La parole aux maisons d’édition - 2024, nous voilà !

Par Gillossen, le 12 avril 2024 à 12:00

Alors que 2023 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud, concernant votre maison ou même la situation globale ?: Une année riche du côté d’épik, sept titres publiés, ce qui est assez rare pour cette collection et plusieurs jolis succès qui viennent confirmer l’intérêt que les lecteurs jeunes et moins jeunes nous portent. Une année animée par les auteurs et autrices maison Marine Carteron, Anna Benning, Pascale Quiviger, Antonio da Silva, Jean-François Chabas et Benjamin Desmares. Bref, une année de plus qui nous dit de continuer dans ce sens !

Avez-vous retenu un événement ou une décision particulièrement marquants ? On songe aux incertitudes du marché, entre explosion de la romantasy et éditeur bien connu dans la sphère Imaginaire à deux doigts de disparaître. Mais il peut s'agir d'autre chose, évidemment !: À titre personnel, la décision la plus marquante c’est la réforme des retraites et les 49.3 en rafale. À titre professionnel, je vais tricher et réagir à une actu récente, mais l’étude du SNE qui vient de sortir sur la répartition du CA des éditeurs, et la communication qui l’accompagne, me sidère. On ne peut pas communiquer de cette façon avec les auteurs surtout quand on connaît les trop nombreuses difficultés qu’ils traversent. La présentation de ces chiffres est partisane et, on le voit déjà sur les réseaux, fout de l’huile sur le feu. Je ne me reconnais absolument pas là-dedans et ça ne me semble pas du tout répondre aux besoins de transparence qu’expriment les auteurs.

Quelle place pour la fantasy dans votre programme 2024 ?: Cette année se termine l’épopée de Marine Carteron, le dernier tome de Pallas sortira début mai et il est bouleversant. J’ai été absolument bluffé par tout le travail mis en place par Marine et je ne compte plus les passages touchés par la grâce. Nous allons aussi publier un premier roman de Nena Labussière, le premier tome d’un diptyque « Le sang d’encre » où se mêlent épidémie, magie, lutte sanglante pour le pouvoir, avec une galerie de personnages incroyables et une plume aux petits oignons. Fun fact éditorial, c’est le premier texte que l’on a reçu sur notre boîte mail destinée aux manuscrits.

Enfin, quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?: Cette année, nous avons un programme particulièrement exigeant et ambitieux avec deux premiers romans à défendre. Dans le contexte actuel qui est assez dur, ça ne va pas être facile, surtout en littérature jeunesse. Il va falloir se mobiliser et mobiliser les libraires !

Propos recueillis et mis en forme par Emmanuel Chastellière.