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Le Hobbit : le dossier de presse complet !
Par Gillossen, le 12 décembre 2012 à 13:45
De l'anglais au Khudzul
J.R.R. Tolkien était passionné par le verbe, ce qui l’a naturellement poussé à créer tout un système de langues diverses et variées parlées par les différentes civilisations de la Terre du Milieu. Pour Un Voyage Inattendu, le linguiste David Salo a donc dû, lui aussi, mettre au point ces langues qui se mêlent au scénario, comme il l’a fait sur la trilogie du Seigneur Des Anneaux.
L’une des langues les plus élaborées est celle des elfes. "Tolkien a bien sûr ébauché la structure de cette langue elfique avec quelques détails, mais il n’en a pas dit tant que ça à ce sujet", souligne Salo. "Toutefois le travail sur les dialogues en langue elfique a été plutôt simple : il suffisait de traduire ce que nous avions en comblant les trous à l’occasion".
Dès le début, la production a décidé que les Nains parleraient anglais, mais en exploitant les nombreux accents britanniques à notre disposition – ce qui englobe tous les dialectes des Midlands, du Nord, d’Écosse, d’Irlande du Nord et de Londres – pour différencier les clans. Pour autant, l’anglais n’est pas la véritable langue des Nains. Salo a échafaudé une langue nanitique en s'appuyant sur les éléments qu’il trouvait à ce sujet.
"Il existe suffisamment de mots de cette langue écrits pour en connaître les sonorités, et Tolkien a pris bien soin d’expliquer le rapport qui existe entre son orthographe et la prononciation dans les annexes du 'Seigneur desAnneaux'", raconte-t-il. "J’ai veillé à suivre ses directives même si beaucoup de nouvelles structures devaient être inventées".
Le vrai défi de Salo a consisté à créer une version parlée de la mystérieuse langue nanitique, le Khuzdul. "Tout ce qu’en dit Tolkien tient en une page", explique-t-il. "Mais il indique clairement de quel type de langue il s'agit, et sur quels sons elle repose. Pour créer le Khuzdul, Tolkien s’est inspiré des langues sémitiques, et je me suis donc servi de mes connaissances en la matière pour l’imaginer. Il n’y a pas une seule phrase entière dans la langue, j’ai donc dû faire preuve de créativité pour traduire les dialogues en Khuzdul, et tout inventer, du vocabulaire à la grammaire".
Le lexique employé par les Orques est très mince, voire quasi inexistant. Là encore, Salo a dû se montrer inventif et curieux, tout en restant fidèle au travail de Tolkien, surtout au niveau de la musicalité des mots. Il remarque : "Vous n’avez pas besoin de connaître la langue en détail, mais vous devez comprendre comment elle résonne dans votre tête ou à vos oreilles, et faire en sorte que ce que vous inventez reste fidèle à cette sensation".
Pages de l'article
- Le synopsis
- Un conte qui a pris de l'envergure
- Histoire et personnages
- Retour en Terre du Milieu
- Costumes et maquillage
- WETA Digital toujours là
- Armes et entraînement
- Retour en Nouvelle-Zélande
- De l'anglais au Khudzul
- Howard Shore à la baguette
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