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Un entretien avec Cédric Ferrand

Par Merwin Tonnel, le mardi 13 septembre 2011 à 16:29:01

WastburgPremier roman, Wastburg de Cédric Ferrand a su convaincre notre Gillossen national, plaçant le roman publié par les Moutons Électriques parmi les sorties fantasy de la rentrée littéraire à surveiller de près.
L'auteur, par ailleurs présent sur notre forum, a bien voulu répondre à nos questions. Cédric Ferrand revient ainsi sur son parcours d'écrivain, parle de l'influence du jeu de rôle ou de ses lectures sur son roman, évoque la construction d'une cité assez vivante pour constituer un personnage à part entière et explique son choix d'un style familier, parfois argotique.

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L'entretien

Pour celles et ceux qui ne vous connaîtraient pas encore, pourriez-vous rapidement vous présenter, votre parcours, vos premiers coups de cœur fantasy ou ce qu’il vous plaira ?
Bonjour. Je me nomme Cédric Ferrand, j'ai 35 ans et je vis à Montréal. J'anime avec mon compère Philippe Fenot le blog Hugin & Munin où nous parlons de nos lectures, essentiellement de la fantasy, des polars et de la SF. Avant d'écrire Wastburg, j'ai été pendant plusieurs années scénariste pour le magazine de jeu de rôles Casus Belli ainsi qu'auteur/développeur pour différentes gammes comme Vermine, Nightprowler, Sovok... J'ai également travaillé pendant un temps comme relecteur pour la Bibliothèque Interdite où je sévissais principalement sur les romans issus de la licence Warhammer 40'000.
J'ai abordé la fantasy par l'angle du jeu de rôles par la face nord en achetant en supermarché un Livre dont vous êtes le héros (La Source de mort, une aventure solo pour L'Oeil noir) que j'ai lu et relu des centaines de fois alors que je ne connaissais pas les règles de ce jeu. Puis quand j'ai rejoint le club de jeu de rôles de mon bled, je me suis mis à lire des romans ayant inspiré des jeux (Elric, Les neuf princes d'Ambre, Légendes des contrées oubliées...) ou des novélisations de jeux (DragonLance, les Royaumes oubliés, Shadowrun). Ce n'est qu'arrivé à l'université que les conseils de lecture des amis ont débordé du cadre purement ludique pour devenir plus curieux et riches.
Depuis combien de temps mûrissez-vous Wastburg ?
L'univers de Wastburg n'est pas du tout une construction qui me hante depuis des années comme une tapisserie que l'on tisse, dénoue puis retisse sans fin. Un jour, j'ai décidé d'écrire une histoire prenant pour cadre une cité médiévale. Je n'ai pas anticipé l'ouvrage et dressé des plans, c'est une bâtisse que j'ai construite à mesure que ça venait, en me laissant guider par l'écriture.
Par contre, les thèmes de Wastburg et le liant fantasy qui les scelle, ça fait des années que ça macère. Là encore, rien de prémédité, c'est juste que j'ai toujours baigné dans la fantasy à cause de mon rôlisme pathologique. Mais c'est en 2008, en participant à la rédaction d'un supplément intitulé Bejofa pour le jeu de rôles Nightprowler, que je me suis surpris à m'amuser à créer une cité socialement réaliste. Inventer des traditions, un argot pour les gens du cru, des coutumes de quartier... J'ai pris beaucoup de plaisir à tricoter avec du réel et de l'imaginaire autour du nom Bejofa. La graine était plantée, mais il a fallu plusieurs années avant qu'elle ne germe.
Votre expérience du jeu de rôle vous a-t-elle aidé concernant non pas l’intrigue, mais le cadre peut-être ?
