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I Am Setsuna - Remember 1995…

Par Gillossen, le mercredi 10 août 2016 à 18:45:29

SetsunaAnnoncé seulement fin mai 2015 lors du salon E3, la grand-messe du jeu vidéo à Los Angeles, I Am Setsuna est un RPG qui n’aura pas tardé à se rendre disponible pour les joueurs, puisqu’il est sorti au printemps dernier au Japon et fin juillet partout ailleurs dans le monde, sur Playstation 4 et PC (ainsi que PS Vita, mais uniquement au Japon...).
Le jeu a été développé par le studio Tokyo RPG Factory, créé spécialement pour l’occasion au sein de Square-Enix en 2014. S’il a su séduire dès sa présentation, c’est pour plusieurs raisons : sa plastique évidemment, y compris au niveau de son interface, rappelant les jeux de rôles consoles des années 90, son système de combat, rappelant les jeux de rôle consoles des années 90, son classicisme bien pensé, rappelant… Bon… vous m’avez compris ?
I Am Setsuna semble avoir été conçu pour les nostalgiques des Chrono Trigger, Secret of Mana et autre Final Fantasy VI et ce n’est pas qu’une impression, puisque la tête pensante du projet, Atsushi Hashimoto, le revendique ouvertement.

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Mais avoir un objectif précis et se donner les moyens de l’atteindre, c’est bien. Réussir justement à l’atteindre, voire à aller au-delà, c’est encore mieux. Qu’est-ce qui fait que ce I Am Setsuna séduit donc le joueur dès les premières minutes de jeu pour ne plus le lâcher ?

Petit tour d’horizon.

I Am Setsuna, pourquoi c'est bien

Carte

Le J-RPG à son meilleur :

Et pas seulement par nostalgie ou grâce à ses mécaniques de jeu piochées à droite à gauche. Si I Am Setsuna fait mouche, c’est avant tout grâce à son point de départ : son histoire. Bien sûr, elle fourmille de figures classiques de ce genre de RPG (à l’image des protagonistes principaux) et il s’agit de sauver le monde. Mais on ne retrouve pas tout ce a pu devenir de véritables clichés avec le temps : touches d’humour superflues, personnages au look improbable… Ici, le ton reste sombre et l’histoire empreint d’une certaine tristesse, qui se reflète jusque dans le nom du jeu, cf l’étymologie du mot Setsuna lui-même, évoquant notamment un instant fugace. L’émotion peut même vous surprendre au détour d’une séquence ou d’un retournement de situation que pour le coup on n’avait pas vu venir.
C’est donc un sans-faute de la part du studio, qui a su broder une histoire épique en apparence sans renier quelques moments d’intimité plutôt réussis. Alors, certes, le jeu ne prend que peu de risques à ce niveau : il reste ancré dans les années 90 et pas 2000 : nous n’avons pas affaire à un Xenogears ou un Lost Odyssey, au propos plus ambitieux mais à la démarche différente.

Le souci du détail :

Ce qui fait une bonne partie du charme de I Am Setsuna, c’est le soin apporté à son écrin. Si l’on peut se demander pourquoi le jeu n’a pas été réalisé en 2D mais sous le très commun moteur 3D Unity, il n’en demeure pas moins que son atmosphère hivernale est parfaitement retranscrite, sans parler des artworks de l'artiste toi8, qui donne du cachet à cet univers et l'éloigne là encore des clichés. Mais il faut surtout mentionner alors la bande originale de Tomoki Miyoshi, un jeune compositeur connu pour son travail sur Soul Calibur V, une bande originale interprétée au piano par Randy Kerber.
La mélancolie de l’histoire principale se révèle admirablement retranscrite par cet instrument. Ce qui n’empêche pas quelques clins d’œil justement à ce niveau également, qui parleront aux fans : plusieurs motifs évoquent ici ou là la fameuse musique de la victoire dans les Final Fantasy ou même Legend of Mana

Sacrifice

Le plaisir de jeu au centre de tout :

Pas d’auberges à rechercher aux quatre coins des villes, pas de phase de "leveling" intempestif (en tout cas, au point où j’en suis rendu…), pas de phase d'équipement si complexe que l'on passe une demi-heure dans les menus à chaque changement de niveau, pas de longueurs inutiles entre deux étapes… Chaque heure passée sur I Am Setsuna est pleinement vécue pour le joueur et, à l’heure justement où on se sent si pressé dans la vie de tous les jours, où chaque seconde semble vitale, le jeu nous donne le sentiment que nos décisions comptent.
On retrouve aussi le goût simple de la découverte. Sans tomber dans le cliché du jeu conçu avec amour par une petite équipe évoquant plus l'artisanat que les usines à gaz impliquant des centaines de personnes d'un Dragon Quest ou d'un Final Fantasy, il y a tout de même un peu de ça, d'autant que le réalisateur de I Am Setsuna met lui-même en avant l'importance d'un groupe réduit mais motivé par les mêmes aspirations. Un cahier des charges respecté avec passion.

  1. I Am Setsuna, pourquoi c'est bien
  2. Mais pas parfait

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