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La gloire et les déboires de Neil Gaiman

Par Kaines, le mercredi 11 avril 2007 à 12:12:58

La vie d’auteur n’est pas facile et les séances de dédicaces de Neil Gaiman en sont une très bonne illustration !
Lorsqu’il vient l’interviewer à Londres, Tim Martin découvre un Neil Gaiman qui semble véritablement épuisé à la fin de son tour d’Europe pour son dernier livre Anansi Boys (numéro un sur la liste du New York Times). Sa voix est cassée, il a des crampes aux mains et, comme d’habitude, il est face à une longue file d’attente qui sort jusque dans la rue. Mais ce n’est rien en comparaison avec son dernier passage au Brésil pour une séance similaire, où plus de 1 250 fans patientaient devant lui. Au bout de 700, le magasin a décidé d’arrêter la séance, provocant ainsi la fureur des 500 personnes restantes. Après avoir menacé de détruire le magasin, la foule a finalement eu gain de cause et Gaiman a terminé sa session de dédicaces vers deux heures du matin.
Mais tous les évènements littéraires ne sont pas toujours du même acabit comme ont pu le montrer un groupe de fans parisiens à propos de Neverwhere (qui se déroule dans les sous-sols de Londres) : Ces personnes vont dans les catacombes et ils m’ont proposé de m’emmener avec eux. Ils ont volé les clés et peuvent se rendre la nuit n’importe où dans Paris. Ils ont récupéré une ancienne piscine de l’époque victorienne dans laquelle ils ont installé un projecteur pour regarder des films jusqu’à 4 heures du matin. Une fois cela fait, ils nettoient derrière eux, partent et disparaissent.
Et comme si cela ne suffisait pas, Gaiman est associé à trois projets de films : Stardust, qui est l’adaptation de l’un de ses romans ; Beowulf, dont il est en train d’élaborer un script ; et bien sûr l’adaptation de l’étrange roman Coraline ! Une adaptation n’est pas toujours un processus évident, mais il est heureux de faire parti de ces trois là. J’ai été chanceux lorsque j’étais très jeune, quand mon premier roman graphique, Violent Cases, a été adapté pour une pièce de théâtre, déclare-t-il. Ce n’était pas particulièrement bon, mais c’était entièrement fidèle : chacun des mots que j’avais écrit était contenu dans la pièce. Ils prenaient exactement ce que j’avais fait pour le jouer, et cela ne fonctionnait pas. C’est à ce moment là que je suis devenu beaucoup moins puriste en matière d’adaptation. Il s’agit d’un contexte différent. Il explique alors un étrange histoire d’une personne lui ayant envoyé un script pour Sandman, son long, diversifié et méditatif. La première ligne du dialogue était : "Aha, stupides mortels ! Comme si vos armes mesquines pouvaient me toucher, le puissant Seigneur des Rêves !" Et j’ai 15 pages du même goût. Je ne peux pas utiliser cela.
Concernant le processus d’écriture, il est clair, compréhensif et infiniment courtois. Je me souviens que lorsque j’avais sept ans je lisais Les chroniques de Narnia de C. S. Lewis et découvrait le concept de l’auteur omniscient. Et je voulais faire ça. Je pensais, wow – tu peux parler directement au lecteur ! Tu es Dieu!
Je pense qu’écrire est la chose la plus cool que je puisse faire. C’est un métier manuel. Être écrivain est magique, un peu comme quelqu’un qui fabrique une table. Je ne pense pas que ces activités soient contradictoires, mais je pense–et tout spécialement pour ceux qui veulent être écrivains – qu’il n’y a pas de raison de leur faites croire que ce que vous faites est inatteignable. L’écriture m’aide à devenir un écrivain comme Harlan Ellison, Michael Moorcook occasionnellement : ces personnes qui écrivaient sur les techniques pour devenir écrivain, m’ont fait comprendre que je pouvais le faire : tout ce que j’avais à faire était d’écrire une très bonne nouvelle.

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