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La Princesse et la Grenouille, en salles aujourd’hui !

Par Altan, le mercredi 27 janvier 2010 à 22:01:28

La tradition Disney nourrit la Princesse et la Grenouille

Créer un monde qui possède une véritable authenticité tout en veillant à conserver une aura fantastique a été un jeu d’équilibre difficile. Bien que les différents décors où se déroule l’histoire se trouvent côte à côte au plan géographique, il a été ardu de donner une impression d’unité et de crédibilité, de par la variété même des lieux et des styles visuels. Les cinéastes se sont penchés sur les films d’animation Disney du passé, non pas pour les imiter, mais pour examiner comment les maîtres de l’animation Disney d’autrefois avaient créé le style de leurs films.

Ian Gooding explique : Les réalisateurs parlaient de La Belle Et Le Clochard pour évoquer l’aspect visuel de ce qui touchait à l’architecture, et de BAMBI pour ce qui concernait la nature et la végétation. C’était un bon point de départ, mais je ne pensais pas que nous pourrions réellement y parvenir, parce que si vous mélangez Bambi et La Belle Et Le Clochard, vous obtenez un sacré bazar ! Aussi magnifique soient ces deux films pris séparément, ils ne vont tout simplement pas ensemble.

BAMBI ET LA BELLE ET LE CLOCHARD POUR HÉRITAGE :

princesseL’influence dominante de Bambi que l’on sent dans La Princesse et la Grenouille ne touche pas simplement à son aspect visuel, mais plutôt aux fondements philosophiques, théoriques et techniques de ce grand classique. Ian Gooding explique : Dans Bambi, ils ont pris un environnement incroyablement complexe, la forêt - les feuilles, les troncs, les branches et brindilles, les rochers, les écorces, les divers sols, et tout ce qu’on peut trouver dans une forêt - et ils n’ont dessiné et peint que ce qui était important. On a toujours le sentiment d’une forêt, sans qu’elle soit représentée littéralement. Ce qu’ils ont réussi à faire, c’est de dessiner ce que l’on ressent quand on est dans une forêt. Les milliards de feuilles et de branches ne vous manquent pas. Et cela fonctionne à merveille. C’est cet esprit que nous voulions retrouver dans notre film. Rasoul Azadani, superviseur du layout, note : Quant à l’influence de La Belle Et Le Clochard, elle rejoint la pensée et les formes graphiques d’Edward Hopper, George Bellows et des autres peintres réalistes américains.
James Aaron Finch, le chef décorateur, déclare : Nous savions que nous travaillions sur un film historique et qu’une partie de l’architecture serait celle du Garden District, nous avons donc étudie La Belle Et Le Clochard, non pas pour ce qui concerne l’application de la peinture, mais pour ce qui est de la définition des volumes et de la composition de l’image. De grands éléments au premier plan se structurent par rapport à la forme de l’écran, puis en arrière, se trouve un espace de profondeur de champ, des formes qui se combinent avec des sources lumineuses dans un équilibre harmonieux.

LUMIERE ET MISE EN SCENE :

PrincesseSunny Apinchapong, responsable des décors et des fonds, explique : En matière de lumière et de couleur, je pense que notre film est nettement plus complexe que ceux que nous avons faits auparavant. Même si nous avons souvent tendu vers la simplicité des films précédents, nous avons renforcé la sophistication des techniques de mise en lumière et en couleurs. Ian Goodingdéclare : La Princesse et la Grenouille a bénéficié de nos succès antérieurs. La lumière est absolument fabuleuse. S’il y a un endroit où La Belle Et Le Clochard et Bambi se retrouvent, c’est sur la lumière. Ces deux films ont une manière formidable d’utiliser l’éclairage pour simplifier des choses très complexes et diriger l’œil sur la partie de l’image souhaitée. Les artistes chargés des décors ont eu l’impression de travailler « à contresens ». Sunny Apinchapong précise : Pour nous, la difficulté était de choisir quoi mettre dans l’image, mais plus encore, de savoir quoi enlever afin de moins distraire l’attention du spectateur et de lui permettre de se concentrer sur le point focal où étaient situés les personnages. Nous avons fait en sorte que tout ait l’air doux et nous nous sommes concentrés sur des formes et des silhouettes simples, un dessin basique. On s’orientait davantage vers des concepts que des représentations trait pour trait des scènes.

