Ténar

Je pense que Ténar, des Tombeaux d'Atuan mérite d'être nommée héroïne de la semaine.

J'ai rencontré Ténar quand j'avais treize ans. Je venais de tomber amoureux de la Fantasy grâce à Tolkien et Lewis, et j'en cherchais davantage. J'ai pris Les Tombeaux d'Atuan, sans vraiment savoir qu'il s'agissait du second tome de la série, ni qu'il serait centré sur un personnage autre que la véritable vedette. Je suis quand même content de l'avoir lu.
Les Tombeaux d'Atuan m'a tout de suite semblé différent d'autres ouvrages de Fantasy. Dès le début, le ton était tranquille et sombre. Cela parlait principalement de rituels et de religions, et une grande partie se passait dans des labyrinthes souterrains. Le personnage principal n'était pas un homme. Elle n'était même pas un garçon ! Heureusement, j'étais prêt à lire quelque chose qui présentait toutes ces différences, et je me suis assez facilement attaché à Ténar.
C'était une enfant séparée de ses parents, et j'avais été séparé de mon père. Elle était à la charge d'adultes puissants et suffisants, et j'étais aux prises avec le même genre de personnes à l'école. On lui imposait un dogme religieux, comme certains membres de ma famille le faisaient avec moi. Elle avait un domaine à elle, des labyrinthes qu'elle connaissait plus intimement que quiconque, mais elle devait les explorer à l'aveugle. J'avais ce sentiment envers beaucoup de choses à l'époque. Quand Ged est arrivé pour lui faire découvrir le monde, j'étais comme elle, préparé à tout ce qui pourrait se produire ensuite.
Arrivé à la fin, j'adorais la petite fille effrayée et solitaire que Ténar était à l'origine. J'adorais aussi la femme forte qu'elle était devenue. Sa volonté d'abandonner sa vie d'isolation pour explorer le vaste monde m'a enthousiasmé. J'aimerais que nous puissions tous accepter le changement avec autant de courage que Ténar.