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Les Contes suspendus

Tome 3 du cycle : Capitale du Sud
ISBN : 978-237305695-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Chamanadjian, Guillaume

Nox, ancien commis d’épicerie devenu négociateur de la maison de la Caouane, doit quitter la ville de Gemina suite à des événements terribles.
Accompagné de son ami Symètre, il arrive enfin au domaine de la tour de Garde, où il veut construire un havre de paix, loin des machinations de la Cité.
Des nouvelles amitiés et des rencontres inattendues lui permettront de se lancer dans cette aventure, mais l’influence de Gemina s’étend bien au-delà des enceintes de la ville, et Nox devra affronter une menace ancestrale afin de protéger son utopie.

Critique

Par Erkekjetter, le 26/04/2023

Troisième et dernier tome de Capitale du Sud, Les Contes suspendus narrent l’exil de Nox, contraint de quitter sa ville de Gemina. Le volume précédent s’achevait dans un contexte chaotique et douloureux, il va s’agir maintenant pour notre héros de trouver un nouveau cap, de se rebâtir une vie sur les ruines de l’ancienne, désormais inaccessible : voici venu le temps des dernières épreuves avant de goûter à l’accalmie. 
La plume de Guillaume Chamanadjian est toujours agréable, il n’y a guère de changement de ce côté-ci. L’essentiel du mouvement consiste en ce cadre très différent de Gémina, celui de la tour de Garde, un lieu presque neutre, peuplé de nouveaux personnages. Quelques ponts supplémentaires sont également jetés vers le cycle écrit en parallèle par Claire Duvivier, dont l’héroïne croise la route de Nox, comme c’était annoncé en fin du tome précédent.
Au programme, donc, de nombreux fils qui se dénouent, un Nihilo dont le mystère est en partie levé, de la cuisine, bien sûr, et un petit goût d’utopie qui assume parfaitement sa part de « naïveté » – il ne faudrait d’ailleurs pas sous-estimer le pouvoir de l’utopie, qui permet de se projeter dans un monde meilleur et d’élaborer des pistes bien réelles pour y parvenir. La tour de Garde est une incarnation architecturale de la vie de Nox : des ruines qu’il faut transformer, un nouveau point de départ, pas très confortable mais qui offre néanmoins de nouvelles possibilités. Bâtir quelque chose de neuf en tenant compte des dures leçons du passé, sans se recroqueviller sur sa souffrance, voilà qui pourrait résumer le chantier auquel l’ancien commis d’épicerie va s’atteler.
Les contes, comme le suggère le titre, tiennent toujours une place non négligeable au cœur de la narration. Ils sont une trame de fond, un rappel du passé lointain et un fil rouge qui relie les trois volumes de cette trilogie. Les contes et leur pouvoir, pour être plus exacte, puisque les mythes fondateurs sont investis d’une façon toute particulière par ceux qui en héritent. L’exploration de ce thème se poursuit, en toute logique, dans ce final.
Ce dernier volume clôt le cycle de façon plus que satisfaisante, dans un élan positif tout à fait bienvenu. Guillaume Chamanadjian réussit le joli tour de force de conclure cet arc narratif sans tout dévoiler et sans pour autant susciter de frustration chez le lecteur. Les réponses apportées sont suffisantes, les autres viendront sous la plume de Claire Duvivier et achèveront probablement de lier ces deux trilogies parallèles. Une chose est sûre pour l’instant : Capitale du Sud, dans son intégralité, vaut le détour !



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