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Un Pays de fantômes

Titre VO: A Country of Ghosts

ISBN : 978-249240354-5
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Killjoy, Margaret
Auteur/Autrice : Prioux, Mathieu

« Je vais être franc avec vous, Dimos. Nous ne vous confions pas ce travail parce que vous êtes le meilleur. Certainement pas. C’est une tâche importante, mais dangereuse, et vous êtes le meilleur reporteur que nous puissions nous permettre de perdre. »
Poussé par une industrie florissante, l’empire borolien se tourne cette fois vers les Cerracs, un territoire montagneux composé d’une poignée de villes et de villages ; une simple formalité.
Journaliste en disgrâce, Dimos Horacki signe désormais des papiers ronflants dans une gazette de la capitale. Mais voilà que son employeur l’envoie au front écrire un article élogieux sur un gradé en vue de l’armée impériale.
Sur place, Dimos découvre la réalité de l’expansion coloniale, et surtout, il met un visage sur leurs mystérieux ennemis, les anarchistes de Hron, qui défendent non pas leurs possessions, mais leur mode de vie et leur indépendance. Et tandis que la guerre fait rage autour de lui, que ses pas le portent de ferme en village jusqu’à la cité-refuge de Hronople, le reporteur voit peu à peu ses convictions voler en éclat.

Critique

Par Gillossen, le 25/08/2022

Un Pays de fantômes fait partie de ces récits singuliers, qui nous entraînent sur les chemins de traverse de l’imaginaire pour mieux nous parler d’utopie. Les pays et peuples dont il question ici n’existent pas, mais c’est à peu près la seule chose qui permet de classer l’ouvrage dans notre registre de prédilection. Pas de dragons, de magie, de créatures quelconques. 
On reste donc dans les pas - et la tête, narration à la première personne oblige - de Dimos Horacki, journaliste dépêché au front afin de participer au plus près la propagande impériale de Borol, empire en pleine expansion. Evidemment, il ne faudra pas longtemps pour que le nonchalant (à première vue) Dimos se retrouve finalement aux mains des vils rebelles, qui ne sont peut-être pas les brutes sanguinaires que l’on “vend” à ses concitoyens. 
Dans la toile de la Compagnie Libre de l’Andromède bleue, le journaliste, qui ne nourrissait déjà plus guère d’illusions sur la nature humaine, va pourtant se rendre compte qu’un autre mode de vie est possible, et même tout simplement viable. 
En deux cents pages à peine, Margaret Killjoy nous brosse une histoire parsemée de scènes intenses, où l’humour (mordant) est parfois la dernière arme à opposer au désespoir, avec le détachement. C’est aussi une succession de portraits attachants d’une bande d’anarchistes qui n’a d’autres choix que de jouer au soldat, pour la plupart. Dans un style clair et concis, toujours efficace et sans jamais rechercher l’effet de trop, l’autrice livre un récit sans fard, loin de faire de la guerre quelque chose séduisant ou même de fascinant. Les destins individuels demeurent au cœur de tout.  
On aurait certainement aimé en voir un peu plus, de tout à vrai dire, des personnages, des liens, de l’histoire à venir, mais voilà que ce court roman arrive déjà à son terme, avec la sensation que cette succession d’épisodes, comme un carnet de voyage, se referme un peu trop tôt à notre goût. 
On notera aussi l’électrique préface de Patrick K. Dewdney, qui laissera difficilement le lecteur indifférent face à tant de fougue à l’égard de son sujet.

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