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Le Fantôme du souvenir
Titre VO: Phantom
ISBN : 978-235294383-9
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Terry Goodkind
Depuis qu’elle a tout oublié de sa vie et de son identité, Kahlan est potentiellement la femme la plus dangereuse de l’univers. Et pour tous ceux qui ne se souviennent plus d’elle, la fin du monde a déjà commencé, même s’ils ne s’en doutent pas…
Seul contre tous, Richard garde en mémoire l’image de la femme qu’il aime. Refusant de capituler face à une extraordinaire machination, il a réussi à convaincre ses plus fidèles amis que sa quête n’est pas une pure folie.
Mais les choses se compliquent encore, puisque Kahlan, si elle découvre la vérité à son sujet, deviendra à son corps défendant la plus sûre alliée des forces démoniaques qu’elle a passé sa vie à combattre.
Si elle veut survivre dans un monde où la trahison et la manipulation sont la règle, l’épouse du Sourcier doit absolument savoir pourquoi elle est un des personnages centraux du conflit qui oppose deux civilisations, deux philosophies et… deux hommes aussi différents qu’il est possible de l’être.
Critique
Par Gillossen, le 22/04/2010
Après La Chaîne des flammes l’année dernière, qui s’était révélé au final presque une bonne surprise, à tout le moins en comparaison des tomes précédents, Terry Goodkind poursuit sa trilogie “ultime” avec ce dixième volume de L’Épée de vérité. Déjà…
Et disons-le tout net : le léger capital “sympathie” que l’auteur avait pu gagner avec le n°9 se volatilise en quelques pages à peine. Passons sur un titre français digne d’un roman Harlequin et intéressons-nous de plus près au contenu de ses 550 pages et quelques.
Pénible, poussive, la lecture exige un réel degré de concentration pour éviter que l’objet livre lui-même ne nous tombe des mains. Dès les premières pages, il est difficile de ne pas remarquer les traditionnelles lourdeurs de style de Goodkind, qui plombent essentiellement ses dialogues (rarement très naturels, même si l’on en a l’habitude depuis le temps…), ses descriptions… Bref, tout, en fin de compte.
En fait, il apparaît rapidement - l’intrigue se montrant vite dénuée de réel suspense en s’emberlificotant plus que de raison (et jetons un voile pudique sur les ficelles employées par le Créateur de cet univers…) - que cet avant-dernier tome s’apparente pour ainsi dire au “meilleur du pire” chez Goodkind.
Ses obsessions sont toutes au rendez-vous, souvent exacerbées à mesure que l’on approche du dénouement final. Pêle-mêle, son rejet du communisme (pour faire simple) - la description des agissements de l’Ordre atteint des sommets de ridicule outrancier, de même que celui du campement de l’Empereur - cette loi du talion mise en exergue en permanence, couplée pourtant à une grande naïveté dans le propos, et, on vous le donne en mille… Oui, Kahlan manque bien sûr d’être violée ! L’auteur franchit même un cran dans le cynisme, puisque l’on devine bien évidemment que la scène en question, qui se veut glauque et tragique au possible, n’osera pas aller au bout de sa logique, ce qui n’empêche pas Goodkind de multiplier les détails graveleux, à coups d’ailleurs de formulations tout bonnement risibles : “Kahlan se pétrifia, tandis que son violeur, un instant hypnotisé, admirait sa splendide poitrine.” Bien évidement, c’est là son choix, et le personnage de Kahlan n’a pas “besoin” d’être violé pour que l’intrigue avance. Mais, justement, pourquoi dans ce cas ne pas se contenter de laisser planer cette menace ?
Au final, le seul apport de ce tome vient de la mise en avant de Jagang, l’empereur barbare, némésis et antithèse de Richard. Mais, là aussi, malheureusement, Goodkind n’arrive pas à faire dans la nuance. Sa figure maléfique, incarnation de tout ce qu’il rejette, n’est qu’un pantin adepte du grand-guignol, dont les agissements semblent davantage dictés par les volontés de l’auteur que par une véritable personnalité façonnée au fil des pages, comme un mauvais acteur récitant de mauvais dialogues. Les toutes dernières pages raniment toutefois vaguement notre intérêt, à travers le Ja’La. Mais, là encore, Goodkind risque malheureusement de se laisser emporter par le poids de ses raisonnements métaphoriques et ses chers principes moraux…
L’auteur évoque à un moment un “sophisme d’une imbécillité cosmique”. Lui qui semble attiré par certains préceptes bibliques (certes, tenant surtout à l’Ancien Testament…), on pourrait en profiter pour lui faire remarquer qu’il est aussi question de paille et de poutre…
4.0/10
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