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La Déesse des marguerites et des boutons d’or
Titre VO: The Goddess of Buttercups and Daisies
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Martin Millar
Traduction : Marianne Groves (Proposer une Biographie)
Athènes, 421 av. J.-C.
Cela fait des années que Sparte et Athènes se font la guerre. Dans les deux camps, le peuple n’aspire qu’à une seule chose : la paix. C’est d’ailleurs le titre de la prochaine pièce d’Aristophane, avec laquelle il compte bien remporter le premier prix aux prochaines Dionysies. Mais les répétitions sont catastrophiques, et le dramaturge court au désastre. Pourtant, beaucoup pensent, y compris parmi les dieux, que du succès de la pièce pourrait dépendre l’issue des négociations en cours entre les belligérants.
Critique
Par Nephtys, le 03/07/2018
Roman court, puissamment théâtral, Martin Millar nous assoit dans les gradins pour nous faire vivre sa représentation de la Grèce Antique.
Le livre offre des chapitres courts qui évoquent plus des saynètes que des points de vue. Toute la dynamique de l’œuvre renvoie au théâtre ou à un cinéma s’en approchant : le monologue des « méchants », les soucis de plans, de scènes et d’arrière plans (qui, un personnage qui passe en arrière-plan pour une action importante pendant qu’au premier plan, deux autres personnages discutent, qui, un autre devant se réfugier dans « ses » coulisses…). Jusqu’aux « punchlines », adressées au public/lecteur.
L’humour se fait parfois subtil, parfois potache selon les personnages et les situations. Un glossaire en fin d’ouvrage permet de se familiariser avec quelques termes spécifiques à la Grèce Antique, malgré tout le livre donne l’impression de s’adresser en particulier à celles et ceux familiers de cette période afin de mieux en détourner les codes sans avoir à s’expliquer.
L’auteur nous présente avec tendresse, un Aristophane amer, devant se battre tout à la fois pour et contre son art afin de ne pas tout perdre.On peut reprocher des péripéties prévisibles, des phrases parfois beaucoup trop concises pour rappeler le style d’Ovide, mais la portée satirique de l’œuvre est, quant à elle, maîtrisée : satire contre la guerre en premier lieu, mais aussi satire du monde du spectacle avec tous ses déboires.
Enfin, Martin Millar n’oublie pas une dose de naïveté en touche de poésie ingénue et bienvenue face au cynisme de bien des personnages…. Parfait pour se détendre quand le cadre nous intéresse, avec un propos maîtrisé, on peut cependant reprocher au récit de ne pas aller plus loin dans ses ambitions.
Il n’empêche que la représentation reste réussie !
7.5/10
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Auteur
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