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La couverture médiatique de Narnia

Par Guybrush, le dimanche 14 août 2005 à 10:57:27

Décidemment, l'actualité de l'adaptation des Chroniques de Narnia est plutôt chargée ces jours ! La preuve avec une nouvelle interview, cette fois-ci du producteur Perry Moore !

Interview de Perry Moore

(Moore commence par se présenter) Moore : Je suis le gars qui a essayé d'obtenir les droits il y a environ cinq ans et qui a convaincu les héritiers de CS Lewis et le studio de s'en occuper. Ils m'ont aussi demandé d'écrire le livre officiel du making-of du film, et j'ai eu le bon sens de laisser chacun des gentlemen dans cette salle (les chefs des départements des effets spéciaux) écrire leur propre chapitre sur ce qu'ils font, parce que j'ai le sentiment que les fans méritent un peu plus. Habituellement un journaliste a l'opportunité de visiter le plateau pendant deux semaines et il observe et fait du mieux qu'il peut, donc c'était spécial d'écrire ce livre.

Q : A quel point le film est-il fidèle ?
Moore : Je commencerai par dire que je ne suis pas un gars d'Hollywood. Je vis à New York, et en fait je suis un grand fan de comics. Je vais au magasin chaque mercredi. Quand j'étais enfant je mettais souvent de côté mon argent de poche, et des gens disaient à ma maman, « Pourquoi vous le laissez lire ces âneries ? » Je lisais chaque livre de fantasy sur lequel je pouvais mettre la main, et je suis simplement aller trouver les héritiers et j'ai dit, faisons-le de manière fidèle et faisons-le bien. Heureusement ils nous l'ont confié. Maintenant que j'ai vu le film, je n'ai pas seulement l'impression que nous l'avons fait, je suis choqué de voir combien l'histoire elle-même est puissante. C'est un de ces films qui va surprendre les gens parce que l'artisanat est évidemment impeccable à chaque niveau, des costumes aux armes, en passant par les effets spéciaux, mais le coeur derrière tout ça, les vrais personnages et les émotions - je ne crois pas que les gens seront prêt pour ça dans un film à gros budget parce que je pense qu'Hollywood a largement oublié cela dans la création de films.
Q : Comment étaient les enfants ?
Moore : Les enfants sont tellement spéciaux dans ce film. Ils sont exceptionnels. Nous avons passé des années à chercher ces enfants. Les autres studios qui avaient la matière voulaient le moderniser - le placer à Los Angeles après les tremblements de terre, et échanger les loukoums contre des hot dogs et des pizzas ! Si vous êtes un fan - c'est ce qui m'a fait aller voir les héritiers pour dire que nous devions faire ça bien. Une partie de ce que nous voulions faire bien était de trouver de vrais enfants anglais. J'ai fait un tout petit film nommé I Am David en Angleterre avec un garçon de dix ans. J'ai utilisé une responsable de casting nommée Pippa Hall, qui ne s'occupe que d'enfants anglais. Elle a fait un film nommé Billy Elliot. Je ne sais pas si vous avez vu ce film mais il n'y a pas un genre de Nouvelle Star, le genre d'enfant « mince, ne suis-je pas un acteur mignon » dans ce film. Ce sont de vrais enfants venant d'écoles. Nous avons passé deux ans à chercher ces enfants et nous en avons vu plus de quatre mille. Notre idée, et le credo d'Andrew pour tout le film était « La Fantasy doit être réelle. » Donc quatre mille enfants plus tard nous choisissions quatre enfants qui sont plutôt proches des vrais enfants dans le film.
Q : Le livre est une allégorie chrétienne -
Moore : C'est une supposition, en fait. J'en sais plus qu'aucun humain pourrait en savoir concernant ce que CS Lewis pensait à cet égard.
Q : Il y a déjà eu des discussions venant des mêmes organisations qui faisaient plusieurs tentatives pour que des groupes d'église pour La Passion du Christ fassent de même pour ce film. La Passion s'est avéré être un film très controversé - craignez-vous la même chose pour ce film ?
Moore : J'ai tenté d'obtenir ces droits avant sa sortie. J'ai tenté d'obtenir ces droits avant la sortie du Seigneur des Anneaux. Avant celle d'Harry Potter. J'ai tenté d'obtenir ces droits parce que c'est une histoire et un livre formidable de mon enfance. Je savais que j'aurais dû aborder cette question avec les réalisateurs ou les auteurs ou les autres producteurs que j'aurais engagés pour ce film, donc j'avais une réponse toute faite : C'est une histoire magnifique avec un grand Messie, un peu comme Star Wars, un peu comme Matrix. Si vous voulez y voir quelque chose de plus, nous faisons un film qui est une adaptation fidèle du livre, qui est là pour les gens qui veulent le voir. Mais nous faisons un film pour tout le monde, car ce livre et cette histoire est pour tout le monde. Ce n'est pas pour un groupe, c'est pour tous. Et je pense que nous avons vraiment atteint cet objectif.