Oui et non. Le jeu de rôles est centré sur les personnages incarnés par les joueurs. Ce que l'on invente et décrit dans les jeux de rôles tourne toujours autour des héros, comme au cinéma. À quoi ça sert de décrire entièrement la réalité agricole d'un royaume si au final les personnages visitent des donjons louches et éclusent les auberges sans jamais foutre les pieds dans un champ de blé ? Socialement, les univers que nous décrivons dans nos jeux sont généralement très bancals. Vous y croyez, vous, à des aventuriers qui trouvent un trésor après avoir tué un dragon et qui ne payent aucun impôt sur ce magot ? Ou à des magiciens qui peuvent faire plier le monde selon leurs désirs, mais qui restent bien sagement isolés dans des salles poussiéreuses à consulter de vieux grimoires ?
J'ai pris le parti pris inverse en essayant de creuser derrière ces clichés. J'ai fait en sorte que la caméra se focalise plutôt sur les figurants que sur les héros. Alors oui, le jeu de rôles m'a aidé, car je jongle avec les archétypes de la fantasy (la tour remplie de magiciens, les chevaliers, la garde...), mais j'ai pris souvent ces ingrédients à contre-pied pour raconter l'envers du décor.
Avec Wastburg, vous vous placez à hauteur de vos personnages, qu’ils soient pauvres ou puissants. Était-ce un parti pris décidé de longue date ?
Ce qui m'intéresse dans mes personnages, c'est ce qui leur traine dans la caboche. Quels sont leurs motivations, leurs espoirs, leurs regrets ? Car c'est ça qui constitue, à mon sens, les bons personnages. Quand j'écris sur un personnage, j'essaye de comprendre pourquoi il en est là. Quels sont les mauvais choix qu'il a faits pour en arriver à cette extrémité ? À quel point a-t-il manqué de chance pour se retrouver coincé à ce point ? Quelles sont ses portes de sortie ?
Du coup les tribulations qu'ils vivent sont les conséquences directes de ces dilemmes mal digérés ou de ces prises de risque trop hasardeuses. J'aime peu les histoires où des gens hors du commun se voient imposer une destinée par une force supérieure. Je ne crois pas à ce déterminisme.
Était-il essentiel pour vous de suivre de nombreux personnages, de découvrir la ville à travers eux ?
Un romancier qui veut faire découvrir une cité à ses lecteurs peut décider de le faire à travers les yeux d'un unique personnage, mais il doit alors triturer son intrigue dans tous les sens pour justifier que son héros se retrouve successivement dans des lieux et des strates sociales très variés. Je me voyais mal utiliser un seul véhicule pour raconter une histoire qui devait partir de tant d'endroits différents. Alors j'ai opté pour une narration fragmentée en offrant un point de vue différent par chapitre. De la sorte, j'ai choisi à chaque fois le personnage le mieux placé pour assister ou agir au bon endroit. J'ai listé tous les types de personnage que je voulais aborder, puis quand je suis arrivé à ma liste finale de 15, j'ai divisé l'intrigue entre ces personnages pour que chacun ait accès à cette histoire.
Wastburg est une véritable entité vivante. D’autres cités de fantasy vous ont-elles inspiré ? Ou des villes bien réelles ?
En fantasy pure, mes deux modèles sont Lankhmar et Ankh-Morpork. Ce sont les deux rares cités qui me donnent, le temps de ma lecture, l'impression de réellement exister tant elles sont tangibles et vivantes.
Ensuite il faut citer la construction incroyable que sont les deux villes de Bes?el et Ul Qoma dans le roman policier de China Miéville intitulé The City and the city. Deux villes qui s'ignorent tout en partageant un même espace. Une idée incroyablement brillante et terriblement évocatrice des divisions culturelles.
Enfin, Wastburg est une image très déformée de Montréal. Les deux sont des îles. Les deux sont coincées entre deux cultures. Les deux sont le creuset de luttes sociales et de magouilles sans nom.
Il y a volontairement un parfum flamand à toute cette histoire, car j'ai toujours aimé cette phrase lapidaire de Jacques Brel qui disait "La Belgique, c'est un terrain vague où des minorités se disputent au nom de deux cultures qui n'existent pas."
Que représente justement (ou peut représenter) le cadre citadin en fantasy, selon vous ?