LA COULEUR :

DécorPour le stylisme des couleurs, Lorelay Bove, artiste chargée du développement visuel, explique : Il fallait trouver un équilibre entre le réalisme des lieux et les exigences de l’histoire. Pour les couleurs du bayou, j’ai étudié des photos et j’ai fait des recherches sur Internet. J’ai déterminé ce qui était attirant dans les photos, et quelles couleurs se mariaient le mieux. Puis j’ai étudié les plantes qui poussent dans le bayou, et j’ai regroupé tous ces éléments, en fonction de la scène - s’il s’agit d’un moment triste par exemple, ce sera plus monochromatique et tendra vers le gris. Ian Gooding a cherché un juste milieu quant au niveau de détail à apporter à l’image. Il explique : Nous sommes partis d’un décor de fond, que j’ai peint, dans le contexte, de façon beaucoup trop poussée dans le détail. Trop naturaliste, trop de traces de pinceau, trop pictural, trop lumineux. Nous avons placé les personnages dessus et je l’ai montré aux réalisateurs et à John Lasseter. Ils m’ont dit : « Il y a certaines choses là-dedans qui fonctionnent, mais il faut densifier telle et telle zone. » Nous sommes partis de ce qui était trop éloigné pour se recentrer peu à peu, jusqu’à ce qu’on trouve ce qui marchait. Et je pense que ce que nous avons obtenu au final est extrêmement efficace. Sunny Apinchapong ajoute : Même si de nos jours, on utilise des logiciels pour mettre les images en couleur, nous ne voulions pas que les couleurs aient l’air trop « numériques ». Nous nous sommes assurés que le rendu ait l’air d’avoir été peint à la main, même si nous n’avons utilisé ni pinceaux ni peinture. Ian Goodingprécise : C’est une exploration qui permet de voir jusqu’où on peut pousser les choses. Avec le bayou, nous sommes allés vraiment très loin – et personne n’y a vu d’objection. Cela fonctionnait. Pour les bâtiments au contraire, il a fallu revenir un peu en arrière. Au final, tout a l’air d’appartenir au même monde, bâtiments et bayou.
James Aaron Finchreprend : Ce film regorge de décors. Aucun des films que nous avons faits avant n’était aussi riche. C’est comme si on avait pris deux ou trois films comme Le Bossu De Notre Dame et Tarzan et qu’on les avait mis tous ensemble dans un seul et unique film à un rythme très rapide...

L'OEIL DE LA GRENOUILLE :

GrenouillesLes différentes espèces de personnages ont lancé un autre défi aux cinéastes en termes de conception visuelle. Il leur a fallu créer une échelle de tailles relatives permettant de faire intervenir des personnages de différente nature dans une même scène, en respectant leurs proportions respectives mais aussi leur échelle par rapport à leur environnement. Eric Goldberg, chef animateur, se souvient : Nous avons toujours été conscients de cette donnée et nous avons tout fait pour que cela paraisse réaliste. On peut prendre certaines libertés pour mettre les choses en scène de façon efficace et donner l’impression que les personnages ont une conversation, mais tout doit rester dans de justes proportions vis-à-vis du reste.
Rasoul Azadani raconte comment la notion d’échelle a influencé un voyage de recherche dans un authentique bayou. Lorsque nous sommes allés dans le bayou, il y avait certaines zones où il n’y avait plus d’eau, nous avons donc pu observer la structure depuis le sol, voir à quoi le sol ressemblait, étudier les marques des niveaux de l’eau, et comment elle arrivait dans cette zone. Je marchais avec mon appareil photo au niveau du sol, en prenant des photos au niveau des grenouilles, depuis leur point de vue.

