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Andrew Adamson parle du Prince Caspian

Par Gillossen, le mercredi 23 janvier 2008 à 14:54:32

LE MONDE DE NARNIA: LE PRINCE CASPIAN - Visite programmée à Prague, 4-5 Juin 2007

Andrew AdamsonLes personnages enchantés du monde fantaisiste de C.S. Lewis reprennent vie dans ce deuxième chapitre de la série des sept livres « Le Monde de Narnia », dans lequel les enfants Prevensie sont à nouveau transportés mystérieusement de l’Angleterre à Narnia.
Et cette fois, c'est le réalisateur Andrew Adamson, de retour derrière la caméra, qui se présente devant le feu roulant des questions.

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Entrevue avec le directeur Andrew Adamson

Q: Pourriez-vous nous parler de la façon dont vous avez envisagé ce film et des différences de ce second chapitre avec le premier?

AA: Même si ça parait difficile à croire, je voulais que celui-ci soit grandiose et pourtant, maintenant, je regrette cette décision. (il rit) Non, réellement le premier film était placé dans un « Nouveau Monde ». Narnia avait été créé environ 900 ans avant que le dernier film ne soit tourné. Maintenant, nous sommes 1.300 ans plus tard, Narnia a été opprimée par les Telmarins pendant une grande partie de ce temps; alors, c’est un monde beaucoup plus sale, déprimant et sombre que le précédant. Quand les enfants Pevensie y retournent, il sont pleins de nostalgie et pensent qu’ils vont revenir à l’univers qu’ils connaissaient, mais en réalité, ils retournent dans un monde qui a beaucoup changé. Par exemple l’endroit où nous sommes maintenant, le sanctuaire d’Aslan, c’est la place où il y avait la grande table de pierre. Elle est tombée au cours d’un effondrement de terre et les Narniens ont construit dessus une espèce d’énorme monticule funéraire, et puis tout est tombé dans la ruine et le désespoir, et Aslan ainsi que tout le reste ont été oubliés. Donc, ce que vous voyez là-bas a, en fait, 18 mètres de hauteur (il montre du doigt le plateau du sanctuaire d’Aslan). Le Sanctuaire lui-même, une fois le film fini, sera au moins deux fois et demi plus haut. En général, je voulais que l’échelle de tout, et le film lui-même, soient beaucoup plus grands que dans le dernier chapitre.

Q: Qu’est-ce qui vous a décidé à vouloir tourner à Prague et quels problèmes avez-vous rencontré lors du tournage de Prince Caspian?

AA: Bah, on s’attendait à un temps un peu meilleur. On avait commencé par envoyer des gens pour chercher des emplacements dans le monde entier et comme on avait déjà fait des tournages en République Chèque et en Pologne, dans le premier film, et que je voulais les réutiliser, on s’est finalement concentré sur les mêmes genres de paysages. En plus, ici, il y a ici des équipes techniques très professionnelles, un des plus grands plateaux d’Europe et puis le prix de la construction est vraiment bon, ce qui nous a permis de construire des plateaux plus grands. En fait, on a construit entièrement une cour intérieure de château fort ; ce qui aurait été hors de prix dans n’importe quel autre pays.

Q: Qu’est-ce qui a été particulièrement difficile dans ce film?

AA: La bataille ! Tant la séquence du raid dans le château que cette bataille finale sont beaucoup plus complexes que la dernière fois. Et puis il est vrai que chaque fois qu’on reprend un environnement connu - et précisément pour ça du reste - on veut résoudre de nouveaux problèmes. Alors, on a tout fait de façon un peu plus compliquée exprès ! De plus beaucoup de films ont été tournés - depuis le premier chapitre du monde de Narnia – qui ont « placé la barre » beaucoup plus haut. Alors, on voulait s’assurer qu’on faisait quelque chose de nouveau ! Cette bataille a des aspects réellement incroyables comme les spectateurs n’en ont jamais vu auparavant. Bon, je ne veux pas vous donner trop de pistes, mais il y a une scène entière à la fin de la bataille, qui est totalement novatrice et réellement très complexe.

Q: Est-ce que vous pouvez nous parler un peu plus de ce que vous avez appris de votre premier film et de ce que vous avez essayé d’en retenir dans celui-ci?

