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La Compagnie des fées
Titre VO: A Midsummer's Nightmare
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Garry Kilworth
Envahie et polluée par les touristes, la forêt de Sherwood a perdu de son mystère et de sa sérénité. Les elfes et les fées qui la peuplent s’y sentent maintenant à l’étroit et voient leur magie diminuer. Sous la conduite d’Obéron, roi des elfes et de Titania, reine des fées, le peuple de Faërie décide de déménager.
Mais ce n’est pas chose facile pour ces êtres qui ignorent les coutumes de leurs voisins humains. Et c’est à bord d’un car volé, conduit par Sid, un humain qu’ils ont pris en otage, qu’ils se lancent sur les routes, en quête d’une nouvelle forêt. Titania vole un bébé humain, exceptionnel à ses yeux, persuadée qu’il s’agit du fruit de l’amour qui unissait Lancelot à Guenièvre. En cours de route, tous les prétextes sont bons pour s’arrêter et faire la fête. Ils passent par Stonehenge, Glastonburry, rejoignent un convoi de nomades modernes.
Mais Morgan le Fay guette, bien décidée à faire échouer ce périple. Son dessein serait d’imposer son règne au monde ramené à l’époque d’Avalon, et pour ce faire elle a besoin du bébé enlevé par Titania.
Critique
Par Gillossen, le 20/02/2005
Voilà un roman capable de diviser. Si tout le monde devrait s’accorder sans problème sur son originalité, aussi bien le cadre que l’histoire elle-même, le ton adopté risque de ne pas convenir à tous les lecteurs.
La frontière est en effet parfois mince entre candeur et naïveté pure et simple, et le roman tout entier joue sur cette ambiguïté, alors que sa légèreté, sans se révéler seulement apparente, propose également bien d’autres choses.
Une parodie délirante notamment, un conte qui tape à droite et à gauche, en faisant intervenir et se croiser des êtres de légende avec des humains de notre temps, le contraste n’étant bien entendu pas de tout repos, loin de là ! Ah, comment revoir sa façon de faire les courses au supermarché du coin… Tout un programme !
Et toujours en fond, ce tissu de mythe arthurien que l’on connaît à la fois si bien et si peu, mais que l’auteur, pour sa part, maîtrise avec humour, quand il ne s’en joue pas avec une certaine érudition, souvent cocasse, voire jubilatoire.
Précisons également que le titre original n’est autre que Cauchemar d’une nuit d’été, une allusion plus qu’évidente à la pièce de Shakespeare Le Songe d’une nuit d’été, et que le titre français efface quelque peu cette relation, alors que les clins d’œil se montrent là encore évidents à la lecture, ce qui n’en est d’ailleurs que plus savoureux.
Pour peu que l’on entre dans l’ambiance, voilà un roman qui devient rapidement des plus savoureux, soutenu par un rythme enlevé et des rebondissements judicieusement placés, pour mieux enchanter le lecteur.
En tous les cas, une fois encore, on peut féliciter sans retenue l’éditeur Terre de Brume pour sa collection Poussières D’Étoiles, dont les redécouvertes sont autant de petits bijoux qu’il serait dommage de négliger. Ensuite, à vous de faire votre choix parmi ces ouvrages…
7.5/10
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