Koutetsujou no Kabaneri

Dans un univers où l’humanité est assiégée par des zombies, une population japonaise clanique et steampunk essaie de survivre au sein de bastions reliés entre eux par des trains blindés. Notre énervé de service, un ingénieur « à vapeur » habité par la rage de l’incompris, est bien décidé à montrer aux autoritaires samourais qu’il va peser dans le combat avec sa nouvelle invention un brin brutale.
Bon nombre d’amateurs d’animation japonaise ont mis en avant la forte similarité visuelle et scénaristique entre Kabaneri et le très connu Shingeki no Kyiojin (l’attaque des Titans). Effectivement, le staff technique (Witt Studio) a travaillé sur ces deux titres montrant une humanité obscurantiste vivant dans la peur de monstres implacables. Néanmoins, Kabaneri a quelques atouts dans sa manche. Premièrement, l’univers mélangeant shogunat et steampunk forme un alliage solide, parlant et riche visuellement. De plus, Kabaneri est une véritable oeuvre originale, dans le sens où elle n’est l’adaptation d’aucun autre média, manga ou roman. Pour l’instant, la narration évite de s’appesantir sur le pathos et préfère utiliser les émotions négatives pour accélérer les prises de décision. Le jeune héros est classique mais évite les écueils en étant une sorte d’« intellectuel d’action ».
Le reste du casting est à l’avenant : rien de bien neuf, mais agréable. Avec Haruhiko Mikimoto (Macross) à la direction artistique des personnages, ces derniers disposent d’une apparence assez délicate et élégante, ce qui évite à la série de s’enfermer dans une ambiance uniquement violente, sale et sauvage. Au final, Kabaneri est parti pour être une série d’action nerveuse où les artistes s’en donnent à coeur joie en proposant une intrigue de « survivalisme fantastique » sur 12 épisodes.

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