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La Légende de Despereaux, aujourd’hui en salles !

Par Gillossen, le mercredi 11 février 2009 à 12:14:32

La critique d'Alana Chantelune

Nous avons ici droit à un très joli dessin animé et un excellent divertissement pour la famille. Le choix assez remarquable du dessin et de la lumière rappelle les peintures des maîtres flamand et donne un effet absolument magnifique. De même, les rêves de Despereaux sont dessinés en deux dimensions, dans un style rappelant les vitraux et les tapisseries de cette époque. Visuellement, le résultat est excellent, et change agréablement des productions classiques et plus « rondes » des films américains.
L’histoire est tirée d’un best-seller pour enfants paru aux USA en 2003 (mais pas en France pour l’instant ; la sortie du film permettra sans doute d’y remédier). On est très agréablement surpris par la morale de l’histoire, fort originale pour un projet de ce genre : pas de « il faut croire en ses rêves jusqu’au bout » ou de « l’amitié est plus forte que tout » vu et revu jusqu’à l’écœurement. Non, ici il est question du mal que l’on fait aux autres lorsque l’on est soi-même abattu, et de la nécessité du pardon réciproque. Cette notion est présentée de façon multiple : chacun des personnages en a blessé un autre, qui va en faire souffrir un autre à cause de son chagrin ou de son ressentiment. Seul l’énergie de Despereaux va calmer les cœurs et permettre à chacun de réaliser ses torts et de demander pardon, un petit mot qui apaise tout lorsqu’il est sincère. C’est un thème absolument nouveau dans les films pour enfants (et entre nous sacrement important dans notre quotidien égoïste).%% S’il ne se passe pas de très grandes aventures à échelle humaine, les tribulation de Despereaux parviennent à rendre palpitant un film ou l’action n’intervient vraiment que dans le dernier quart d’heure. C’est l’interaction des personnages et leur histoire qui importe vraiment.
Il faut enfin souligner l’humour et la tendresse qui habitent les personnages du film. Si l’on parle beaucoup de cuisine et de rongeurs, on n’est pas dans Ratatouille. Le rythme est un peu plus lent, et les gags sont plus simples. Ainsi, on voit les habitant du royaume porter des costumes de légumes pour la fête de la soupe ; la princesse porte une couronne symbolisant des petites cuillères ; et le confident du chef cuisinier André (français en vo, évidemment) est une créature magique sortie d’une soupière et composée de légumes ! (Ce Boldo est, bien évidement, italien)
La ville des souris est régie par des règles inverses aux nôtres, ou la peur est la première des qualités (séquence hilarante où les parents de Despereaux apprennent avec désespoir que leur fils dessine des chats sur son cahier !). Celle des rats respecte tous les clichés que l’on prête à ces rongeurs : sombre, inquiétante, pleine de détritus, où les fakirs font sortir des vers de terre des pommes pourries…
Drôle et frais, Despereaux est un film qui plaira beaucoup aux 6-10 ans et que ne bouderont pas non plus leurs parents. La bouille toute mimi du héros, avec ses grandes oreilles et ses grands yeux curieux, va en faire craquer beaucoup.

  1. Le synopsis
  2. Un vrai classique
  3. La mise en images d'une légende
  4. A eux la parole
  5. Le monde de Despereaux
  6. La critique d'Alana Chantelune

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