Voilà la fin d'une affaire qui dure depuis 2010 et permettait de continuer à faire vivre la petite guerre que se livrent Apple et Amazon depuis quelques années.
La firme de Cupertino a été condamnée par le tribunal de New York pour avoir en 2009-2010, dans la période qui a précédé le lancement de son iPad, conclu un accord occulte avec cinq grands éditeurs locaux - HarperCollins (du groupe NewsCorp), Simon & Schuster, Hachette, MacMillan et Penguin (filiale de Pearson) - afin d'imposer des prix de 12,99 à 14,99 dollars pour les ouvrages électroniques édités par ces derniers et proposés à la vente sur son iBookstore. Soit de 3 à 5 dollars de plus que ceux vendus par Amazon.
Les termes employés sont simples : Apple a conspiré afin d'entraver la concurrence. Steve Jobs était de son vivant un membre conscient et actif d'une entente illégale sur les prix violant les lois antitrust. L'objectif de cette entente était d'imposer à Amazon une augmentation de ses prix de ventes, et ainsi l'empêcher de brader ces livres, notamment sur le segment ultra-concurrentiel des best-sellers.
Le porte-parole d'Apple a déclaré que son entreprise allait faire appel : En introduisant notre iBookstore sur le marché, nous avons donné au consommateur plus de choix, introduit une innovation nécessaire et plus de compétition sur le marché, a-t-il martelé tandis que les associations de consommateurs se sont réjouies de cette condamnation. Mais une question se pose aujourd'hui : pourquoi Apple persiste-t-elle dans le déni de ses fautes ? Tandis que les éditeurs ont tous reconnu les faits et négocié avec la justice américaine, la firme à la pomme s'est toujours évertuée à se déclarer innocente dans cette affaire. Et ainsi ils n'ont jamais transigé avec la justice, et donc cherché à éviter un procès qu'ils auraient eu de grandes chances de perdre, comme cela a été le cas.
Apple a expliqué au juge que non seulement elle n'avait pas contrevenu aux règles sur la concurrence mais qu'au contraire, elle avait alimenté cette dernière en offrant une alternative au quasi-monopole d'Amazon sur l'e-book. Pourtant, dans ce combat de longue haleine, c'est la société de Seattle qui s'en sort en grande gagnante.

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