaction.
Votre humble serviteur ne formulera aucune remarque sur l'adaptation de l'oeuvre de U. K. Le Guin, n'ayant pas encore eu la chance de la lire. Nous soulignerons simplement le fait qu'il s'agit plutôt de l'adaptation d'une création, inspirée du monde de Terremer, agrémentée de thèmes que souhaitait traiter le réalisateur.

Extinction des lumières

On retrouve dans ce long métrage tous les thèmes chers à Ghibli : deux enfants, la nature, des créatures merveilleuses, de la magie, l'équilibre des forces... Bref, il n'y a aucun doute sur la griffe laissée par le studio. La bande originale, dont le thème principal est agrémenté d'un instrument celtique, est toujours aussi envoûtante. Regarder un film du studio Ghibli apporte une quiétude et une contemplation reposante que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Pour ce premier film, Goro Miyazaki a choisi comme fil conducteur le thème de l'immortalité, thème qui est relativement bien traité. La réflexion de ce qu'il implique est plutôt intéressante, mais sans pour autant emporter véritablement le spectateur dans l'histoire.
Ainsi, malgré la qualité indéniable de ce film, on se sent bridé par ce qu'il nous propose. La première partie du film est fidèle à ce que nous ont habitué les oeuvres d'Hayao Miyazaki : la découverte d'un monde, ses personnages, ses problématiques, mais au fil du film, le sentiment d'inachevé reste constant. Le scénario est insuffisamment développé sur certains points : le rôle des dragons, les origines des personnages, les cultures des peuples présents; on a tendance à rester sur sa faim.
Entretenir le mystère peut être un atout, mais il est vécu ici comme le résultat d'un mélange scénaristique de trois oeuvres (Le Guin, Hayao et Goro Miyazaki), sans qu'aucune ne prenne le pas sur l'autre. La durée du film (1h55) aurait pourtant pu permettre de développer le contenu du récit pour happer le spectateur dans le monde de Terremer.

Les premiers pas d'un réalisateur

Pour le spectateur habitué aux créations Ghibli, ce film paraîtra imparfait en comparaison de ce qu'il a déjà connu. Mais il faut garder à l'esprit que le nom Miyazaki, n'implique pas que le fils égal et dépasse l'expérience de son père dès le premier film. Les contes de Terremer restent une belle oeuvre cinématographique.
Si vous voulez vous faire votre propre avis. Rendez-vous le 4 avril !

L'histoire : Les contes de Terremer raconte les aventures du jeune Arren, prince du royaume d'Enlad, qui va s'allier aux forces du grand magicien Epervier, pour rétablir l'équilibre du monde rompu par un sorcier maléfique. Dans le combat qui s'annonce, Arren et Epervier croiseront la route de Therru, une mystérieuse jeune fille. Ensemble, ils dépasseront leurs peurs et uniront leurs destins pour mener le plus fascinant des voyages.


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