Il incarne (et pas seulement en fantasy) l'espoir d'un changement de vie. On quitte encore nos petits bleds de province pour monter à la capitale. Avant, on fuyait une vie de peine et de misère dans les champs (pour son équivalent dans les rues), maintenant c'est l'étroitesse provinciale à qui l'on essaye d'échapper. Il y a une notion de nouveau départ. Cette idée qu'on devient quelqu'un d'autre à la ville, même si on apporte notre accent, nos manies grossières et nos réflexes de paysan.
À la campagne, toute déviance par rapport à la norme se vit en solitaire, de manière coupable. À la ville, il y a toujours d'autres personnes comme nous avec qui socialiser.
Qui dit Guet en fantasy pense souvent (toujours…) Prachett, et votre roman ne manque pas d’un certain humour. J’imagine que pouvant fureter dans tous les coins, le Guet est bien utile en tant que « vivier de personnages ». Mais au-delà de ça, pourquoi le Guet ?
Effectivement, la Garde est scénaristiquement pratique, car elle est omniprésente et variée dans sa composition. Mais elle permet aussi de se questionner sur la répression, le rôle de la loi, la culpabilité, la torture, la collusion avec le pouvoir, la vie de quartier, le sens du devoir, les contre-pouvoirs... C'est un milieu qui est en lui-même bourré de moteurs narratifs, comme nous les démontre le polar depuis bien longtemps.
J'ai toujours eu des rapports ambivalents avec la maréchaussée. D'un côté, j'ai essayé (sans succès) d'intégrer l'école des sous-officiers de la gendarmerie, d'un autre je jubile en écoutant Brassens chanter Hécatombe. De même, je bois littéralement les paroles de mon beau-frère commissaire quand il me raconte sa réalité policière, mais je ne peux m'empêcher d'être du côté de Vinz, Hubert et Saïd dans La Haine.
Cet amour/répulsion se retrouve donc dans Wastburg où j'ai eu tout de suite envie de mettre en scène des gardes pour montrer leurs contradictions. Parce que j'ai connu des flics vachards qui utilisaient le fichier informatique afin d'avoir les coordonnées d'une fille pour la harceler comme j'ai vu des pandores débarquer au milieu de la nuit pour sauver une mère d'un mari cogneur. Parce que la vérité oscille entre le sergent T.J. Hooker et le détective Vic Mackey.
Comment avez-vous travaillé la forme du roman, je pense notamment au niveau de langage, à l’usage de l’argot… Était-ce naturel ?
Je voulais une langue qui soit en adéquation avec l'ambiance populo du récit. Dans ma vie de bureau, je ne baragouine pas en argot de Ménilmuche. Non seulement mes collègues québécois ne comprendraient pas, mais ça ne collerait pas avec ce qu'on attend de moi comme employé. Par contre, à la maison, j'ai un niveau de langage différent, je suis plus relâché. Mais si j'aime les mots bien tournés quand je joue au Scrabble, je trouve qu'un roman qui se veut à hauteur de la rue doit utiliser les mots du vulgum pecus. J'ai donc opté pour un style très direct, mais je n'ai pas cherché des mots rares, je ne voulais utiliser que des expressions que je connaissais afin de ne pas faire péter ma science argotique. Il fallait que le style coule de source. Par contre, si ça collait parfaitement à l'atmosphère de Wastburg, ça n'est pas forcément une marque de fabrique chez moi. C'est juste que là, l'occasion faisait le larron.
Que vous a appris l’écriture d’un premier roman ? Sur l’écriture justement, sur vous-même…
Que des gens savaient, bien avant que j'écrive le premier mot de cette histoire, que j'étais capable d'écrire un roman. J'ai eu tort de ne pas les croire à l'époque.
Que je ne suis pas le meilleur scénariste, le meilleur dialoguiste, le meilleur descripteur, le meilleur auteur, mais que j'ai une voix, un style, des idées et que ce mélange-là a attiré l'attention d'un éditeur. Dont acte.
Que les éditeurs à compte d'auteur sont des charognards.
Qu'il ne faut pas hésiter à aller chercher des parrains quand vient le moment de chercher un éditeur.
Que pour bien écrire, il faut beaucoup lire.
