Atteint de la maladie de Parkinson, Mervyn Peake avait dû abandonner prématurément son exploration du château de Gormenghast, après avoir publié un troisième et dernier roman dans ce merveilleux univers en 1959 (Titus errant).
A la mort de Mervyn Peake en 1968, Maeve Gilmore, son épouse, reprit l’introduction qu’avait rédigée son mari en vu d’un quatrième tome, retravailla les notes qu’il avait laissées, et forma un nouveau roman de 210 pages manuscrites nommé Titus Awakes. Cinq ans plus tard, Maeve mourut et le manuscrit, semble-t-il jamais proposé à un éditeur, tomba dans l’oubli... Jusqu’à ce qu’une petite fille de l’écrivain et illustrateur, Christian, le retrouve récemment dans le grenier de sa maison du Sud londonien.
Le père de Christian (et donc fils de Mervyn et Maeve) raconte au journal The Telegraph que le roman commence avec le départ de Titus de Gormenghast, après s’être réveillé quasi-paralysé dans une auberge. Titus voyagera par monts et par vaux jusqu’à bâtir une maison sur une île ressemblant fortement à l’île de Sark, où Mervyn Peake et sa famille avaient vécu leurs années (1940’) les plus heureuses. La métamorphose entre Mervyn Peake et Titus n’a jamais été aussi profonde.
Plusieurs éditeurs sont intéressés, Peake et son Titus pourraient donc revenir en librairies plus de 60 ans après la parution de Titus d’Enfer au Royaume-Uni ; et faire redécouvrir l’une des œuvres de fantasy les plus importantes jamais écrites.
En France, Points a republié la trilogie cette année, et Arte vient tout juste d’en diffuser une adaptation télévisée.

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