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L'Épée, la famine et la peste I

Tome 1 du cycle : L' Épée, la famine et la peste
ISBN : 978-238167132-1
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Aurélie Wellenstein

Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s’enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d’araignées, et les tarentas tissent dans l’esprit des hommes, les condamnant à s’étioler dans la mélancolie et les idées noires.
Trois êtres brisés deviennent la cible d’une population aux abois.
Un garçon possédé par l’esprit d’un loup, une jeune fille soupçonnée d’avoir les pouvoirs d’une araignée, un ancien soldat qui a tout perdu, persuadé que son fils vit dans l’œil d’un cerf…Pourchassés par le chef de l’Inquisition et son archère, ils vont devoir s’allier pour survivre. Mais sont-ils des bouc-émissaires ou, au contraire, trois redoutables fléaux qui porteront le coup de grâce à ce monde agonisant ?

Critique

Par erkekjetter, le 01/03/2023

Ce premier tome nous plonge dans un monde médiévalisant en lente déliquescence : le royaume se voit lentement envahi par des araignées, dont les toiles engloutissent villages et villageois – ce cadre restera tout de même assez flou, l’univers étant assez peu détaillé dans le roman. 
Leur piqûre confère divers pouvoirs, en fonction de leur espèce, mais ces pouvoirs sont considérés comme une malédiction. Les femmes sont facilement accusées d’être des tarentas, un genre de sorcières, et livrées à l’Inquisition, chargée de les traquer, de les soumettre à la question et de les éliminer. 
Au sein de ce cadre, nous suivrons les pas de trois personnages que le destin va se charger de réunir : un adolescent bègue, un ancien soldat de l’Inquisition et une adolescente dénoncée comme tarenta. Le parti pris est ici de présenter des héros en souffrance, rejetés ou maltraités, et qui ont du mal à trouver leur place. Un choix plutôt intéressant, donc, et qui participe à les rendre humains. 
Pourtant, difficile de s’y attacher. Certes, ils sont brisés et portent les stigmates d’une vie douloureuse, mais on demeure en surface, comme si leur personnalité était esquissée à grands traits. D’eux, on ne connaît finalement que les failles et les peines autour desquels ils ont été construits en tant que personnages. Seule Erin, l’adolescente, paraît un peu plus « consistante » et focalise de fait l’essentiel de l’adhésion du lecteur.
Le récit en lui-même est très balisé : les scènes s’enchaînent, leur fonction dans la narration est évidente, et rien ne vient briser cette impression tout au long du roman, comme s’il manquait du liant pour passer d’un scénario étape par étape à une histoire fluide. Certaines actions tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, alors qu’elles auraient pu paraître plus justifiées et plus logiques si des amorces avaient été introduites précédemment dans le récit. Il y a aussi parfois des contrastes curieux dans le ton global, quelques répliques discordantes qui tranchent de façon un peu trop nette. 
En somme, le roman peine à convaincre pleinement et à entraîner le lecteur, malgré de bons éléments, qui auraient de fait pu être mieux exploités. On en sort avec une impression mitigée, sans hâte particulière de connaître le destin qui attend nos héros.

 

 

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