Pour un film qui n'est pas un film familial classique...
Le réalisateur, devenu proche de l'auteur Maurice Sendak après un projet de film avorté les réunissant, le précise d'ailleurs dans le cadre d'une nouvelle interview. A l'image de son jeune héros, Max, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de conventionnel, de classique. Même si l'auteur lui avait donné sa bénédiction quant au fait d'adapter son court ouvrage de façon personnelle, Spike Jonze n'en a toutefois pas trahi l'essence, lui qui tint tête aux pontes de la Warner pour imposer sa vision. Il faut dire qu'il avait le final cut pour lui et résista aux pressions, ce qui ne l'empêcha pas pour autant d'évoluer dans son point de vue, puisqu'il s'offrit par exemple l'an passé 8 jours de tournage supplémentaires pour retoucher son travail.
Faire un film pour faire sentir ce que c'est que d'avoir neuf ans, c'était ma seule ambition, explique-t-il d'ailleurs tout simplement. Son co-scénariste renchérit, expliquant que dès leur premier mois de travail, il avait bien senti qu'il n'allait pas s'agir d'un projet facile à vendre, loin des films sur l'enfance convenus. Cet ouvrage est comme un poème. Il peut avoir différentes significations pour différentes personnes. Je dirais que c'est d'abord un film pour les adultes, puis pour une certaine catégorie d'enfants. Ne vous attendez pas exactement à un film familial.

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