Qu'un psy rigolerait beaucoup en me lisant et en faisant des parallèles avec ma vie.
Que l'on peut écrire un roman sans devenir alcoolique, asocial et souffrir les mille maux de l'auteur qui souffre dans sa plume.
Que quoi qu'on dise, ça fait du bien à l'ego d'avoir son nom sur une couverture.
Que sitôt le premier roman publié, on se demande "Merde, et j'écris quoi ensuite ?"
Qu'avec Internet, l'auteur est certes proche de ses lecteurs, mais qu'il a constamment l'impression de vendre sa salade à la criée.
Que c'est long le moment entre lequel un livre est disponible à la vente et celui où la première critique d'un lecteur lambda est publiée.
De toute évidence, la fantasy épique classique n’a pas l’air de vous attirer particulièrement. Quel genre de fantasy appréciez-vous justement en tant que lecteur ?
Oh, j'adore suivre les roublardises de Locke Lamora, et les tribulations de Cugel sont un enchantement. China Miéville sait m'embarquer dans ses univers originaux. J'avais accroché au Trône de fer avant que ça ne devienne un soap brésilien interminable. J'adore Vlad Taltos même si la série souffre de la dépression de l'auteur.
Pour le reste... C'est vrai que j'ai du mal avec les épopées, les prophéties et tout le tintouin. De la même manière que je préfère la trogne d'Eli Wallach au minois de John Wayne. Je ne me retrouve tout simplement pas dans la Big Commercial Fantasy. Les assassins sans âme, les barbares au bronzage d'airain, les mondes figés politiquement... je fais une allergie. Et comme ça constitue 90% des sorties, je suis à la peine.
On dit souvent qu'on écrit le livre qu'on aurait aimé lire, et c'est terriblement vrai dans mon cas.
Pour qualifier votre roman, votre éditeur le situe dans la mouvance de la « crapule fantasy ». Est-ce une réelle tendance selon vous ou un petit artifice éditorial ?
Cet étiquetage est une gentille entourloupe pour appuyer sur la filiation avec les écrits de Laurent Kloetzer et Jean-Philippe Jaworski. C'est pour aider le lecteur à situer le livre dans la nébuleuse fantasy. Histoire de différencier en deux mots Wastburg d'un Assassin royal ou d'une Roue du temps. Maintenant, avec trois auteurs qui écrivent dans la même mouvance, c'est vrai que quelque chose se dessine. Pas au point que nous signions un manifeste, toutefois nous avons des valeurs communes, c'est vrai. Il faut dire que tous les trois venons du jeu de rôles, mais nous avons quand même chacun nos marottes.
La Déglingue est une idée qui finalement n’est pas forcément aussi exploitée qu’on aurait pu le croire. Et ce n’est pas la seule. La richesse de l’univers est patente. Peut-on s’attendre à une suite ? J’ai cru comprendre que vous explorerez d’autres territoires avant, sur les conseils de votre éditeur.
De la place pour d'autres histoires, il y en a. Et ce n'est pas une astuce éditoriale : il n'y avait tout simplement pas lieu d'expliquer certains détails du décor. Mais comme je déteste les trilogies forcées, je ne veux surtout pas revenir à Wastburg juste pour écrire une suite. Il faudrait un nouvel angle sur la cité ou bien que j'aille explorer d'autres aspects des deux royaumes. Ce n'est toutefois pas à l'ordre du jour puisque je pense explorer un tout autre genre littéraire dans mon prochain roman. Mais il ne faut pas insulter l'avenir.
C’est un premier roman et vous avez des « parrains » prestigieux. Cela représente-t-il une pression particulière ?
C'est particulièrement agréable de se sentir épaulé par 2 pareils noms. Il ne faut pas s'en cacher : ça permet de sortir du lot lors de la rentrée littéraire. Et puis ça n'est jamais mauvais pour l'estime de soi que de se faire endosser par des confrères de cette trempe.
J'espère juste arriver à la longue à me faire un nom par moi-même sans dépendre systématiquement d'eux. Si chaque critique me compare à Jean-Philippe, ça va finir par devenir lourd. Pour le moment, je n'ai pas la tentation de tuer métaphoriquement mes parrains. Pas encore.
