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Il était une fois… dans les salles !
Par Gillossen, le 28 novembre 2007 à 13:42
En avant la musique !
Il Etait Une Fois a bénéficié de la contribution de deux très grands noms pour la musique et les chansons : Alan Menken et Stephen Schwartz. Menken raconte : « J’ai commencé à travailler sur le film il y a quelques années, aux tout premiers stades de son développement. Les choses ont accéléré à l’automne 2006. Stephen est venu me rejoindre, c’était formidable de pouvoir travailler ensemble à nouveau. »
Stephen Schwartz se souvient : « Alan m’a appelé et m’a demandé si cela m’intéressait d’écrire les paroles des chansons de ce film. J’ai lu le scénario, j’ai beaucoup aimé, et j’ai rencontré Kevin Lima et Chris Chase. Tout s’est très bien déroulé, et je suis ravi d’être monté à bord du train, même s’il était déjà bien lancé ! »
Stephen Schwartz et Alan Menken, collaborateurs de longue date et couronnés par plusieurs Oscars, sont très précis sur ce qu’ils attendent d’un projet. Menken, qui a écrit la musique originale du film et cinq chansons, explique : « D’abord, il faut que la musique joue un rôle vital dans l’histoire. Il faut que le style du film permette aux personnages de chanter. Ce projet-ci était vraiment hors norme, avec un début dans le domaine de l’animation, un univers enchanté, qui trouve ensuite son chemin vers le monde réel. C’est l’un des meilleurs projets sur lequel il m’ait été donné de travailler pour écrire une musique originale, parce qu’on y trouve dans un même film toute la magie de l’animation que l’on peut ensuite tirer vers la musique actuelle. »
Stephen Schwartz ajoute : « Le plus gros problème avec les comédies musicales en images réelles, c’est de justifier pourquoi les personnages se mettent soudain à chanter au beau milieu de décors réels et de situations réalistes. Ici, le concept même permettait aux protagonistes de chanter d’une manière complètement intégrée à l’intrigue. »
Trois des nouvelles chansons se déroulent dans des décors de grandes dimensions. « Happy Working Song » montre Giselle utilisant son don pour parler aux animaux afin de remettre d’aplomb l’appartement en désordre de Robert. « That’s How You Know » transforme New York en une immense scène de spectacle, tandis que Giselle explique sa vision de l’amour véritable à Robert, et dans une ambiance de danse folklorique, réunit plus de 150 chanteurs et danseurs dans une folle ronde qui s’empare de tout Central Park. « So Close », chantée par une voix extérieure, celle de Jon McLaughlin, reflète ce que ressent Giselle à l’intérieur d’elle-même. C’est un symbole du fait qu’elle ne chante plus pour exprimer ses émotions : elle évolue pour passer du personnage de dessin animé à une femme de chair et d’os, plus sophistiquée au plan émotionnel.
Comme sur tous les autres domaines du film, les grands classiques Disney ont influencé Alan Menken et Stephen Schwartz. Menken confie : « Nous essayons de ramener les spectateurs à l’époque de Blanche Neige ou de Cendrillon, avant La Belle Et La Belle, avant Pinocchio, aux touts premiers temps de l’animation. Cette influence est si importante que ma musique est devenue un mariage entre cette musicalité ancienne et ma sensibilité actuelle, contemporaine. »
Schwartz ajoute : « C’était également très amusant de rendre hommage - en s’en moquant gentiment, il faut bien le dire - à la grande tradition Disney. Nous nous moquons même de nous-mêmes à une ou deux reprises ! C’est définitivement insolent, et amusant, tout en ayant beaucoup d’affection pour tout cet héritage. Cela rend les choses drôles à tous les niveaux. »
Kevin Lima confie : « J’ai eu énormément de chance de pouvoir travailler avec Alan Menken et Stephen Schwartz. Je les admire depuis toujours et faire équipe avec eux sur ce projet tout à fait spécial est un immense bonheur. Personne d’autre n’aurait su mieux traduire en musique et en chansons la magie de ce film. »
Le réalisateur et les deux musiciens ont commencé à travailler ensemble neuf mois avant le début du tournage. Lima raconte : « Les chansons font écho à l’évolution de Giselle en tant que personne. Dans l’univers de dessin animé, elle se met à chanter et ça ne surprend personne. Même les animaux chantent ! C’est tout à fait normal, c’est comme cela qu’on vit là-bas. Mais quand elle arrive chez nous, et qu’il n’y a pas de musique pour l’accompagner, elle a besoin de créer sa propre bande-son, d’une certaine manière, pour ce nouvel endroit. Finalement, alors qu’elle devient plus humaine, la chanson devient extérieure à elle, puis dans le final du film, la chanson est chantée par quelqu’un sur scène, elle devient une chanson en voix-off. Alan et Stephen ont écrit cinq chansons qui couvrent tout l’arc de son personnage de manière absolument parfaite. »
Pour Barry Josephson, ce sont ces numéros musicaux qui illustrent le mieux la véritable magie du film. « La première fois que j’ai vu un prémontage des numéros musicaux, cela a été pour moi un moment de confirmation. Jusque-là, j’avais bien sûr senti que tout se déroulait pour le mieux, que ça fonctionnait - Amy était parfaite dans le rôle, les moments où elle parlait avec les animaux étaient supers, et son jeu avec les autres acteurs était excellent, elle était complètement à sa place dans le rôle, parfaitement à son aise. Mais quand j’ai vu le tout monté, même grossièrement, c’est là que je me suis vraiment dit « ça marche ! ». L’union de tous ces éléments, le scénario, la direction d’acteurs, les interprètes, les décors, les effets, la musique, tout cela m’a époustouflé. A tout cela venaient s’ajouter ces merveilleux numéros musicaux, où les émotions sont créées et passent à travers les images vers ceux qui les regardent, la joie, la passion... C’est là que vraiment, tout s’est mis en place. »
Ce sentiment d’accomplissement est aussi né du fait que même si les cinéastes savaient qu’Amy Adams et James Marsden étaient capables de chanter, personne ne s’attendait au niveau très élevé de la prestation qu’ils ont livrée. Amy Adams a travaillé dans la comédie musicale toute sa carrière, et James Marsden a passé quelques-unes de ses années de lycée à chanter dans une chorale, en écoutant Sinatra et les grands crooners. Leurs talents pour le chant a encore été amélioré en travaillant avec le coach vocal John Deaver.
