Seuls les Dieux

Tome 2 du cycle : Les Chroniques de Karn
ISBN : 978-291914014-5
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Simon Sanahujas (Proposer une Biographie)

Un aventurier Luxian qui parcourt le monde à la recherche de lui-même. Des compagnies mercenaires engagées dans un  conflit qui les dépasse. Une reine aussi mystérieuse que  sublime qui se joue du destin des hommes. Entre combats épiques, jalousies et créatures fabuleuses, Karn va une nouvelle fois devoir lutter pour sa vie..

Critique

Par John Doe, le 08/07/2012

Après un Nereliath qui ouvrait d’assez belle manière les Chroniques de Karn, Simon Sanahujas narre un nouveau chapitre de la vie de notre héros. Grâce à la chronologie placée à la fin du livre, nous apprenons que cinq années ont passé depuis que Karn arpentait les mers à bord de l’Inaliénable. Agé de 27 ans environ, il est désormais à la tête des Francs Compagnons, une bande de mercenaires.
Sanahujas a la bonne idée de renouveler complètement le cadre de l’action : ici, point de longues étendues bleutées, place à des luttes de pouvoir dans des contrées qui évoquent irrésistiblement l’Afrique.
Les qualités de Nereliath étaient principalement l’ambiance de piraterie et le rythme effréné du récit. Dans Seuls les Dieux, l’intrigue se complexifie, tout comme les motivations des personnages. Si celui du roi Keshi, le classique prince assoiffé de pouvoir prêt à tout pour arriver à ses fins, n’est guère original, il n’en va pas de même pour sa concubine, la troublante Zuveïda, passée maîtresse dans l’art de jouer sur les sentiments des hommes. Quels buts poursuit-elle ? Notre héros aimerait bien le savoir… et se rapprocher d’elle par la même occasion. Car la belle n’est pas un simple objet décoratif, elle peut dompter les animaux les plus sauvages, comme le suggère l‘illustration de couverture.
Qui dit royauté dit souvent intrigues politiques ; Seuls les Dieux ne déroge pas à la règle. Karn a beau être avant tout un homme d’armes qui se plaît à renvoyer l’image d’une brute avinée tout juste bonne à cogner des crânes, il se montre bon juge des caractères et habile à saisir les opportunités qui se présentent à lui.
Pour autant, nous en apprenons relativement peu sur Karn lui-même. Simon Sanahujas a visiblement choisi de laisser perdurer les zones d’ombre autour de son personnage un peu plus longtemps. En effet, les pistes ouvertes dans Nereliath sur son passé ne sont pas explorées dans ce tome.
Les scènes d’action sont par contre au rendez-vous et l’auteur nous gratifie de quelques combats dynamiques et bien menés, particulièrement sanglants. Ames sensibles s’abstenir !
Avec Seuls les Dieux, Simon Sanajuhas, toujours sous influence howardienne (et ce n’est pas l’auteur de cette chronique qui va s’en plaindre !), confirme les promesses du précédent opus et nous offre un récit d’aventures rythmé, haut en couleurs, avec des personnages ayant gagné en épaisseur. Ceux qui ont aimé Nereliath devraient y trouver leur compte. Les autres pourront tout aussi bien commencer par Seuls les Dieux, qui peut se lire indépendamment du précédent.
Le dernier quart du livre nous propose une longue nouvelle de près de 100 pages, Karweïn. Elle revient sur les événements qui se sont produits peu de temps avant Nereliath et narre les circonstances de la rencontre entre Karn et Sandraël, une aventurière qui n’a pas froid aux yeux et que l’on retrouvera peut-être un jour, qui sait ?

7.0/10

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