AA: J’ai appris à ne jamais plus faire un film avec des emplacements naturels, des enfants, des animaux et des effets visuels (il rit), c’est pour ça que j’ai décidé de le refaire. Je m’explique, après chaque film, on a toujours l’espoir d’avoir appris un petit peu et d’être devenu un meilleur réalisateur, si peu que ce soit. Personnellement, je sens que c’est un apprentissage permanent et j’espère que ça sera comme ça tout au long de ma carrière. Je pense que la raison pour laquelle ce film est plus puissant que le dernier est que j’ai appris à faire certaines choses sur le dernier tournage et que, grâce à elles, je me suis lancé de nouveaux défis personnels pour élaborer des choses plus compliquées et plus monumentales, qui seront -je pense- formidables pour le public.

Q: Réellement, est-ce que les animations par ordinateur vous manquent? Est-ce que vous vous voyez y revenir?

AA: Au cours des trois dernières semaines, et je vais faire à nouveau mention du temps, dans les trois dernières semaines donc, j’en suis arrivé à penser que oui, que l’animation par ordinateur avait ses avantages. De toute façon je ne veux pas me cantonner à un style. Il y a aussi d’autres projets que j’ai développés avec DreamWorks, avec lesquels je travaille encore, et il se peut que je dirige avec eux, ce qui revient à dire que c'est quelque chose que je ne rejette pas du tout. C'est une forme d’art qui me plait réellement, et je pense qu’elle permet de faire des choses très différentes de celles qu’on peut faire avec ce média.

Q: Richard Taylor de la WETA Workshop était en train de parler de la façon dont vous utilisez les maquettes et vous en rendait hommage – Pourquoi est-il si important d’utiliser des maquettes dans un film comme celui-ci et quel est l’avantage de l’utilisation de maquettes sur l’animation?

AA: Bien, il n’y a pas nécessairement de choses qu’on ne peut pas faire. Seulement, dans certaines circonstances, on peut trouver plus pratique de le faire de cette façon. Je pense que la grande différence entre une action réelle et une animation, ce sont les accidents heureux. Dans le cours des actions réelles, il y a des choses qui arrivent parce que vous avez un groupe de personnes qui sont ensemble et les choses qui en résultent sont toujours particulières, à leur façon. L’autre jour on était sur le point de tourner une scène et, tout à coup, on a eu un orage avec des éclairs. Vous allez me dire que j’aurais sauté sur l’occasion si j’avais voulu faire un film à effets visuels ? Avec ces centaines de créatures en pantalons bleus, j’aurais tourné une scène et ça aurait été fantastique dans un orage électrique. Mais il y a aussi des choses qui n’arrivent que dans le cadre de l’animation, c’est la même différence qu’il y a entre des modèles faits par ordinateurs et des maquettes. Pour créer une ambiance et un fond particulier, des choses qui s’écroulent et des choses qui se cassent en animation, c’est très compliqué, alors qu' avec des maquettes, il est beaucoup plus facile de jouer sur plusieurs touches. Somme toute, on en revient à ce qu'on veut réellement faire avec la technique.

Q: Est-ce que vous vous êtes rendu compte que les enfants ont grandi en tant qu’acteurs, physiquement et émotionnellement?

AA: Je crois qu’ils ont grandi dans les deux dimensions. Ils ont beaucoup appris du dernier film et ils ont aussi fait d'autres choses entre temps qu’ils ont apportées au film. On a tourné une scène dans laquelle Ben Barnes, qui joue le rôle de Prince Caspian, et Will se disputent, et William l’a joué de façon beaucoup plus forte que dans le dernier film, qui était en fait son tout premier film. Depuis ce premier film, il a fait du théâtre, il a travaillé tout seul, et puis il a eu l’expérience des derniers trois mois ici. Alors la nostalgie et l’expérience qu’il a accumulées, en tant qu’individu, durant l’expérience du dernier film correspondent en fait très bien au passé que doit avoir son personnage dans Prince Caspian De son expérience à Narnia à l’expérience présente, je pense qu’il a grandi en tant qu’acteur, et ceci est vrai, en général, de tous les acteurs.

© Buena Vista International.


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