Chris Chase commente : « Nous avons engagé James et Amy pour leur talent d’acteurs, et découvrir qu’ils étaient également de très bons chanteurs a été un vrai cadeau. »
Et que serait un numéro musical sans la danse ? Pour le chorégraphe John « Cha-Cha » O’Connell, lauréat de l’American Choreography for Film Award 2001 pour Moulin Rouge, Il Etait Une Fois s’est révélé bien différent de tout ce sur quoi il avait travaillé dans le passé.
« Les scènes à Central Park étaient particulières en raisons de l’ampleur et de la diversité des catégories d’artistes impliqués. C’est vraiment le numéro de Giselle, elle parcourt le parc en racontant son histoire aux gens, les entraînant à sa suite tandis qu’elle chante et danse. Il y avait de tout, des gymnastes anti-gravité, des marcheurs sur échasses, en passant par des gens à rollers... Il y avait d’authentiques danseurs de claquettes bavarois, des danseurs de Broadway, des enfants, et même une danseuse du ventre ! C’est vraiment un numéro éclectique et universel. »
« Pour la scène du bal, le final intensément romantique du film, je me suis reporté à tous les grands films d’animation Disney pour étudier le type de valse utilisé – LA BELLE ET LA BETE, CENDRILLON, LA BELLE AU BOIS DORMANT… Tous ces films comportent des scènes de bal. Ensuite, avec notre superbe musique, nous avons créé notre propre chorégraphie. »
« Amy Adams et Idina Menzel ont un riche passé dans la comédie musicale au théâtre. Elles se sentent dans la danse comme des poissons dans l’eau. Patrick a fait un peu de danse quand il avait une vingtaine d’années. Jimmy Marsden n’avait jamais dansé mais maintenant, c’est un champion de la valse ! Le truc, c’est de « sculpter » autour de ce que chacun peut faire. Et parce qu’ils sont acteurs, ils savent comment faire passer les sentiments, ce qui est déjà la moitié du travail ! »
Pour Kevin Lima, mettre en scène une approche si innovante du style imaginaire tellement typique de Disney s’est révélé un chemin un peu semblable à celui qu’a suivi Giselle. Le réalisateur explique : « J’ai dû revisiter le monde de mon enfance et le ré-imaginer du point de vue d’un cinéaste adulte. Mais tout au long de cette aventure, c’est l’amour que j’éprouve pour tout l’univers Disney qui m’a guidé en permanence. »
« Pour moi, Il Etait Une Fois fait la même chose que ce qu’a fait Mary Poppins à sa sortie : il vous rappelle ce que vous avez aimé dans les films d’animation Disney, puis transporte tout cela dans le monde réel. Notre film prend toutes ces idées emblématiques et les replace dans un nouveau contexte. Je crois que c’est de là que vient vraiment la joie que l’on éprouve en regardant ce film, de ce sentiment de découverte et d’émerveillement. »
« J’aime à penser que nous faisons ce qu’a fait Walt Disney avec Mary Poppins : nous faisons un film résolument moderne avec tout ce que permet la technologie contemporaine et avec un style de narration actuel, tout en livrant un film pur et merveilleux. Je crois que le monde manque un peu de magie de nos jours. Il ne faut pas oublier l’amour véritable et l’innocence, ils ont leur place, et il est important de se souvenir qu’il n’est pas nécessaire d’être cynique pour vivre dans le monde moderne. C’est ce que Disney disait à travers chacun de ses films… »
Pages de l'article
- La conception
- La confrontation entre réel et imaginaire
- De la magie un peu partout
- New York, New York !
- En avant la musique !
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