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Un entretien avec Caryn Wiseman, agent littéraire

Par Julie, le vendredi 23 avril 2010 à 17:53:59

GuideAgent littéraire, voilà un métier mal connu connu et pourtant souvent ô combien important pour les auteurs, du moins, outre-Atlantique.
Caryn Wiseman est un agent littéraire qui représente essentiellement les catégories enfants et jeunes adolescents pour l’Agence Littéraire Andrea Brown. L'interview que vous pouvez retrouver traduite ci-dessous lève, en partie seulement bien sûr, le voile sur les coulisses de son métier et les tendances du moment.

L'entretien proprement dit

Parlez-nous de vous et de la raison pour laquelle les auteurs devraient vous choisir pour les représenter. Pourquoi êtes-vous le meilleur agent de l’univers, Caryn ?
Je suis agent pour Andrea Brown Literary Agency Inc. et je suis le meilleur agent de l’univers parce que j’adore ce que je fais ! Je peux mettre à profit toutes mes compétences en étant agent : éditrice, critique littéraire, commerciale et négociatrice, compétences aiguisées par un MBA (Master of Business Administration) et 15 années d’expérience dans les affaires avant d’arriver dans ce milieu. Ce que je fais, je le fais bien, vu que j’ai vendu plus de 100 livres, et que je me lève chaque matin en ayant hâte de travailler. Je représente les bestsellers du New York Times, les lauréats des Prix littéraires, les auteurs débutants, et toutes les personnes dans les positions intermédiaires, et je suis toujours ravie d’appeler un auteur pour lui dire qu’il ou elle a une offre !
Qu’a fait votre Agence pour se préparer à tous les changements qui ont lieu actuellement dans l’édition ?
On constate que les livres qui se vendent sont aux extrêmes de la gamme, ce sont ceux qui sont au milieu qui en pâtissent le plus. Les éditeurs veulent de moins en moins prendre de risques. Ils veulent des livres dont ils peuvent être quasi certains qu’ils seront un succès, ou pour lesquels ils n’auront pas à investir beaucoup. Bien qu’on ne puisse pas écrire simplement pour suivre la tendance, je passe énormément de temps à discuter avec mes clients de leurs projets à venir, et de ce qui a le plus de chance de se vendre dans cet environnement, avant qu’ils ne commencent à écrire. Une fois que le livre est publié, la meilleure chose que puisse faire l’auteur c’est de le promouvoir. C’est toujours extrêmement important, mais dans le contexte économique actuel, c’est plus important que jamais.
Que pensez-vous du Kindle (plateforme e-book d’Amazon), de l’iPad, et des livres électroniques en général ? En quoi ont-ils modifié le marché ?
Je crois que nous sommes en pleine période de mutation, et il est plus important que jamais que les auteurs comprennent quels sont leurs droits, et pourquoi il est important de s’y accrocher. Peu importe ce que la nouvelle technologie de plateformes nous apporte, la nécessité de contenu ne change pas. Même si n’importe qui sur la planète peut facilement s’auto-publier, il faudra toujours des voies pour que les meilleurs atteignent le sommet.
Caryn, qu’est-ce qui est tendance en ce moment d’après vous, que recherchent les éditeurs actuellement ? Et vous, que recherchez-vous ?
De la littérature Young Adult amusante, de l’horreur, de la dystopie (ou contre-utopie), du steampunk (science-fiction se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle), de la fiction multiculturelle. Assez de vampires, de loups-garous ou de zombies. Je voudrais voir du YA qui explore une catégorie de surnaturel impertinente et nouvelle ou dans un cadre inédit. J’adorerais un merveilleux roman dans lequel le protagoniste serait multiculturel et nous tiendrait informés de ses décisions sans être fatalement le centre de l’histoire. J’adorerais voir un grand roman environnemental. Et par-dessus tout, je voudrais simplement un roman qui me fasse rire, pleurer, et me tienne en haleine toute la nuit.
Quelle est la meilleure façon pour un auteur de vous approcher ? Et quelle est votre bête noire quand les écrivains font appel à vous ?
Nous n’acceptons les requêtes que par mail. Ma bête noire, c’est quand quelqu’un me contacte sans avoir au préalable regardé de près notre site, en proposant un ouvrage dans une catégorie que je ne représente pas, ou simplement en ne suivant pas nos directives en joignant des extraits de leur ouvrage à leur requête. Le pire, c’est quand ils font appel à plusieurs de nos agents. C’est une perte de temps pour nous tous. Si je pense qu’un manuscrit vaut la peine, mais ne me correspond pas, je le passe à mes collègues. Sinon, un non de la part d’un de nos agents est un non de l’agence dans son ensemble. Enfin, il est inutile de mentionner que vous faites appel à d’autres agents, en les incluant dans vos destinataires, ou en vous adressant à moi en citant un autre agent. Je ne m’attends pas à l’exclusivité, mais j’aime à penser que vous avez pris le temps de façonner votre requête juste pour moi.
Et pour finir, y a-t-il quelque chose que peu de gens savent à propos de vous ?
J’adore le chocolat, mais ça je crois que tout le monde le sait ! Sinon, j’ai fait de la comédie musicale et j’ai chanté de l’opéra, mais pas professionnellement, c’est un fait peu connu.

Article originel.


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