LA MUSIQUE :

Le choix de Randy Newmana fait l’unanimité chez les cinéastes : il a été le premier et l’unique compositeur envisagé pour la musique originale La princesse et la grenouille, dès le tout début du projet. Collaborateur de longue date des films Disney/Pixar, Randy Newmana reçu l’Oscar pour son travail sur Monstres Et Cie, et des Grammy Awards pour Monstres Et Cie, Toy Story et 1001 Pattes.
On a beaucoup entendu sa chanson « Louisiana 1927 », composée en 1974, après la catastrophe provoquée par l’ouragan Katrina en 2005, et les réalisateurs ont commencé à réfléchir au sens inné du théâtre qui caractérise sa musique, évident notamment dans les bandes originales qu’il a composées pour Ragtime de Milos Forman ou Le Meilleur de Barry Levinson. John Muskerraconte : Nous pensions à la dimension Americana de notre film (l’Americana est un courant musical au confluent des traditions musicales qui ont fait l’histoire américaine, dont la folk, la country, le rhythm and blues et le rock and roll). Randy Newman nous a semblé un choix naturel, nous nous sommes dit qu’il excellerait dans ce style, et qu’il pouvait créer une musique très intéressante.
John Musker et Ron Clements ont donc proposé à John Lasseter de confier la musique à Randy Newman. Ron Clements raconte: John comprenait exactement ce que Randy pouvait apporter au film, mais il nous a dit aussi qu’il fallait qu’on soit conscients qu’étant donné leur collaboration régulière, tout le monde prétendrait que c’était lui, John Lasseter, qui nous avait imposé Randy Newman. Randy Newmana des liens familiaux avec La Nouvelle- Orléans, où, enfant, il y a passé plusieurs étés. Il confie adorer depuis toujours la musique de là-bas. C’est une musique que je trouve très agréable à écouter. Peut-être est-ce dû au fait que j’ai baigné dedans étant tout petit, mais je m’y sens bien. Le compositeur a composé une toute nouvelle musique pour le film rassemblant plusieurs styles, dont le jazz, le blues, le gospel et le zarico. Il signe aussi sept chansons originales. Parmi celles-ci figure une ballade pour Tiana interprétée par Anika Noni Rose, (voix originale du personnage), couronnée par un Tony Award de la meilleure comédienne dans une comédie musicale pour sa prestation dans « Caroline, or Change ».
Randy Newman explique : « Almost There (Au bout du rêve) » exprime les émotions de Tiana, son rêve d’avoir un restaurant et sa détermination à accomplir son plus cher désir. Anika Noni Rose vient de Broadway, elle n’est pas habituée à chanter en backbeat (accentuation rythmique sur les temps pairs), mais elle l’a fait, et magnifiquement. Randy Newman précise : Je comprends le pouvoir de la musique aux yeux des cinéastes, particulièrement dans le cas d’un film comme La Princesse et la Grenouille. Quand vous composez la musique d’un film d’animation, le comportement des personnages se reflète en elle. Elle rythme et souligne leurs actes, d’abord, mais elle joue aussi un grand rôle dans l’expression de leurs émotions. Un des personnages les plus passionnés du film est Ray. Randy Newman l’aide à exprimer toute sa passion dans sa chanson, « Evangeline ».
Il souligne : Cette chanson est une histoire d’amour, l’amour magnifique qu’éprouve cette luciole, Ray, pour une somptueuse et inaccessible luciole qu’il lui reste à rencontrer. Je trouve cette idée magnifique. Cette chanson a été facile à écrire parce que j’ai tout de suite su qu’elle prendrait la forme d’une valse cajun. L’émotion de Ray est évidente : il est amoureux !

  1. Synopsis et bande-annonce
  2. Les plus grands talents de l’animation Disney enfin réunis
  3. A propos de la production de La Princesse et la grenouille
  4. La tradition Disney nourrit la Princesse et la Grenouille
  5. La Nouvelle-Orléans & Le Jazz
  6. Les Princesses Disney

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