Q : C'est un livre très court. Comment l'avez-vous étoffé ?
Moore : Vous posez la bonne question ! Andrew l'a relu après que nous l'ayons rencontré et il voulais faire le film et il était choqué de voir à quel point certaines parties du livre étaient fines, en particulier - et il parle de ça dans notre livre - en particulier la scène de bataille. C'est juste une page et demi, et c'est simplement une retranscription de la bataille. Andrew voulait faire cette grande bataille éclatante où le film accélère crescendo. L'autre chose était que les enfants sont en grande partie de minces esquisses. Susan est à peine dans le livre. Le fait d'avoir choisi de super enfants, d'avoir un réalisateur qui est génial avec les enfants, et de travailler dur avec le script pour qu'ils soient des personnages et pas ces espèces de personnes sans profondeur et cartoonesques, c'est ce qui a fait la différence. C'est un vrai défi. Ce n'est pas dénué de réflexion.
Q : Certains des autres livres font-ils partie de votre arrangement ?
Moore : Ouais, nous avons une grosse option sur les sept. Nous avons des projets pour faire une suite et nous verrons ce qui se passe avec celui-là. Moi bien sûr, étant fan acharné, j'adorerais voir les sept.
Q : Lequel serait le suivant ?
Moore : Nous en parlons un peu. Il n'y aurait pas énormément de possibilités. Cela pourrait être Le Prince Caspian. J'ai appris à ne jamais dire jamais dans ce business, cela pourrait changer plus tard. Mais c'est une sorte de suite logique avec les quatre enfants. Nous verrons ce qui se passe.
Q : La série elle-même se termine de manière plutôt sombre.
Moore : Cela dépend comment vous la regardez. J'ai lu La Dernière Bataille et je me suis dit, « Ce n'est pas terminé. » Une partie de cette histoire est terminée et certains d'entre eux partent ailleurs, mais pas tous. Et au lieu de voir cette fin d'une manière sombre, je la regarde de façon optimiste dans le sens où il y a plus d'histoires à raconter par les gens qui restent.
Q : Aussi bien que vous puissiez faire Aslan en tant que personnage virtuel, tout repose sur sa voix. Quels étaient les défis pour trouver cette voix ?
Moore : Vous allez entendre une grande annonce déclarant que Liam Neeson sera la voix d'Aslan. Liam Neeson était en fait la dernière voix que nous avons choisie pour ce film parce que c'est vraiment délicat - Aslan doit être cet être tout-puissant qui peut être un guerrier terrifiant et brutal mais qui doit également être cette figure au grand coeur, une source d'inspiration qui peut vous donner la volonté d'être le meilleur possible. C'est une tâche difficile à accomplir pour un acteur, simplement avec une voix.
Andrew m'a beaucoup appris dans le choix des voix, le fait que vous ne pouvez pas être dupé par la gestuelle ou le charisme qui dépendent physiquement des acteurs. Nous recevions des cassettes à n'en plus finir de notre responsable de casting Gail Stevens, et nous ne regardions pas qui c'était, nous éteignions la vidéo et nous écoutions simplement. C'était la meilleure manière de faire parce que vous pouvez être trop influencé par la personne même. Mais c'était une combinaison parfaite.
Pour vous en dire un peu plus concernant les autres rôles - Andrew savait même avant que nous tournions qui il voulait pour M. & Mme Castor, Ray Winstone et Dawn French. Rupert Everett - c'est une grande histoire - a coincé Andrew dans un coin à Cannes. Dans Shrek 2 il est le Prince Charmant et il était au courant de ce film donc il a coincé Andrew dans un coin à la fête et il ne le laissait pas partir tant qu'il ne l'engageait pas pour le renard ! Andrew est tellement bon avec ça. Les acteurs qui ne sont pas que des voix - Tilda Swinton et James McAvoy en tant que Tumnus ? Je ne sais pas si les gens sont prêts à voir... Quand je vous dis que nous avons bien fait le film, attendez de voir Tilda. Attendez de voir James. Il va exploser après ça.

Article originel, par Devin Faraci


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