2014 en fantasy : donnons la parole aux éditeurs

Par Gillossen, le 12 mars 2014 à 17:00

Alors que 2013 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?: La collection accuse un léger recul, cette année, qui n’est pas étonnant dans un contexte difficile pour le livre et la librairie. Cela étant, quand on regarde les chiffres d’un peu plus près, on s’aperçoit qu’il y avait en 2012 une opération commerciale et un film (Total Recall). Or, en 2013 : ni l’un ni l’autre. Or si on exclue les ventes du recueil de P. K. Dick et les réassorts liés à l’opération commerciales de 2012, on aurait fini l’année en positif. Il faut donc continuer à bosser pour qu’en 2014 les chiffres soient au moins aussi bons, voire meilleurs.

Avez-vous un coup de cœur éditorial pour 2014 ? Et quelle place pour la fantasy ?: Un coup de cœur… Un seul, comme tous les ans… Bon, on va se concentrer sur le premier trimestre. Ça va déjà réduire le périmètre. En me limitant à la fantasy (tant pis pour vous, il y a des choses très bien en SF aussi). Et puis je ne vais pas me contenter d’un, parce que voilà. Ou, disons, un français et un étranger : Le sabre de sang de Thomas Geha et Le baiser du rasoir de Daniel Polansky. Deux romans très différents, mais deux jeunes auteurs à suivre, je pense.
Mais sinon, il y aura aussi Glen Duncan, Pierre Pevel, George R.R. Martin, Barry Hughart, Alain Damasio, Roger Zelazny, Thomas Day, Léo Henry, Lisa Tuttle, Jean-Marc Ligny et plein d’autres, mais vous aviez dit UN, alors, j’arrête.

Dans un marché morose et incertain, quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?: J’ai déjà partiellement répondu un peu plus haut : continuer à publier de bons livres. Ça me semble important, la qualité paye toujours à un moment ou à un autre. Et puis trouver de nouvelles idées pour faire vivre la collection, le fonds notamment. Ne pas faire le dos rond en attendant que le temps s’améliore : il faut rendre coup pour coup à la morosité ambiante.