Richard Morgan, auteur de plusieurs best-sellers de SF, migre vers la Fantasy avec son nouveau roman : The Steel Remains. On le savait déjà, notamment grâce à cette interview que nous vous avions traduit à l'époque, mais il en parle à nouveau sur le site Sci Fi Wire.
J'ai grandi en lisant des gens comme Michael Moorcock, Karl Edward Wagner et Poul Anderson, et je me suis toujours dit que ce serait sympa de faire un essai dans cet univers, explique-t-il. Mais plutôt qu'écrire de manière classique, Morgan a pensé qu'il serait intéressant d'y ajouter une touche de noirceur. Et par noirceur, il n'entend pas seulement sombre et graveleux : il parle de la panoplie complète de héros qui se haïssent eux-mêmes, des systèmes sociaux corrompus, des rendez-vous secrets, des ennemis plus internes qu'externes, de la culpabilité, de la trahison et du manque de décisions claires.
Le roman suit les aventures de Ringil Eskiath, alias Ringil Angeleyes, un guerrier aristocrate usé qui se retrouve malheureusement à une époque où les temps sont difficiles. Mais si cela sonne comme du classique de sword and sorcery, voyez-vous, Ringil Angeleyes est gay. L'auteur précise : Il a grandi en tant que jeune descendant d'une famille noble du Nord, échappant aux restrictions suffocantes de son éducation en assumant pleinement sa sexualité dans les recoins les plus sombres de la société, là où il pouvait lâcher les rênes. Plus tard, il a été puni d'une horrible manière pour ces transgressions et est resté profondément marqué pour le reste de sa vie. Il se réfugie ensuite dans un lieu où ses impulsions sexuelles "dégénérées" sont tolérées, puisque, A, il a sauvé cet endroit de la destruction lors d'une guerre, et, B, il sait être sacrément fort et rapide avec une lame, donc vous n'avez pas intérêt à le foutre en rogne !
Reniant ainsi son hérédité, il assume l'exil qu'il s'est lui-même imposé. Une leçon de vie ?

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