Avouons-le, les catégorisations de sous-genres en littérature de l'imaginaire et notamment en fantasy peuvent nous emmener... très loin.
Le New Weird n'a jamais vraiment décollé chez nous ou même ailleurs après avoir été à la mode quelques temps il y a plus de 10 ans et depuis quelques mois, succès de Ken Liu oblige, on commence à entendre parler du "silkpunk". Mais voilà que débarque également le "Dreadpunk", là encore en analogie avec le steampunk. Si vous pensez tout de suite à Penny Dreadful, vous avez raison, la série TV est concernée en premier lieu par cette appellation.
Et le terme vient juste d'être utilisé pour la première fois officiellement lors d'une table ronde de la récente Dragon Con, l'une des plus importantes conventions mondiales de SFF, terme d'ailleurs créé par l'un de ses organisateurs, Derek Tatum, qui vient de lancer le site Dreadpunk.com. Pour faire simple, le Dreadpunk voudrait rassembler les œuvres à l'inspiration lorgnant ouvertement sur l'esthétique fin 19eme/début 20eme siècle, mais conçues de nos jours. S'y rattachent des histoires d'Horreur (mais suggérée) ou de Dark Fantasy, et qui chronologiquement ne se déroulent pas après Lovecraft. Le tout se veut subversif, voire transgressif, sans se moquer pour autant des traditions que le sous-genre prétend honorer.
Bref, contrairement au steampunk, pas de technologie inventée, pas de moyens de transports farfelus, etc, etc... Sleepy Hollow, The Crow, Bloodborne, Anno Dracula, Black Butler, Dark Souls se retrouveraient ainsi classés en Dreadpunk.

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