Si vous n'avez pas eu l'occasion, et si cela ne sera pas possible dans les semaines à venir de vous rendre à Saint-Ursanne arpenter les rues de la ville, Elbakin.net est là pour vous !
Ou plutôt, Fingon, qui nous a aimablement contactés pour nous faire part de ses impressions suite à sa visite sur place avant-hier, avec photos et compte-rendu à l'appui ! Alors, sans plus attendre, partons donc avec lui afin de découvrir cette petite cité du Jura suisse ! Et mille mercis à lui, bien entendu.
En route...

La visite de St-Ursanne par Fingon

Si vous allez à Saint Ursanne évitez de prendre l’autoroute et choisissez plutôt les chemins de traverse, en plus d’économiser la vignette suisse vous irez à travers la forêt et si par malchance le ciel est bas l’air humide et la bruine présente, comme elle l’a été pour moi, vous aurez un premier aperçu des œuvres de John Howe, une véritable entrée dans le fantastique, passerelle aussi efficace que de se plonger dans un livre… La météo aura été plus magique que clémente et finalement ce n’est pas si mal…

L’arrivée dans cette petite ville médiévale du Jura suisse se fait par les bords du Doubs, on enjambe le pont St Jean Népomucène sous l’œil du fameux dragon qui s’enroule lascivement autour. Dommage qu’il n’ait pu être fini à temps et que son changement brutal de tête ait laissé une belle cicatrice de polystyrène…

On passe la porte Saint Jean et l’on pénètre dans cet agréable bourg médiéval ; des oriflammes pendent à toutes les fenêtres, sur les murs, au-dessus de la chaussée, un dragon pousse sa tête depuis le toit d’une maison, d’une autre sortent d’immenses feuilles de fougères, une gargouille, une gigantesque tête de licorne…. Vraiment on se sent transporté par cette ambiance calme, magique… (Pour le calme il faut que je vous précise que je suis venu un jour de semaine, et vous l’avez compris pas vraiment sous un soleil éclatant et des températures estivales, du coup il n’y avait pas foule…)

A côté des oriflammes classiques à toutes ces manifestations médiévales une dizaine bien plus intéressant reproduisaient des toiles et des esquisses du maître de ces lieux pour cet été, de pures merveilles sans côté bricolage ; d’ailleurs dans l’ensemble tout respire le professionnalisme que l’on pouvait espérer à la vue du site internet.

Viennent les parties les plus intéressantes, les expositions : trois expositions nous font découvrir le travail de John Howe

Le cloître nous détaille la création de six toiles ( L’affiche de la manifestation, un portrait de FitzChevalerie/Tom Blaireau, Beowulf contre le dragon, une illustration pour une carte Magic, l’engloutissement de l’Atlantide et un portait de Cernunos). En quatre à cinq tableaux (qui sont des photos du plan de travail agrandies à taille respectable) on comprend bien mieux le processus nécessaire à l’illustration finale. Très intéressante cette exposition se trouve dans ce lieu agréable qu’est un ancien cloître monastique.

Juste à coté le musée lapidaire offre une projection de documentaires sur le maître (« Le seigneur du château » et un diaporama accompagné d’extraits de la bande originale du Seigneur des Anneaux sont projetés en semaine, je n’ai donc vu que ces deux là ; j’avais déjà regardé le documentaire sur Arte lors de sa diffusion mais je l’ai revu avec plaisir. Le week-end sont diffusés “Lord of the Brush” et “There and back again” et seulement le week-end, je crois que jamais je n’arriverai à voir un de ces deux là…).

Et enfin, last but not least comme on dit outre-manche : le caveau. Là sont exposés une trentaine d’originaux dont les très connus Bilbo's Front Hall, Gandalf the Grey, Gandalf before the Walls of Minas Tirith et tant d’autres (on retrouve aussi les originaux des œuvres du cloître). C’est là le clou de cette manifestation, c’est là où l’on s’aperçoit de tout le talent de John Howe, que ce sont de vraies toiles qui prennent toutes leurs dimensions loin du rendu des écrans d’ordinateurs ou même des livres, plateaux de jeu et autres cartes ; ici l’évocation de photoshop devient ô combien hérétique !

C’est là que se finit notre voyage, mon seul regret aura été de ne pas avoir pu venir pour profiter des animations qui avaient l’air fort sympathiques. Je précise qu’il n’est pas nécessaire d’être fan de John Howe, ma sœur pour qui ce nom et ces images ne signifiaient rien a vraiment bien apprécié, et ce n’est pas peu dire…

Pour finir je vous conseille de vous promener un peu dans les sentiers au-dessus de la ville, là se trouvent quelques sculptures de troncs dont un loup hurlant qui n’est pas sans rappeler un certain Œil-de-Nuit…