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Zephyr, Alabama
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Robert McCammon (Proposer une Biographie)
Traduction : Carn Stephane
Zephyr, dans l’Alabama, est une ville idyllique pour Cory Mackenson, onze ans. Un lieu rassurant où, en 1964, la vie est encore simple ; on travaille à l’usine de papier ou à la laiterie, les familles aussi différentes soient-elles sont unies, les amitiés sont éternelles et même si parfois les comètes zèbrent le ciel, des bolides hurlants filent sur les routes et certains habitants font preuve d’excentricité, c’est un incroyable terrain de jeu pour un enfant à l’imagination étincelante qui souhaite devenir écrivain.
Malheureusement, un froid matin de printemps, alors que Cory accompagne son père dans sa tournée, ils sont témoins d’un accident : une voiture finit dans les eaux sombres et insondables de Saxon’s Lake. Malgré une tentative de sauvetage désespérée, le malheureux conducteur ligoté derrière son volant plongera inévitablement dans les profondeurs obscures et le père de Cory dans l’horreur qui se tapit toujours trop près de nous.
Alors que le jeune garçon s’efforce de comprendre le mal qui les tourmente depuis ce jour, ses yeux s’ouvrent peu à peu sur les forces puissantes et souvent mystérieuses qui l’entourent.
Critique
Par Gillossen, le 30/03/2023
Zephyr, Alabama est sans aucun doute un roman à lire et à relire, comme l’auteur lui-même nous y invite. Tout à la fois ode à l’enfance, à la magie, à une nostalgie qui ne détourne pas les yeux de la cruauté du monde et de l’enfance justement, le World Fantasy Award 1992 méritait bien une réédition, intervenue l’an dernier.
A première vue, les ingrédients apparaissent on ne peut plus classiques, et il faut bien admettre qu’ils le sont : les années 60, une petite ville des Etats-Unis, une bande de gamins sur le point de franchir le cap de l’adolescence… saupoudré le tout de quelques éléments mystérieux voire inexplicables, et vous aurez tout d’un roman de Stephen King, par exemple. C’est le genre de cocktail largement revenu à la mode si l’on déplaçait le tout dans les années 80 et on peut donc aussi y voir une raison supplémentaire de surfer là-dessus.
Mais attention ! Le tout est mis en scène avec excellence. Le jeune Cory, notre narrateur, n’est ni trop enfantin, ni trop mature pour son âge, ce qui en fait un personnage crédible et auquel il est facile de s’identifier, au fil de ses joies comme de ses peines. A sa hauteur, on explore donc Zephyr, aussi bien les lieux que les liens entre ses différentes communautés, ses secrets plus ou moins enfouis, etc, etc… Qu’importe le cadre des USA du début des Sixties, beaucoup de choses n’ont, finalement, pas changé depuis côté relations humaines et autres non-dits.
Les éléments fantasy, eux, sont bien présents, rien qu’avec tout ce qui concerne fantômes et Au-delà. De façon plus large, on partage tout à fait la vision de l’auteur, lui-même né en Alabama : la magie, on peut la retrouver dans un souvenir ou dans le sifflement d’un train à la destination inconnu dans la nuit.
“La magie a un cœur solide, très solide”. Et ce roman nous en fait la démonstration brillante à chaque page.
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