La Pythie

Tome 1 du cycle : Oracle
ISBN : 978-230203747-2
Catégorie : Bd
Auteur/Autrice : Oliver Peru
Auteur/Autrice : Martino Stefano

Elle est la Pythie, la messagère des dieux, dévouée au culte d’Apollon, la vierge dont les visions ont maintes fois sauvé Delphes et les autres cités grecques.
De l’avenir, elle connaît les batailles qui défont les rois, les sécheresses qui affament les paysans, les tempêtes qui emportent les navires.
Du présent, elle ne jouit pas. Elle vit recluse dans son temple, préservant le don qui fait d’elle l’une des femmes les plus puissantes de Grèce. Jusqu’à ce que son pouvoir lui soit arraché, que sa dernière vision lui révèle le sombre futur qui va s’abattre sur le monde…

Critique

Par Asavar, le 26/04/2014

Après le succès de la série Elfes, cinq histoires ayant chacune un duo auteur/dessinateur différent et se déroulant dans le même monde, Soleil a décidé de reprendre le concept avec une nouvelle série se déroulant dans la Grèce antique. Il ne s’agit cette fois pas de suivre un peuple différent à chaque tome, mais d’un héros s’opposant aux dieux.
Pour la première histoire, nous découvrons ainsi le personnage de la Pythie, Oracle de la cité de Delphes qui se retrouve face à Apollon. Le duo d’auteurs est composé d’Olivier Peru et de Stefano Martino, qui avaient déjà collaboré ensemble sur la série Nosferatu. Alors, sous quels augures débute la série ?
Le verdict se révèle plutôt encourageant. Les talents de conteur de Peru ne sont désormais plus à démontrer, on se souvient de son travail sur Martyrs ou sur la série des Elfes, où il nous avait offert le meilleur tome de la série. Une nouvelle fois, c’est réussi. Il nous entraine dans une sombre histoire de vengeance où Dieux et Hommes se retrouvent manipulés.
L’histoire est bien ficelée, les personnages ont tous leurs forces et leurs faiblesses. Que ce soit la Pythie ou les personnages gravitant autour d’elle, chacun aura un rôle à jouer dans ce récit. Bon, Apollon ressemble un peu à une caricature de méchant pleurnichard de bande dessinée mais, bonne nouvelle, on est dans une bande dessinée. Le dessin et l’encrage sont eux aussi réussis et donnent à l’ensemble un côté « antiquité » qui nous permet de nous immerger complètement dans le récit.
Le seul bémol concerne peut-être la fin, où Olivier Peru fait référence à certains évènements de la mythologie qui ne sauteront pas forcément à l’esprit de tout le monde mais, si l’on met de côté ce détail, on passe un très bon moment. Il n’y a plus qu’à espérer que le reste de la série suive la voie tracée par ce premier album.

7.0/10

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