En tant qu’auteur « débutant », est-il parfois difficile de savoir sur quel pied danser sur le plan de la promotion ?
C'est compliqué pour moi, car je vis loin de la France, donc mon seul rapport avec mes lecteurs est virtuel. Je suis prêt à jouer le jeu, je suis ouvert pour répondre aux entrevues, pour être présent sur les communautés comme Elbakin.net. Mais je me sens toujours coupable de venir faire ma petite retape. Pourtant, il faut se faire connaître et pousser le livre au cul. Alors je suis toujours inconfortable. Surtout qu'avec les réseaux sociaux, on ne sait jamais trop où est la limite entre l'auto-promotion et le spam. D'où des questions connes, mais réelles : ça se fait d'ajouter comme ami l'auteur d'une critique sur Babelio ou ça fout la pression au lecteur ? Si je reposte une critique favorable sur mon flux G+, est-ce mal ? Bref, comment faire son intéressant sans devenir le lourd de service ? Pas évident.
Internet est-il un outil indispensable désormais dans votre position ?
Assurément. J'ai envoyé mon manuscrit papier aux éditeurs de la place : aucune réponse, pas même un refus poli. Si les Moutons m'ont signé, c'est parce que Laurent Kloetzer m'a pistonné après quelques échanges de courriels et une bonne discussion sur Skype et que j'ai fait lire ma prose à une poignée de propriétaires de lecteur numérique dont l'un d'eux m'a également signalé aux Moutons. Sans le web, c'était mort pour moi de par mon éloignement géographique.
Maintenant que le livre est en librairie, je le google de temps à autre pour savoir ce qu'on en dit. J'essaye de trouver des espaces pour parler de mon livre en pleine rentrée littéraire. Je ne cherche pas le buzz, je veux juste que Wastburg trouve son lectorat. Alors la moindre critique positive sur Amazon est importante.
Vous chroniquez aussi des romans sur votre blog, parfois de façon mordante. Est-ce « difficile » d’être désormais des deux côtés de la barrière ?
J'espère que je ne vais pas m'autocensurer dans un élan de corporatisme déplacé. Je veux continuer à écrire ces chroniques comme avant. Parce que oui, j'écris, mais je suis avant tout un lecteur. Quand j'aime, c'est youpi tagada. Mais quand on me vend une merde, je suis colère. Je sais maintenant ce que ça représente comme temps et comme effort, d'écrire un livre, même un mauvais, mais ça ne me dispense pas d'avoir un sens critique. Je préfère être cinglant et éviter à d'autres lecteurs de mon acabit de perdre du temps de cerveau disponible sur des livres parfaitement oubliables.
Et si on me renvoie l'ascenseur en me taillant à mon tour un costard, je ne viendrais pas pleurer, promis.
De fait, quel est votre sentiment sur le panorama actuel des parutions fantasy ?
Je fais le même constat que sur la BD : la machine s'emballe. On traduit des titres très mineurs à la chaîne qui prennent de la place sur les étagères, mais ne laissent aucun souvenir littéraire. C'est d'autant plus dommage qu'il y a des gens bourrés de talent qui se retrouvent coincés dans ce merdier et qu'on ne lit pas assez. David Calvo, Justine Niogret, Léo Henry... Ces auteurs méritent plus de visibilité, mais il n'y a de la place que pour David Gemmell et ses semblables.
Et pour conclure, que pourrait-on vous souhaiter dans les mois et les années à venir en cette rentrée 2011 ?
J'aimerais que Wastburg se vende bien. Non pas pour faire plaisir à mon banquier, mais parce qu'un livre qui fonctionne permet à un éditeur de sortir d'autres livres au lectorat plus intime. Les Moutons publient de belles choses, ça me ferait plaisir que mon petit roman puisse financer l'impression d'autres œuvres. Parce que sans le succès précédent de Janua Vera et de Gagner la guerre, je ne pourrai pas faire le fanfaron aujourd'hui.

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