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Sixteen Ways to Defend a Walled City

Tome 1 du cycle : The Siege
ISBN : 978-035650673-9
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : K. J. Parker

Un siège se prépare et la Cité a été prise de court. Les citadins non pas de nourriture, pas d’armes, et leur ennemi a juré de les exterminer jusqu’au dernier.
Sauver la Cité demanderait un miracle, mais elle n’a de disponible qu’Orhan. Un colonel du génie, Orhan a plus d’expérience dans la construction de ponts que dans la mêlée. C’est un roublard et un menteur, en plus d’avoir un sérieux problème avec l’autorité. En d’autres termes, il est parfait pour le job.

Critique

Par Luigi Brosse, le 17/04/2021

Si vous avez déjà lu du K.J. Parker (aka Tom Holt), vous êtes sans doute au courant qu’il a un goût certain pour le détail, de préférence technique. Et si on ajoute à cela un titre digne d’un manuel de stratégie militaire, logiquement, on peut s’attendre à se voir bombarder des tonnes de pierres nécessaires à une catapulte, de combien de chaussettes a besoin une armée en marche ou bien de combien d’épaisseurs de toile servent pour construire un linothorax.
Cet aspect sérieux et carré est totalement contrebalancé par le récit à la première personne du anti-héros qu’est Orhan. Propulsé sur le devant de la scène, voilà cet arriviste contraint de défendre une ville dont il espérait juste continuer à tirer profit. On pourrait penser de prime abord qu’Orhan est un personnage fiable, terre-à-terre dans sa vision du monde, bien qu’utilisant parfois des solutions « non-conventionnelles » mais qui portent leurs fruits.
Mais cet aspect est déjà bien battu en brèche par l’humour pince-sans-rire continuel dont fait preuve le personnage. Entre ce qu’il confie au lecteur et ses actes, on se demande en permanence si c’est du lard ou du cochon. Et comme il l’admet lui-même dès les premières pages, il est là pour se la raconter et tout ce qu’il dit est donc à prendre avec des pincettes. Attention donc à ne pas être trop premier degré pour pleinement apprécier ce récit sans aucun temps mort et en particulier sa fin, très particulière.
Cela suffirait à créer un livre que l’on dévore, en ricanant presque à chaque page devant les rodomontades du héros, son esbrouffe et son coté plus vrai que nature. Mais l’auteur se paie le luxe d’insérer une critique assez incisive de la chaîne logistique moderne via le prisme d’un empire à flux tendu, dirigé par une administration bouffie et qui va évidemment basculer lorsque le « bon » grain de sable va enrayer la mécanique.
On pourrait souligner aussi cette réflexion sur le racisme qui sert de fil rouge en pointillés au livre. En effet, Orhan fait partie d’une minorité, méprisée par la caste dirigeante, mais dont il décide pourtant d’assurer la survie lorsqu’il prend les rênes de la Cité. Il tentera même de moderniser le système pour le rendre plus juste alors que tout s’y oppose. Un bon fond, une lueur d’intégrité, un vrai héros ? Allez savoir avec cette grande gueule.
En conclusion, on pourrait penser le roman un peu niche, mais il possède néanmoins une belle brochette de qualités qui en font une lecture plus que recommandée, si l’aspect technologique et l’absence de magie ne vous rebutent pas. A noter que le volume se suffit à lui-même (l’histoire d’Orhan se concluant) mais qu’un tome 2 est paru, reprenant quelques années plus tard avec d’autres protagonistes.

8.0/10

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